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26/12/2011

CARBON 14 #31 (2010)


Un danseur de country mort, empalé sur une faulx pour en faire un épouvantail, ça reste un danseur de country. On a beau ajouter toute la paille qu'on veut, ça n'y change rien. C'est ce qu'on du se dire dans une crise de rock'n roll les éditeurs de ce fanzine semi-professionnel nommé CARBON 14... Car le country c'est quand même de la grosse daube de buveur de jus de pomme en comparaison de leurs goûts assez rock'n roll avec les "r" qui roulent, dans un style assez pur et parfois proche des débuts du hard rock... Mais ils ont du se le dire en anglais, comme tout est écrit dans la langue d'Elvis. Ceci dit, il n'est pas question que de rock mais un peu plus de musique rétro à tendance rock. Il n'est pas question que de musique, mais aussi un peu de graphisme, de films, de catch old school, d'articles de réflexion et autres choses qui collent à une certaine culture populaire un peu en marge (Sur fond de rock). Le plus gros du contenu est constitué d'interviews qui pourraient intéresser les amateurs des groupes; Sous la forme d'une discussion "Questions courtes mais documentées/ Réponses longues", elles sont assez longues et fournies en infos. On trouve également des chroniques de disques compacts, vynils, Dvds... L'ensemble fait quand même 120 pages A4. Danseur de country, remballes tes vieux disques poussiéreux et faits en du purin.

Interviews: Sharon Leong, The Coyote Men, Palmyra Delran, Ox Baker, Justice Howard, Pagans, Mitch O'Connell, Electric Prunes. Articles: Alan "The Goddam" Kin, Thee Whiskey Rebel, The Hungover Gourmet, Bunny's B-Movie Buffet, Beating Around The Bush, Duke Crevanator...

PO Box 29247, Philadelphia, PA 19125 USA

23/12/2011

NADA SURF "Popular" CD Single. 1996

NADA SURF "Popular" CD Single. 1996. Indie rock

Comme les fréquences de diffusion de la bande FM vont disparaître, pourquoi ne pas ressortir les CDs singles qui ont eu un certain succès sur les ondes quand j'étais au collège et au lycée? Il y eut pas mal de groupes proposant des morceaux courts assez accrocheurs, qui ont eu du succès juste le temps d'un single, juste le temps de rafraîchir l'esprit des auditeurs (Avant de se faire éjecter). Certains n'ont pas duré très longtemps, mais d'autres ont quand même enregistré pas mal de choses, plus loin de la lumière des projecteurs, comme NADA SURF qui ont quand même pu faire six albums...
Leur titre connu, "Popular" était pas mal, il évoluait dans du rock assez mélancolique proche du RADIOHEAD de l'époque, avec une mélodie de guitare simple assez accrocheuse et un autre passage plus "énervé" avec guitare saturée, c'était assez désabusé mais aussi assez facile d’accès niveau structure ou thème abordé (Typiquement le genre de sentiment adolescent).
Le chant est pour une moitié composé du discours qui ressemble à un présentateur de TV ou un animateur radio décrivant le flot de news qu'il découvre en direct, au fur à mesure il devient plus speed et énervé... L'autre moitié est chantée dans le style rock assez triste (Voir désabusé) mais sans l'être trop (Ca reste chanté et "pop")... Ainsi le présentateur et le chanteur semblent se répondre chacun leur tour, ça rend pas mal... Je trouve amusant que ce morceau soit assez triste, assez lancinant, alors que le vocaliste dit "I'm popular", comme si le fait d'être célèbre n'était pas fait que d'avantages, n'était pas aussi positif qu'on veut nous le faire croire...

Ce disque contient deux autres morceaux, qui sont inédits, mais le style est assez différent... Il n'y a plus de lancinement ou d'influence proche de RADIOHEAD...
Le premier qui s'appelle "Pressure free" est moins rock, plus pop, il me rappelle pas mal certains trucs assez motivés et positifs des vieux R.E.M... Ca fait un peu collège band adolescent sur les bords... Dans le style c'est pas mauvais, mais bon c'est pas mon truc...
Le deuxième qui est intitulé "Oh no" revient à quelque chose de plus rock, il est un peu punk sur les bords mais dans sa version pop punk proche de GREEN DAY (Et pas NOFX, c'est pas délirant) quoique c'est un peu moins mélodique... C'est correct dans le style, mais pareil c'est pas mon truc...
A la place j'aurais préféré deux autres titres plus tristes ou gentiment lancinants...
Quoiqu'il en soit, si vous aimez les vieux RADIOHEAD et que vous tombez sur le morceau "Popular" par hasard en cherchant sur votre vieille radio, ne tournez pas le bouton comme un malade, il est plutôt sympa... (Et il faisait moi préfabriqué que les groupes actuels du même style).

