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26/02/2021

KANDI-RÜH - Interview 2021 (Jazzcore, metal, experimental)


/-^^*--_ INTERVIEW FEVRIER 2021 _--*^^-\

KANDI-RÜH est un groupe nordiste mêlant influences jazz et métal diverses dans un porridge expérimental, que j’ai découvert durant des flâneries aquatiques sur Bandcamp, à la recherche de cakes auditifs en hautes teneurs en sucre. Ayant écouté plusieurs fois leurs titres en boucle, je les ai trouvés cool et assez disjonctés. Le groupe allant sortir un album très bientôt, c’était le bon moment de s’informer. Questions envoyées, réponses reçues, voici le compte rendu.


21/06/2020

MINOY - The art of egyptian bathing Cassette. 1986.

Pays: Usa
Label: Sound of pig Records


Il y a une petite décennie j'étais assez plongé dans la musique expérimentale, je chroniquais de l'industriel version noise, bruitiste, décryptant autant que possible les bricolages musicaux hors du temps de musiciens sous substances... Puis je me suis lassé, ça tournait un peu en rond. Peut-être que c'était trop expérimental pour le fait d'expérimenter, ou le bruit pour le bruit...
Et récemment, totalement par hasard, je suis tombé sur une vidéo Youtube de cet enregistrement cassette de 1986, et je me suis retrouvé assez aspiré par le contenu.
La musique, classée "industrielle", est une sorte d'ambient intriguant, avec un côté un peu "mystique" ou ancien. Le spectre sonore est assez rempli, de sons divers formant un tout assez homogène. On n'est pas ici dans l'agression, c'est presque agréable, un peu comme un joint qui détend le cerveau.
La page Wikipédia de Minoy décrit assez bien la chose: "Une sorte de collage de sons labyrinthique qui produit comme un effet de monde parallèle... Qui peut donner une impression de peinture sonore..."
D'ailleurs, vu l'époque de l'enregistrement, je me demande comment il arrivait à produire ce résultat plutôt étrange (En 1986, il n'y avait pas d'ordinateurs personnels, ou presque... Peut-être qu'il procédait en coupant/ collant les bandes de cassettes? J'ai entendu parler de ce procédé assez ancien, sans vraiment saisir le procédé...)
Dans tous les cas il se dégage quelque chose d'intriguant de cette cassette, j'aime assez l'atmosphère du truc. La scène des autoproductions K7 noise/ industriel des années 80 a encore des choses à nous faire découvrir.
Ecouter: https://youtu.be/TNj2SFpdcVI

07/05/2020

BÄRLIN - Interview 2020 (Low rock, jazz, post punk)

BÄRLIN - Interview 2020 (Low rock, jazz, post punk)

C’est un groupe à la musique sombre, nocturne, et expérimentale, quelque part entre post punk années 80 et jazz, avec presque des penchants vers la musique classique. J’ai pu croiser leurs mélodies sombres fin 2017 au Red studio, et leur style m’avait interpellé et assez envouté. Ils viennent de sortir un nouvel album, c’est l’occasion d’en apprendre plus sur leur univers. (Interview mai 2020)

28/09/2019

TUXEDOMOON - Interview 1982 (Ambient, jazz, new wave, experimental)

TUXEDOMOON - Logo

Interview 1982 / NOTES Zine #6


                      
                                       
TUXEDOMOON - Photo


C'est à Bruxelles que je suis al­lé rencontrer les musiciens de TUXEDO­MOON.
J'ai pu assister à un concert donné par eux à l'occasion de la soirée des Disques du Crépuscule. Contrairement à ce qu'on avait pu voir d'eux lors de leur dernière tournée française (1981), ainsi qu'à Paris en décembre de la même année, le concert de Bruxelles fut net­tement plus acoustique: Steven Brown avait troqué ses synthétiseurs contre un piano à queue, et Blaine Reininger débranchait parfois le jack de son violon pour en garder un son purement acou­stique.
J'ai pu passer d'agréables moments en compagnie de Blaine, Steven, et de Leur ami Richard Jobson, ex-Skid. J'en ai profité pour vous ramener cette in­terview de Steven Brown, multi-instrumentiste et co-compositeur du groupe.

