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05/05/2007

CHRIS COCHRANE - Bath CD. 1995.


Dans un désir d'être sûrement plus indépendant, et de sortir des carcans asphyxiants, Chris Cochrane a décidé d'enregistrer cet album dans ses chiottes, avec un vieux 4 pistes bloqué entre la poubelle et les cartons de PQ, on entendrait presque les grésillements de prises électriques défaillantes, prêtes à lancer un bon petit cours jus ravivant... La particularité de cet album est donc son goût fortement fait maison, mais au contraire de la première approche assez perplexe, la musique en elle-même contient des choses plutôt pas mal, et on se laisse accrocher par certains titres. Le style du groupe est assez éclectique, naviguant entre rock indépendant, pop acoustique défoncée, rock noisy (presque grunge), avec un côté expérimental et acoustique très présent, comme si les Beattles avaient découverts l'épaisseur après s'être fait exploser le postérieur par un éléphant en manque, et qu'ils avaient organisé un maxi jam avec leurs potes David Bowie, Kurt Cobain (Ressuscité pour l'occasion), Radiohead, Sonic youth, Ben Harper, tous décédés (A la suite de l'attaque éléphantine... Kurt y compris...) puis revenus à la vie dans une dimension parallèle ou les musiciens peuvent improviser des heures durant, avec une inspiration coulant comme un flot explosif continu (Et donc sans aucune baisse de régime au niveau qualité... La pure utopie).
Pour revenir à des choses plus concrètes, la musique du groupe contient souvent une petite mélancolie, parfois une détresse qui est sympa, certains titres me donnent une petite impression liquide, comme si les musiciens étaient un peu ailleurs... Quelques parties vocales auraient presque pu faire office de "hits" si l'ensemble avait été bien orchestré... Mais attention, il y a pas mal de choses dispensables, d'expérimentations autosuffisantes bidons, d'improvisations à la mord moi la corde de basse, de gratouillages de guitares séches affligeants de minimalisme...
La première approche m'avait donné l'impression d'album "best of" de sessions de répètes, ou le producteur n'aurait gardé que les meilleurs moments de longues heures d'improvisations... Mais le minimum de structures de certains morceaux, comme certains ajouts de sons à posteriori, me font douter... Soit il y a une bonne part d'impro, soit ils sont bien faits..
Dans l'ensemble c'est un disque hétéroclite, voir fourre-tout, qui contient un peu de bon, pas mal de moyen, et un bon paquet de choses franchement dispensables... Dommage que le tri n'ai pas été un peu plus exigeant... Ca pourrait plaire à ceux qui sont un peu tordus, mais il faudrait un peu n'avoir rien à foutre... Ne pas avoir trop de priorités dans le moment présent... Voir plus...

Nb : Le lieu d’enregistrement, tout comme l’histoire des éléphants sont pures spéculations… Par contre l’expérimentation, elle, est bien concréte.