SAMSON "Are you samson" LP. 1969

SAMSON "Are you samson" LP. 1969. Prog rock

Nom de dieu, c'est vraiment un vieil enregistrement...
J'étais tombé dessus pour une bouchée de pain sec chez un disquaire d'occasion, le visuel assez historique et tragique avec les lettres écrites en police grecque m'avaient laissé penser que ça aurait pu être un des tous premiers albums des anglais de SAMSON (Qui jouaient du hard rock)... Mais j'aurais peut-être du porter plus attention au collage de pochette, car aucun des membres ne ressemble à Bruce Dickinson et leurs fringues font peut être un peu trop soft et années 70 pour le style...
Ce SAMSON dont il est question venait aussi d’Angleterre, et avait existé une courte période de temps à la fin des années 70, juste le temps de faire quelques concerts et enregistrer ce disque... Le style musical évoluait quelque part entre les débuts du rock progressif (Assez proche des premiers GENESIS), le rock psychédélique de la fin des années 70 et la pop d'époque.
Les morceaux proposés par le groupe sont assez classiques dans la forme (Pour du prog), et il n'y a pas vraiment de montée émotionnelle, mais ça sonne plutôt bien et l'utilisation de trompettes apportait un petit quelque chose en plus, notamment au niveau des textures sonores (Dans les passages les moins dynamiques, ça donne une impression de tristesse assez intéressante), et je trouve ça assez agréable.
Je parlais précédemment de progressif mais on était alors en 1969 et le style n'avait pas atteint un niveau de technique et de complexité relativement inaccessible, c'est moins chargé et dynamique que GENESIS même si l'état d'esprit n'est pas très loin, quelque part je trouve ça plus proche du premier DEEP PURPLE ("Shades of deep purple" alors que le groupe ne jouait pas du hard), l'orgue peut faire penser aux DOORS, et dans les moments les plus softs on a l'impression de passer dans la pop plus conventionnelle de HERMAN'S HERMITS (Qui avaient enregistré le tube "No milk today").
Pour décrire un peu plus la musique, j'ajouterais que les morceaux contiennent généralement plus de variations que la pop classique (D'où le côté prog), qu'ils ont un petit côté théâtral, que les chants sont assez souvent doublés et donnent une impression de chœurs assez purs, que l'orgue et la trompette sont assez présents.
"Are you samson" est un disque correct, avec à la fois ses moments sympas et ses longueurs, ses choses qui sonnent bien et ses moments plus dispensables... Personnellement j'aurais préféré que le progressif prenne plus de place au détriment de la pop la plus classique, mais vu l'époque...
Ce disque ferait un objet assez bien placé dans les collections de gros fans, quelque part entre vieille pop psychédélique et rock progressif des tous débuts.

WEST, BRUCE & LAING "Why dontcha" LP. 1972


J'avais découvert ce disque en cherchant dans la collection de vieux vinyles de mon père, j'avais 13 ou 14 ans et je voulais du hard rock, du hard rock, et seulement du hard rock! Dommage pour moi, sa collection de disques était éclectique, et je devais passer par des enregistrements auxquels je ne comprenais rien pour trouver des trucs bien hard... J'avais notamment bien accroché au premier morceau de cet album de WEST, BRUCE & LAING, et seulement le premier morceau! Le reste pour moi c'était pas du hard, c'était mou, c'était pas bien! 

Puis bon le temps a passé, j'y suis revenu plusieurs fois, pour finalement bien comprendre l'ensemble du truc...
Commençons par le premier titre, celui qui m'avait bien botté! "Why dontcha" est un bon morceau du hard rock dans le style originel, qui pète pas mal, j'y vois une sorte de mélange Scorpions/ Ac/dc en un peu plus "bourrin" avec des touches Deep purple, avec des vocaux assez gras et un bassiste qui ne se contente pas de toujours suivre... Simple et efficace, pour l'époque c'était pas de la gnognotte!


Ensuite "Out into the fiels" qui est plus calme, est aussi plus surprenant... On est entre rock, hard rock et progressif, avec un côté presque visionnaire, hanté, laissant ressortir une certaine désolation, comme si un désastre imminent nous laissant tous impuissants allait se produire (Je vois la pochette du premier ANGEL WITCH). Ces chœurs presque rêveurs donnent un côté irréel vachement chouette. Un des meilleurs titres du disque! Classe et assez trippant.

"The doctor" est plus influencé blues, suivant les gammes classiques du style, avec néanmoins assez de pêche et de rythme pour être sympa... J'y ressent du Ted Nugent pour le côté nerveux... Ce chanteur a pas mal de coffre... Et ces effets de glissé donnent un côté chaud presque "stoner" qui coolifie vachement le tout... Vive la fumette.
Sur "Turn me over" on reste dans les gammes blues/ vieux rock, mais l'harmonica chauffe et la batterie est assez rythmée... D'ailleurs l'harmonica chauffe trop, s'il continue il va complètement le déglinguer! Pas trop mon kiff, mais l'harmonica sauve le truc. 

Après, le morceau hard blues "Third Degree" dessine une image de gros chien à trois pattes qui se meut lourdement, avec douleur... Il y a un côté un peu tordu qui n'aurait pas déplu aux Melvins s'ils avaient riffé en 1972, quoique le morceau prend une tournure plus classique avec piano, solo de guitare, et on se retrouve dans un café enfumé habituel... Ca aurait pu être plus étrange.

Je retourne le disque.

"Shake ma thing (Rolling jack)" est un titre assez classique entre blues et rock à touches hard, avec un piano néanmoins plus dynamique que la moyenne. Pas mauvais, mais pas mon kiff. J'aime le blues avec des pics (Et donc le Wolverine blues).