23/06/2019

FLEUVES NOIRS - Interview 2019 (Post rock, post music)

FLEUVES NOIRS - Interview 2019 (Post rock, post music)

POST ROCK/ POST MUSIC/ LILLE


 FLEUVES NOIRS - Interview 2019 (Post rock, post music)


[Interview juin 2019]

Le fleuve noir, c'est un cours d'eau tellement saturé en éléments chimiques et restes de bâtiments industriels que le liquide prend la forme d'un maelstrom de morceaux de bétons explosés et de tiges métalliques rouillées, le tout clignotant sous les effets des radiations. Un groupe de lillois ont décidé de mettre le tout en musique, dans le Nord on aime la pollution. Je les avais découverts au festival Rock in Bourlon en 2018, comme ils ont sorti un premier album il y a plusieurs mois, c'est l'occasion d'en savoir plus sur leur mélange déglingoïde.


02/07/2010

PAJOMO Zine - Interview 2010 (Fanzine, mail art)





 1. Salut. Est-ce que tu peux présenter l'éditeur de PAJOMO? As-tu fait d'autres zines ou joué dans des groupes auparavant?

J'ai fait mon premier cri en automne 1966. Je suis un homme et je vis dans la nation la plus riche au monde, ça doit être une chance! Pajomo est mon premier zine, et Node Pajomo est le second. J'ai joué dans quelques groupes, mais c'était il y a très longtemps et rien n'en est sorti... L'un d'eux s'appelait "Ranke After Taste", j'y "chantait" et jouait de la basse.


12/08/2008

NOISEWERRRRK - "Amok" MCDr. 2007.

C'est une impression ou le niveau du harsh noise troqué sur format CDr baisse un peu plus chaque jour, au point qu'on en arrive à des gouffres de non-créativité?Du moins, ce que j'ai reçu dernièrement ne donne pas envie de chercher plus loin... Et je dois retourner plusieurs mois en arrière, dans mes piles poussiéreuses, pour trouver quelque chose de plus potable...NOISEWERRRRK pratique un noise classique, dont le but est une certaine "puissance", un remplissage sonore qui n'arrive ici néanmoins jamais à l'ultra saturation ou la violence complètement gratuite, car le style n'est pas explosif ou torturant, mais vise plutôt la création d'ambiances froides, concrètes, assez désertes, assez "lo fi" dans l'esprit sans l'être vraiment dans la forme, voir indus noise pour le dernier titre. Ca se laisse écouter, la dynamique de l'ensemble étant satisfaisante, mais rien de spécial ne marque l'auditeur pour la pousser à revenir... A part peut-être le dernier morceau plus old school qui est un peu hypnotique.

TORTURED BY TURTLES - "Cyber maire" CDr. 2006-2007.

Dans l'esprit assez proche de la trip hop des débuts ou de certains groupes "free" des années 70, Tortured by turtles fait son bricolage musical avec ce qui lui tombe sous la main: Un bout de progressif, un morceau de gruyère fusion, un beat electro/ jungle, un demi-clavier d'orgue Hammond, quelques samples divers et variés... Et c'est parti pour une expérimentation se voulant élastique. Le style est clairement fourre tout, on trouve des éléments variés qui n'étaient pas prévus pour coller à la base, mais cohabitent quand même... Parfois je pense à ONEIDA, GONG, à de la musique d'ascenseur mexicain (!?) voir le 1er BJORK en tirant sur les branches, mais on est pas au même niveau. Le groupe arrive à installer des ambiances, à sortir des idées sympas, mais on a l'impression qu'il manque un truc, qu'ils auraient pu aller plus loin en ajoutant ne serait-ce que quelques éléments un peu plus "fous" ou moins tranquilles. (Par exemple, le chant qui est plus utilisé comme un instrument, un simple élément sonore en plus, n'apporte pas grand chose...). Ca pourrait plaire aux mordus de musique indépendante faite sans prétention, sans "trop" de moyens et avec quand même un minimum de résultat... Mais je suis un peu plus difficile.Cette démo commence à dater un peu, et le groupe a apparemment sorti du neuf depuis, donc comme seule conclusion je dirais que leur musique était à ce moment "Sympa mais sans plus, et à développer".

02/03/2008

JOSEPH ANDREOLI/ THE TWO-YEAR CURSE - "Sans titre" CDr. 2007.