Après, "While you sleep" calme le jeu avec du blues acoustique qui sonne bien. Il y a ici de l'espoir, de la chaleur, on pourrait y voir la fin d'une journée relativement bonne. Pas mon truc, mais ça me semble pas mauvais du tout.
Et on accélère le rythme à nouveau avec "Pleasure" qui repart sur des gammes rock'n roll. Le pianiste tape à grands coups de paluches, le solo se tient. Ca n'apporte rien au moulin à broyer du vinyle, mais c'est assez nerveux dans le style. Guns 'n roses auraient pu en mettre dans leur plat de Spaghettis.

Après, "Love is worth the blues" étale le bitume sur la chaussée avec son hard rock assez épais et lourd... On est presque au niveau des premiers Accept niveau "puissance heavy", mais une dizaine d'années avant. Hop, voilà une accélération sabbathique sympa assortie de son solo. Comme on dit en anglais, ce morceau est "Quite cool".

Pour terminer, voilà le retours des chœurs assez irréels sur un bon morceau entre rock et hard rock intitulé "Pollution woman". On retrouve ce côté visionnaire qui me plaît bien... Et il y a ici un truc spécial, une sorte de sentiment de trahison, de s'être fait avoir encore une fois, mais qui n'explose pas sous forme de revanche: Il est contenu, presque caché; Puis l'intensité monte, monte... (Intéressant d'utiliser ici un chant masculin plus soft). Ce morceau, c'est pas rien non plus...

Conclusion: Environ 16 ans après, mon verdict a pas mal changé! Cet album contient plusieurs morceaux vachement bons (Quand le groupe est plus hard rock ou entreprenant), et les autres ont tous un niveau assez bon. En plus les musiciens ne sont pas des manchots, notamment le bassiste qui peut avoir ses propres lignes, le batteur qui en met quelques couches, ou le chanteur qui peut avoir un bon coffre quand il s'y met...
Des fois, quand on est jeune on passe à côté de choses assez trippantes...

BLACK SABBATH "Ausie knights" Bootleg. 1980

BLACK SABBATH "Ausie knights" Bootleg. 1980. Hard rock heavy metal

L'araignée se cachant dans ta narine gauche. Rien de tel qu'une bonne petite araignée venimeuse, casée au bon endroit, pour commencer une chronique de Black sabbath!
Ca va transpirer, ça va saigner, le public est chaud, les énormes croix gisant sur scène sont retournées en la direction de l'enfer… La fumée monte, monte…
Voilà, c'est un enregistrement live bootleg contenant deux disques, pour un total d'une heure et demi.
En le recevant je m'attendais à un son lointain, ou à des aigus qui grincent dans les oreilles... Mais je suis assez étonné car l'enregistrement est plutôt cool, assez rond (A ce niveau on est pas loin des 2-3 premiers albums du groupe).
Comme ce concert en Australie date de 1980, ce n'est pas Ozzy Osbourne derrière le micro, mais Dio. Les deux vocalistes n'ont pas le même style, le dernier est un peu plus hargneux et moins mélodique, il donne au groupe un côté un peu plus "puissant" mais aussi moins mystérieux que l'autre illuminé... Sa présence ne me dérange pas. Enfin quand j'écoute Black Sabbath c'est surtout pour la musique, principalement la guitare, donc c'est cool.
Le groupe semble ici assez en forme sur les deux premiers tiers, ils jouent bien et il n'y a pas de fausse note ou de truc étrange... Puis en fin de set la première moitié de "Iron man" me semble assez lente (Etait-ce une lourdeur voulue ou est-ce que ça patauge un peu? Comme le morceau ne s'y porte pas vraiment et que la suite regagne en énergie deux trois questions me passent par la tête...). Je n'ai pas ressenti de décollage fou, plus intense qu'un groupe de hard qui joue avec un certain plaisir, mais ça me semble avoir été quand même un bon concert qui valait le coup d'être vu pour les amateurs de hard rock.
La setlist reprend surtout des morceaux classiques du groupe (Warpigs, N.I.B, Sweet leaf, Black sabbath, Iron man, Paranoid), ainsi que plusieurs titres du nouvel album de l'époque (Neon knights, Children of the sea, Heaven and hell, Die young), avec un solo de guitare et un de batterie entre deux. Je ne suis pas complètement satisfait par cette liste, car ceux de l'album du moment ("Heaven and hell") ne me plaisent pas plus que ça (Hormis "Die young" qui est plus speed et prend des airs de Nwobhm... Et "Neon knights" est pas nul non plus, mais bon), puis certains morceaux qui me plaisent bien n'apparaissent pas (Je les aurais bien vus à la place de classiques comme "War pigs" ou "Sweet leaf" qui sont pas mal sans m’avoir jamais fait tripper plus que ça), mais l'ensemble donne quand même une bonne impression.
La version que j'ai en ma possession est un superbe double CDr avec jaquette photocopiée, mais vu la présentation assez "pro" rappelant beaucoup les bootlegs des années 80/90, je dirais que c'était sûrement sorti à la base en version CD pro (Les sales bootleggers se retrouvent ici bootleggés héhé).