Cet enregistrement a la présentation très sobre, style disque de musique classique sorti dans les années 60, est un pur produit fait maison, indépendant de l'indépendance elle-même, limité à 70 exemplaires et qui plaira à seulement quelques heureux élus isolés… Isolés de l’isolation elle-même?
Nous avons dans le haut-parleur droit monsieur Federico Avila se chargeant des effets, Alesis HR16, guitare et microphone, alors que monsieur Joseph Andreoli situé dans le haut-parleur gauche s'occupe de la guitare et de l’électronique.
La démarche du duo est peut-être suicidaire, car la première piste du Cd (Qui en contient deux) est assez pénible : Elle contient une sorte de longue plage remplie de sons et noises (Bruits de types graves et vibrants qui ne vombrissent pas particulièrement) sur laquelle sont collés des "sons de guitare", c'est dépouillé et ça met franchement un temps certain pour démarrer! Le tout ne décolle pas avant une bonne dizaine de minutes ou ça se remplit enfin... On dirait qu'ils hésitent et cherchent par quelle voie commencer, qu'ils testent quelques idées sympas (Le truc assez liquide au début, voir quelques ambiances un peu « aérées » (En tirant sur les branches)) pour les ignorer et revenir souvent vers des choses chiantes ou vides, qu'ils improvisent avec des fonds de casseroles complètement secs alors qu'une boucle noise tourne en fond, que les "tics tics" de guitare insignifiants sont là pour agacer l'auditeur tellement ça sonne nul... Et il est indiqué presque fièrement dans les notes "Enregistré en direct live, premières prises, pas de modifications ou de doublages..."! Il n'en aurait pas fallu plus pour que ce CDr se retrouve caché sous le lit, bien loin, profondément sous la poussière, avec les autres enregistrements indésirables et profondément emmerdants... Mais par effort de curiosité, j'ai essayé malgré tout de jeter une oreille sur la deuxième piste... Un, deux, c’est parti… Elle se révèle être moins chiante et largement plus écoutable... Elle est située quelque part entre noise et dark ambiant droné. Se développe une ambiance assez déconnectée du réel sur toute sa longueur; C’est étiré, long sans être particulièrement ennuyeux grâce à des effets d'échos qui donnent un côté plus profond, grâce à des sons qui émergent souvent de la nappe de bruit pour replonger... On se croirait un peu sous terre, sous les immeubles, comme dans certains enregistrements de MOURMANSK... On se croirait un peu dans une usine, à cause de certains échos assez amplifiés, mais ça reste assez relaxé... Ce deuxième titre n'est pas particulièrement retournant ou stimulant, mais il est assez agréable à écouter.
Que penser de ce CDr et que conclure? Bonne question (lol). Alors que la première piste fait trop expérimental bidon pour plaire à moins de s’être enfilé 1 kilo de haschisch, la deuxième est plutôt sympa... Ce duo a peut-être un petit potentiel, ou du moins des idées cools, mais les enregistrements en une prise ne sont peut-être pas leur côté fort ou ils auront peut-être besoin de sérieusement bosser et développer leur histoire… Ils devraient peut-être penser à faire des modifications et rajouts par la suite, quitte à perdre la spontanéité de la première prise... Ou alors nous sommes face à un problème d’impatience; Tout enregistrement, aussi expérimental soit-il, ne mérite pas d’être sorti et le duo aurait peut-être du attendre afin d’avoir autre chose du niveau de la seconde piste… Enfin comme le disque est limité à 70 exemplaires et qu’il sonne garage, je suppose qu’il ne faut pas y porter trop d’importance… Il y a quelques années on aurait peut-être appelé ça une rehearsal, ou enregistrement de répétition...

27/02/2008

KRUFT - "A brief history of dentistry". CDr. 2007.

Il semble y avoir ici un concept touchant à ce qui se passe dans notre bouche, peut-être que le bidouilleur se cachant derrière ce projet veut nous emmener vers l'infiniment petit buccal et nous faire partager les joies de nos amis les virus et bactéries au détour d'une carie bien douloureuse... Dans un sens ça pourrait le faire, car le soucis du détail et la finesse des sons pourrait aider à voyager dans ce micro-monde ou le dentifrice est le pire ennemi... En fait cette démo au visuel sympathique pourrait être coupée en deux parties: d'un côté les titres plus rythmés évoluant quelque part entre le jungle et le "breakcore", de l'autre les morceaux ambiants, plus sombres et mystérieux sans l'être vraiment. Cette petite histoire de la dentisterie est une démo sympa, mais plus à écouter quand on est spéciallement réceptif ou que le cerveau est ouvert aux petits détails, car rien ne marque ou ne retourne vraiment le casque de walkman.

03/02/2008

PICA - "The doctors ate the evidence" CD. 1996.