09/11/2011

NOSFERATU - "Returning to the slaughter" Demo CDr. 2004

NOSFERATU - "Returning to the slaughter" Demo CDr. 2004. Heavy metal
Même si cette démo des brésiliens de NOSFERATU a quelques années, on pourrait la classer avec les groupes actuels qui jouent un heavy metal très proche de la NWOBHM des années 80, car le style de musique est proche, et que 2004 c'est pas si vieux que ça, non?
Alors forcément quand on parle de New Wave of British of Heavy metal on va retrouver des influences IRON MAIDEN: Elles sont ici bien présentes, pour des riffs assez lyriques, des mélodies à parfois deux guitares, et des trucs un peu plus burnés proches des tous premiers Maiden, mais NOSFERATU est aussi un peu plus "heavy" avec des riffs plus métalliques à la JUDAS PRIEST (Grosso modo période "British steel"), voir quelques passages thrash.
La production naturelle et assez "ronde" est pas très éloignée de "Melissa" de MERCYFUL FATE… J’aurais aussi pu faire un rapprochement pour la musique, mais l’ambiance est assez différente (Pas de trace de Satan à l’horizon, pas de côté spécialement tragique) donc je m’abstiendrais.
Par moments ils me rappellent aussi les grecs de WITCHCURSE pour un côté cool, peinard, mais le rendu est un peu différent (Ca fait peut-être un peu moins "amateur" dans le jeu...?)
"Returning to the slaughter" est une démo assez cool, qui sonne bien, et avec des morceaux qui pourraient couler comme du lait chaud...  Je n’ai rien senti de frénétique ou de frissonnant, mais l'ambiance chaude est cool et rien ne dérangerait le fan de heavy metal qui prendrait le risque de déposer ses oreilles dans le CD… Une démo peinard quoi.

04/11/2011

ZOE Interview - Stoner/ Rock'n roll

ZOE Interview - Stoner/ Rock'n roll

1. Salut! ZOE c'est quoi, c'est qui et ça vient d'où?

Fred : C’est la question qu’on nous pose tout le temps ! Mais pourquoi ce prénom féminin, quel est le rapport avec leur musique ? Eh bien il n’y en a pas ! En fait, à l’époque on cherchait un nom court, pour que ça soit plus facile à intégrer sur les t-shirts, les affiches, … Aldo a lancé ça comme ça et on a trouvé que c’était sympa. Par la suite, on a appris que ça signifiait « la vie » en grec, c'est aussi le nom d'une tribu du Nord de l'Amazonie, dans leur language ça veut dire "nous" et enfin c'est le nom de la première pile atomique française … plutôt cool non ?

Aldo : C’est quatre mecs qui font du rock’n’roll comme ils savent le faire, on nous dit que ça ressemble à du stoner, comme nous ne sommes pas contrariant, on fait donc du stoner ! ZOE c’est Mike à la basse, Vince à la batterie (il est également le batteur de Lofofora), Fred au chant et à la guitare et moi Aldo à la guitare. Notre musique à l’époque sonnait très seventies, on trouvait que ZOE collait bien au style que l’on faisait. La musique s’est durcie quelque peu, les influences seventies sont toujours là, même si elles sont moins flagrantes et le nom est resté

26/09/2011

THE FREAK BROTHERS #3 (2004)

"A year passes like nothing with the fabulous fury freak brothers".
RIP OFF PRESS.

Même si ce comics underground est sorti en 2004, il reprend l'édition originale sortie 30 ans plus tôt en 1973, apparemment à l'identique. Ca fait quand même un bail, pas sur que les Freak Brothers soient encore reconnus, voir connus, voir n’aient pas été aspirés par l'oubli... Mais comme ils ont une page sur la version française de Wikipedia, on peut imaginer qu'ils n'ont pas été totalement anecdotiques…
Bon, cette collection d'histoires courtes nous relate la vie des Freak Brothers, trois hurluberlus à la croisée des hippies et des loosers, qui accumulent sarcasmes, moments de maladresses, vannes plus ou moins grasses, passages de loose totale, moments assez délirants... Curieusement même si le contenu a plusieurs décennies, les histoires n'ont pas spécialement vieilli; Par contre le graphisme fait un peu daté (Y'a encore des gens qui utilisent un porte-plume et de l'encre de Chine?) sans que ça dérange spécialement (Ca donnerait un petit côté vintage sympa, faut voir suivant les goûts).
Après je trouve que les cases sont souvent un peu petites (On ne voit pas assez bien pour mes binocles triples foyers) et les vannes ne sont pas toujours marrantes (Mais c'est peut-être l'humour de looser qui fait un peu plouf?), enfin c'est quand même divertissant et assez rigolo, y'a pas de rat dans le silo à blé, ni de couille dans le potage de mémé...
Pour boucher les espaces vides, on trouve aussi des mini BDs (Souvent quelques cases) du chat de Fat Freddy, animal tantôt paresseux, tantôt roublard, qui prend des airs de Garfield.
Voilà, c'est du comics entre le sympa et le cool, rien d'indispensable en ce qui me concerne, mais y'a pas non plus de contre indication ou de truc rancis qui pourrait déranger l'amateur de comics... J'ai trouvé ça assez peinard de me plonger dans une bédé d'époque (En plus mon édition sent un peu le vieux, comment ils ont fait?)