Ayant choisi comme nom de projet le PICA (Un trouble du comportement qui pousse le sujet à manger tout ce qui n'était pas fait pour: De la terre, de la craie, du sable...), deux membres d'EXIT 13 se sont mis à expérimenter avec tout ce qui leur passait sous la main, dans des voies indus, noise et assez "aléatoires". Il n'y a pas ici beaucoup de rapports avec leur groupe principal qui a l'époque pratiquait un grindcore à tendances jazzy: Tout est composé d'une accumulation de samples plus ou moins "industriels" créant des ambiances, il n'y a ni beats ni mélodies, on se croirait parfois dans une machine à laver géante ayant quelques problèmes de digestion, dans un oscilloscope atteint de zigzaguite aiguë et n'en faisant qu'à sa tête, dans une usine de gavage ou les animaux transgéniques sont en pleine défragmentation spatio-temporelle ou dans une station d'épilation déréglée ou les patientes complètement botoxées entrent en pleine cuisson philharmonique... On pourrait laisser un peu traîner notre imagination dans une interprétation du nom "PICA" qui prendrait alors une tournure assez amusante; Comme si ce projet faisait office de Bande originale pour pathologie buccale, ou que les instigateurs du projet étaient atteints d'un "Pica auditif" les menant à ingérer des tonnes de sons et bruits pas faits pour être digérés par nos petits organes... Mais bon... Hormis la relative fraîcheur du projet et le fait que plusieurs ambiances ne sont pas dégueulasses, on regrette qu'il y ait peu de structures ou de choses prenant vraiment un sens... Les membres du groupes se sont certainement bien amusés, mais il y a plus trippant dans le style et le résultat ne vibre pas d'un intérêt magnétique fulgurant... A réserver aux gros fans de musique expérimentale atteints de collectionnite aiguë.

02/07/2007

20.SV - Interview 2007 (Noise, dark ambient)

NOISE/ DARK AMBIENT/ LIBAN

Interview 2007



20.SV est un projet noise sympa, j’ai décidé de lui envoyer une petite interview afin de voir ce qui pouvait bien se passer dans sa tête pour composer ce type de musique. Malheureusement les réponses sont assez courtes, Xardas dit essayer de toujours les garder brèves, car la plupart du temps les gens ne comprennent même pas de quoi il parle…

05/05/2007

CHRIS COCHRANE - Bath CD. 1995.


Dans un désir d'être sûrement plus indépendant, et de sortir des carcans asphyxiants, Chris Cochrane a décidé d'enregistrer cet album dans ses chiottes, avec un vieux 4 pistes bloqué entre la poubelle et les cartons de PQ, on entendrait presque les grésillements de prises électriques défaillantes, prêtes à lancer un bon petit cours jus ravivant... La particularité de cet album est donc son goût fortement fait maison, mais au contraire de la première approche assez perplexe, la musique en elle-même contient des choses plutôt pas mal, et on se laisse accrocher par certains titres. Le style du groupe est assez éclectique, naviguant entre rock indépendant, pop acoustique défoncée, rock noisy (presque grunge), avec un côté expérimental et acoustique très présent, comme si les Beattles avaient découverts l'épaisseur après s'être fait exploser le postérieur par un éléphant en manque, et qu'ils avaient organisé un maxi jam avec leurs potes David Bowie, Kurt Cobain (Ressuscité pour l'occasion), Radiohead, Sonic youth, Ben Harper, tous décédés (A la suite de l'attaque éléphantine... Kurt y compris...) puis revenus à la vie dans une dimension parallèle ou les musiciens peuvent improviser des heures durant, avec une inspiration coulant comme un flot explosif continu (Et donc sans aucune baisse de régime au niveau qualité... La pure utopie).
Pour revenir à des choses plus concrètes, la musique du groupe contient souvent une petite mélancolie, parfois une détresse qui est sympa, certains titres me donnent une petite impression liquide, comme si les musiciens étaient un peu ailleurs... Quelques parties vocales auraient presque pu faire office de "hits" si l'ensemble avait été bien orchestré... Mais attention, il y a pas mal de choses dispensables, d'expérimentations autosuffisantes bidons, d'improvisations à la mord moi la corde de basse, de gratouillages de guitares séches affligeants de minimalisme...
La première approche m'avait donné l'impression d'album "best of" de sessions de répètes, ou le producteur n'aurait gardé que les meilleurs moments de longues heures d'improvisations... Mais le minimum de structures de certains morceaux, comme certains ajouts de sons à posteriori, me font douter... Soit il y a une bonne part d'impro, soit ils sont bien faits..
Dans l'ensemble c'est un disque hétéroclite, voir fourre-tout, qui contient un peu de bon, pas mal de moyen, et un bon paquet de choses franchement dispensables... Dommage que le tri n'ai pas été un peu plus exigeant... Ca pourrait plaire à ceux qui sont un peu tordus, mais il faudrait un peu n'avoir rien à foutre... Ne pas avoir trop de priorités dans le moment présent... Voir plus...