24/09/2011

GOLGOTHA: "Uglify" Demo cassette. 1994.







Ah non chers lecteurs, ce GOLGOTHA là vous ne le connaissez sûrement pas! Ils ont juste sorti deux cassettes autoproduites avant de s'évanouir dans le brouillard des changements de noms, de styles musicaux, et de sexe (Non, là je déconne...)
Même si le pas très précis Metal-archives nous indique que ce groupe américain jouait du "Death metal industriel", il faudrait plus simplement parler de Metal indus...
Les premiers morceaux sont carrément de la copie GODFLESH (Avec quelques influences supplémentaires)... On retrouve le côté mécanique, lourd, avec boite à rythme typique et chant assez "hardcore", le tout dans une ambiance située entre les premiers GODFLESH (Pas de citation précise, ils sont un peu influencés "multi-chaires"), voir PITCH SHIFTER. Ca me rappelle régulièrement "Selfless" pour certains riffs bien lourds (Et le son de basse corrosif qui déchire le bitume), même si la production assez crue se rapproche plus de "Slave state", et que le style global fait un peu moins moderne que le G.F. de 1994... Sinon je suis un peu surpris qu'on retrouve peu de guitares torturées partant dans les aigus. Mais c'est plutôt pas mal à écouter, l'ambiance d'époque est pas très loin, et y'a de la lourdeur sur les bandes...

Puis la deuxième partie de la démo est moins sympa... Au début ça va, ça commence par une interlude ambiant (Avec samples passés à l'envers, voix parlées sous échos) qui se laisse écouter, ça continue avec un morceau plus proche des vieux FLA/ GGFH (Avec des guitares et un passage plus thrash) qui est également correct, mais ensuite on se farcit une expérimentation indouïsante pas trop intéressante, ainsi qu'un truc metal indus/ electro expérimental assez bancal, et enfin un machin dark electro/ techno (Avec basse saturée) qui conclue d'une façon pas très passionnante... Ils ont peut-être du trop vouloir remplir la cassette…

Bon, pour faire la conclusion je ne vais me baser que sur les premier titres qui sont les plus réussis: C'est de la copie GODFLESH de qualité assez satisfaisante, rien qui ne dérange dans le style et le rendu est plutôt pas mal... Mais alors que chez le groupe de Justin Broadrick le côté répétitif pouvait être une force et rendre certaines guitares carrément obsédantes, ici ce n'est pas le cas et je trouve que les morceaux manquent un peu de dynamique (Et de jus! Mais pour de la copie c'est peut être normal?)... C'est une démo que je trouve quand même assez cool à écouter, et qui pourrait caresser les gros fans de "Slavestate", "Streetcleaner" ou de "Submit" dans le sens du poil… Juste assez pour leur donner envie de retourner écouter les originaux juste après Héhé! (C’est un peu mon trip en ce moment, trouver des produits de substitution d’époque pour me donner l’envie de réécouter mes vieux disques).


PUNCTURE: "Puncture" CD. 1994.












Continuons d'explorer l'underground du passé en plongeant la tête dans les circuits grillés des vieux enregistrements Metal indus poussiéreux et oubliés.
Cette fois ci c'est le projet de deux américains dont un certain Rick Perry (Qui joua de la guitare dans le groupe de thrash GAMMACIDE, que seuls les gros fans de thrash old school doivent connaître) et qui reprend un peu tout ce qu'on pouvait retrouver dans le metal industriel à l'époque, dans différents dosages.
Les deux musiciens ont écouté FEAR FACTORY, on le ressent régulièrement le long du CD, aussi bien "Soul of a new machine" (Pour les riffs plus death, les doubles grosses caisses) ou "Demanufacture" (Pour les riffs les plus lourds ou un côté galop au médiator).
Certains passages sont carrément plus proches du vieil éléctro indus: Claviers rythmiques qui "calculent", rythmes froids mais "groovy", vocaux trafiqués... Je pense aux vieux FRONT LINE ASSEMBLY ("Caustic grip") en plus simple ou à MINISTRY ("Twitch") dans une moindre mesure.
Bien sur le MINISTRY le plus métal se fait ressentir, pour certains aspects thrash ou "punk", pour un côté déglingué dans le chant ou certains samplings... Puis il y a aussi un peu de vieux GODFLESH (Voir PITCH SHIFTER) mais cette dernière impression diminue sur une partie des titres.
Ce disque devait être assez efficace quand il est sorti, et il a encore une relative pêche, mais je ne peux m’empêcher de m'ennuyer un peu: Les morceaux ont une forme assez classique, une partie des riffs (Trop simples) me fait ni chaud ni froid (Genre "Mouai"), et surtout je ne retrouve pas l'ambiance brunâtre d'autres albums d'époque. Il reste quand même des idées intéressantes ici ou là, des samples assez délirants, et certains titres pètent encore pas mal, mais ça manque un peu de jus de pruneau et d'âme pour résister à l'épreuve du temps.

TUMMLER: "Queen to bishop VI" CD. 2000.







"Cailleuhusse": Onomatopée étrange enregistrée il y a plusieurs décennies sur un cyborg censé communiquer avec d'autres civilisations... Mais malheureusement son vaisseau a percuté une météorite qui défonce, il a été obligé de s'écraser sur une planète inconnue et ne cesse depuis de répéter en boucle "Cailleuhusse... Cailleuhusse... Cailleuhusse...".
Heureusement, comme je pense au triste sort des cyborgs perdus dans l'espace qui s'ennuient, je vais faire ma bonne action de la décennie et lui envoyer un peu de musique! Mais les transferts intergalactiques de fichiers sont soumis à droits d'auteurs (La Hadopi est devenue une multiplanétaire depuis) alors choisissons plutôt un groupe peu connu, un truc qui passera entre les mailles du filet, sans m'endetter pour deux générations...
Le petit groupe américain TUMMLER devrait faire l'affaire, et leur musique devrait être assez cool pour les longues journées de notre ami le cyborg: Elle est assez chaude et sent le sable, elle est assez variée, tantôt assez lourde, tantôt plus énergique, juste ce qu'il faut pour passer quelques heures sympas pour rouiller en paix.
C'est du stoner classique avec une touche rock'n roll, mais qui joue souvent un peu plus lentement que la moyenne. Je leur trouve parfois un petit côté sludge (Certains pourraient dire "doomy") quand le groupe est plus épais et approche un début de léthargie, on ressent aussi un petit côté ENTOMBED de "To ride..." (Mais avec une production moins typée "Je frictionne le granit bien fort) dans la façon de jouer et pour certaines connotations stoner'n roll assez "grosses". Ils ont aussi parfois un côté "j'men branle" un peu trop marqué pour être du KYUSS, c'est comme un aspect côté rock'n roll à la MOTORHEAD, quand ça suinte le gros, le gras, avec la basse qui vrombit... Mais on le trouve surtout dans le premier morceau, alors afin que cette chronique reprenne un peu de clareté je me sens obligé de vous chuchoter que ce disque c'est un peu comme "Sky valley" de "Cailleuhusse" en version simplifiée, avec moins de riffs et de choses dedans (Et aussi en un peu plus amateur).
TUMMLER c'est un peu le KYUSS du pauvre, mais un pauvre qui aurait quand même pu mettre les pieds dans le sable, assez longuement pour s’imprégner de l'ambiance, de la chaleur, du soleil local... Sans néanmoins avoir le temps de toucher aux fameux cactus,
ni de rêver ses morceaux pour en faire des petites perfections sur bande...
Bon ce disque est plutôt pas mal, mais cinq titres et une intro pour environ cinquante minutes ça fait un peu long du morceau, et donc sur quelques passages je suis obligé de m'accrocher aux dunes (M'accrocher aux dunes, c'est pas évident si vous y pensez deux secondes, surtout dans le désert)... Si seulement le groupe avait désablé ses compositions, en allant plus à l'essentiel, j'aurais pu rester casé entre mes deux enceintes, la bouche grande ouverte, avec la desperados qui coule dedans...

HAMMERBOX: "Numb" CD. 1993.











Avec cette chronique ça va être simple et assez rapide, non pas car le contenu du disque serait craignos, mais car la musique n'est pas prise de tête.
HAMMERBOX était un groupe évoluant entre grunge et rock assez énergique; Si trois mots devaient représenter leur musique, on pourrait choisir: Energie, pêche et fraîcheur.
Durant l'écoute je pense à un peu de FOO FIGHTERS (En moins "carton"), un peu des premiers SMASHING PUMPKINS, un peu de NIRVANA (Sans être branleur), et avec une certaine fraîcheur ainsi qu'un côté rock proche d'AMMONIA... Plusieurs "peu" ça fait un "gros peu" comme dirait mon grand père...
C'est une fille qui tenait le micro et elle se démerdait bien, elle avait un certain coffre... On a pas à se plaindre.
Notez que même si le groupe envoyait une bonne part de grunge, ils ne jouaient jamais sur le côté branleur et désabusé, préférant le côté hard qui pète et l'energie...
Même si ce disque est assez agréable à écouter, HAMMERBOX n'avaient pas trouvé le riff qui marque à fond... On peut pas tout avoir.
Mon CD arbore toujours fièrement l'étiquette "50 centimes", ça aussi ça pète pas mal.

THE SCRIPT: "The script" CD. 2008.