Nb : Le lieu d’enregistrement, tout comme l’histoire des éléphants sont pures spéculations… Par contre l’expérimentation, elle, est bien concréte.

22/09/2006

VANGELIS - Beaubourg CD. 1982

Pays: Grèce
Label: BMG Records


J'avais acheté cet album en occasion, me souvenant du fait que VANGELIS avait composé des musiques de films plutôt pas mal et espérant retrouver certaines mélodies qui avaient marqué l'inconscient collectif du début des années 80... La pochette abstraite était plutôt sympa, le prix réduit également. Donc: Pourquoi pas! Allez hop, dans le chariot à roulettes de Mamie!

Une fois rentré dans le bunker, je mis le CD dans la platine en espérant retomber sur des mélodies kitsch dignes des compilations "Synthétiseurs, les plus grands thèmes"... Mais la première approche fut laborieuse: Pendant de longues minutes, on doit endurer une sorte "d'ambiant expérimental" définitivement plus expérimental qu'ambiant, mais également minimaliste (Et sans rythme ou mélodie)... Surprise et ennui se mêlants dans un élan d'insatisfaction, je coupais la chaîne... "Qu'est-ce que c'est que ce truc??".

Une approche un peu plus approfondie, dans un état semi-comateux, avant d'aller dormir, m'a permis de mieux cerner la chose.
D'abord VANGELIS est un petit malin: Une fois les 1ères minutes passées, l'ensemble est quand même plus vivant et fournis en sons. Il y a des ambiances variées, parfois relativement aquatiques, inquiétantes, souterraines (Voir un peu claustrophobes), futuristes (Un peu comme certains synthétiseurs sur "Spheres" de PESTILENCE... Quelle comparaison lol).  Certains traitements de samples sont intéressants et certaines ambiances abstraites sont plutôt pas mal.
Même si cet album est sorti en 1982, une partie de l'ambiance et des sons font encore assez typés électronique expérimentale des années 70s.

Dans l'ensemble, on a quand même à faire à quelque chose de particulier, et de destructuré (Donnant une impression de musique "Improvisée", se redéfinissant suivant l'humeur du moment précis), avec pas mal de choses pas spécialement indispensables (Voir ennuyeuses... C'est expérimental, et ça vieilli donc assez vite... Gardez ce fait à l'esprit), donc je suppose fortement que c'est à réserver aux fans d'ambiant expérimental baignants souvent dans un état second. Mais j'ai déjà entendu pire comme projet expérimental joué par un musicien (Que je suppose) dans un état second.
D'après diverses infos tirées du web, "Beaubourg" serait un ovni dans la discographie de VANGELIS.

05/05/2006

DEUTSCH AMERIKANISCHE FREUNDSCHAFT - Produkt LP. 1979.


Le but de "Produkt" était de rassembler sous la forme de 22 pistes le meilleur de nombreuses expérimentations débridées, décloisonnées et aléatoires du groupe D.A.F, formation apparemment à base de basse/ guitare/ batterie ainsi qu'une sorte de synthétiseur.
A l'époque ce projet a du sembler assez incongru et dénué d’intérêt, mais d'un point de vue actuel le résultat est pas mal, certains moments fonctionnent assez bien, des passages presque noise créent de petites déflagrations sonores, et l'ensemble reste assez étrange.
Je me demande comment certains sons métalliques, "boucles rotatives" ou effets rappelant un grille pain qui se noie (par exemple) ont été crées: est-ce bien un synthétiseur ? Les séquenceurs existaient-ils à l'époque?
Les passages les plus rock me rappellent assez SONIC YOUTH à l'époque de "Day dream nation", alors qu'ils jouaient un style assez expérimental... D.A.F auraient peut-être été dix ans en avance...
Dommage que l'album ne dépasse pas 30 minutes, car une fois bien entré dedans, vers les 3/4, il ne reste plus tellement de matière réactive...
Quoiqu'il en soit, c'est un album de musique expérimentale qui fonctionne encore assez bien presque 20 ans après (Ce n'est pas évident! Le côté expérimental vieillissant souvent assez vite, une fois la fraîcheur de la chose évaporée), mais à moins d'être un fan du style ou de se trouver dans un état d'ouverture d'esprit presque "post défonce", l'écoute ne serait pas forcément agréable. Ce "Produkt" n'est pour moi qu'une curiosité, une expérience...