"Oui et non", c'est dit, voilà ce que je pense de cet album.
Et si on développait un peu?
En fait j'ai eu du mal à cerner le contenu de ce disque, car malgré un côté commercial et volontairement radio-friendly bien affiché, quelques titres et éléments par-ci par-là me laissaient me dire que c'était pas forcément si mal... Il m'a fallu plusieurs écoutes espacées dans le temps pour y voir plus clair...
D'un côté le groupe rappelle Robbie Williams pour le côté grosse production (Toutes proportions gardées), avec une recherche du plan qui va directement brancher l'auditeur accroché à sa radio, voir faire dans le sentimentalisme du style "J'emballe".
De l'autre ils ont des éléments plus "rock" proches de THE POLICE ou de SNOW PATROL, plus tristes ou avec une sorte d'ambiance assez fraîche.
Plus j'écoute, plus je me dis que l'influence THE POLICE pas forcément évidente au premier abord, est quand même assez marquée, sur la plupart des morceaux: On retrouve le côté frais, aérien, certains tics de guitares ou façons de chanter (Même si la musique est moins dynamique, moins construite ou marquée "reggae"/ rock).
Dans ce disque je ne garderais pas tout, c'est sur, mais pour être honnête je dois dire que des morceaux comme "Together we cry", "Rusty halo", "Fall for anything", et éventuellement "Before the worst" (En étant conciliant) sont pas mal dans le genre.
"Together we cry" est un titre pop en apparence assez radio friendly, avec son petit rythme qui balance un peu, son chant calibré radio/ djeuns avec côté hip hop, mais aussi avec des violons sympas, un refrain pas mauvais et une certaine mélancolie...
"Rusty halo" est vraiment pas mal: Plus rock et dynamique, il ressemble vraiment à The Police, avec la même énergie, les mêmes guitares assez fines, le même chant... Plusieurs titres comme ça auraient rendu le disque carrément plus sympa...
"Fall for anything" est au début un peu too much dans le commerce, puis il devient moins cucul, avec un refrain pas mauvais et des mots qui s’emmêlent de façon "abstraite" assez plaisante...
"Before the worst" m'a donné un peu de mal avec son chant typé hip hop et son côté Robbie "hood" Williams, mais le refrain sonne quand même pas mal...
Après je me vois dans l'obligation de retirer quelques slows, ballades, morceaux avec du piano (Qui fait chavirer ton petit cœur), ou des choses pop commerciales typées tendances actuelles... Dans un sens c'est dommage, car des idées assez bonnes se trouvent au milieu du passage de pommade...
Vous l'avez compris, je n'accroche pas à ce qui est trop formaté, mais je me dis que THE SCRIPT ont quand même des idées pas mauvaises et qu'ils auraient pu avoir un meilleur impact sur l'auditeur que je suis en évitant de s'accrocher aux dernières tendances de la pop et du radiofriendly... Objectivement je dirais que cet album pourrait plaire à certains, voir à beaucoup, car c'est un produit qui sonne bien, qui contient des refrains accrocheurs et dont rien de musicalement nul ne dépasse.

CRAWL: "Earth" CD. 1995.








Le bouillon radioactif du metal indus d'époque laisse encore ressortir quelques enregistrements assez intoxiqués pour faire vibrer nos vieilles carcasses cybernétiques complètement rouillées (Ah Ah). Ici on parle du groupe américain CRAWL qui avait sorti une démo et un mini CD sous le nom de BLEED, avant de changer d'identifiant.
Le contenu du disque c'est du metal indus à tendances death metal. On pourrait être tenté de parler de death metal industriel, mais ce qu'il renferme est moins violent: C'est un mélange entre les premiers GODFLESH, le premier disque de FEAR FACTORY (Sans les passages rapides ou le chant clair), avec peut-être un peu de vieux HELMET (Dans la précision des plans les plus core). On trouve pas mal de passages mécaniques, de doubles grosses caisses, de guitares haut perchées, puis le chant est complètement dans le style Godflesh la plupart du temps. La batterie, une boite à rythme, donne également un petit côté plus mécanique, mais elle est un peu trop haute dans le mix (C'est peut être juste un détail).
On sent qu'on est encore proche de la période du début des années 90, même si les effets du nuage toxique commencent à s'estomper.
Il y a ici des bons moments, des plans "mécaniques" relativement obsédants, et si on prend CRAWL comme une copie de Godflesh on pourra dire qu'on a goutté des choses bien moins convaincantes dans le genre.
C'est un disque sympa, assez cool dans le style metal indus d'époque, mais des enregistrements plus intoxiqués nous ont quand même fait cramer le disjoncteur par le passé, et je préférais un peu le MCD "Womb" qu'ils avaient enregistré sous le nom de BLEED (Le son était plus sourd, l'ambiance était un peu plus flippante).
Globalement "Earth" était quand même un bon disque, une bonne pièce du puzzle pouvant composer une collection de metal indus pre-1996.

22/09/2011

TROM - Evil CD. 1996

Pays: Pays bas
Label: SHIVADARSHANA Records


Bizarre, bizarre... Etonnant de voir que certains musiciens arrivaient à créer une musique étrange et assez singulière avec pour seul ingrédient l'utilisation des instruments habituels: Guitare, basse et batterie.
Même si le style des suisses de TROM étaient en apparence classique, leur mélange de rock gothique des débuts et de rock à tendance industrielle prenait une toute autre dimension, d'abord de part le feeling qui en ressortait puis ensuite de part le chant.. L'ambiance développée sur cet enregistrement live était noire, obscure, par moments presque occulte... L'état d'esprit était étrange... Alors qu'un jeu de basse sourd et assez rampant développait des lignes feutrées mais pas inoffensives et assez inquiétantes, des guitares venaient les recouvrir de façons tantôt dépressives (Voir le rock industriel des premiers TREPONEM PAL pour les guitares dissonantes qui déchirent) tantôt plus proches d'un rock bizarroïde un peu décalé... Le chant en français était étrange, je ne sais pas ce qui passait par la tête du chanteur mais il donnait une impression de ruminer quelque chose de pas catholique, de faire des incantations envers des divinités oubliées, de réveiller des blessures ancestrales pour les venger, en l'écoutant j'ai l'impression de revenir plusieurs centaines d'années en arrière et d'être confronté aux croyances et rugissements occultes de l'époque... Ce chant est proche des premiers YOUNG GODS.
Le côté live de l'enregistrement me fait parfois penser à un vieux live de NOIR DESIR époque "Tostaky", bien sur le style est un peu différent mais on peut y retrouver une certaine même ivresse qui partirait ici dans des vibrations plus noires...
Les morceaux évoluent entre passages feutrés, noirs, moments plus tendus et accélérations en montées plus énergiques. Par moments on pourrait presque toucher le souffre et le charbon du doigt.
Il ne fallait pas se laisser influencer par la pochette, très typée black metal de l'époque: Bien qu’elle était assez réussie, elle n’était pas vraiment représentative du contenu… Le label l’avait imposée, et le groupe s'en est plaint par la suite...
Je ne dirais pas que ce disque est parfait, il contient des longueurs, et aux vues des exigences actuelles d'hyper activité musicale et de productions parfaitement parfaites il ferait peut-être un peu pale figure... Mais d'un point de vue strictement émotionnel je dois dire qu'il était assez chargé et dégageait quelque chose d'étrange... De plus l'enregistrement live donne un côté plus vivant à l'ensemble, tout en faisait plus ressortir le spleen macabre et l'obscurité à touches occultes...

10/09/2011

PARADISE LOST - Interview 1992 (Doom)

PARADISE LOST - Interview 1992 (Doom)

INTERVIEW 1992. THRASHIKUS Zine #5.

(Traduit de l’anglais)


Combien ont vendu vos deux premiers albums "Lost paradise" et "Gothic"?

C'était disponible en import aux Usa, donc je ne suis pas trop sur des ventes. En Europe, le premier album a vendu 35000 exemplaires: Rien de spécial mais il a fait son job. Mais l'album "Gothic" est celui qui nous a fait grossir en Europe, avec environ 55000.

07/09/2011

RON MC CLURE TRIO - "Inspiration" CD. 1992

Voilà un disque que j'ai découvert totalement par hasard, il traînait dans un bac de disques de jazz en vrac. A priori il avait peu d'attributs plus attirants que les autres: Présentation sobre sur fond blanc, comme les autres, titre classique, comme les autres, mais c'est celui là que j'ai choisi... (Peut-être à cause de l'illustration de pochette un peu nuageuse, même s'il est n'est pas très évocatrice...)
Alors, le contenu officie-t-il dans une démonstration de style académique, un truc millimétré et hyper technique sans feeling? Je ne peux répondre clairement à cette question, car les musiciens tout en ayant un bon niveau n'en mettent pas des couches impénétrables, et les thèmes abordés sur environ la moitié des pistes ne me parlent pas trop. Les instruments utilisés ici sont un piano, une basse fretless (Au son assez cool) et une batterie.

Jetons une oreille aux morceaux qui sont ressortis durant mes écoutes:
"Dream tigers" est assez classe, car dynamique et avec un côté sombre. Dans un sens on penserait presque à du progressif, à cause d'accords assez puissants plaqués ici et là, ainsi que du jeu dynamique et varié pas exclusivement typé jazz. Par moments il y a une certaine folie, et une certaine impression de menace, c'est assez parlant. C'est la meilleure piste du CD en ce qui me concerne.
"Footprints" est sympa car assez dynamique et technique: Le piano a tendance à claquer des accords assez gros, à sortir des suites de notes rapides assez folles, la basse fretless est vivante avec ces petites notes qui courent un peu dans tous les sens, la batterie est assez complexe... La tonalité devient par moments plus sombre, pouvant rappeler certains trucs de metal prog. C'est peut-être le deuxième meilleur morceau du disque.
"Inspiration" reprend le côté dynamique de "Dream tigers", mais sans les côtés sombres qui me parlaient... Du coup il se laisse écouter mais rien ne ressort vraiment.
"What are the rules" contient des tonalités assez intéressantes, mais il me donne une impression trop décousue: La construction entre moments très calmes et autres plus soutenus doit être trop complexe pour moi. Enfin, ce titre se laisse quand même écouter, car il contient des moments plus appuyés et un peu plus énervés.

Concernant les autres titres, qui représentent environ la moitié du disque, leur ambiance est trop clean, trop calme du style "papier peint" pour moi. Les musiciens font moins chauffer les manches et il ne se passe pas forcément toujours grand chose... Puis j'aime moins quand l'ambiance prend une tournure sophistiquée, style dîner nocturne classieux dans un restaurant aux nombreuses étoiles...
Pour conclure, voilà l'avis du non expert en jazz: "Inspiration" est un disque qui pourrait plaire aux gros fans du style, qui empilent les disques de jazz par centaines... Pas convaincu qu'il ait de quoi leur retourner la conscience, mais il comporte des moments sympas et un ou deux titres vraiment pas mal....

10/08/2011

EVERYDAY IS LIKE SUNDAY - Interview (Fanzine, podcast)


 FANZINE, WEBZINE, PODCAST, MIXTAPE and MORE!


1. Salut Samy, avant tout dis-nous si ça roule, si ça baigne, et si des trucs cools se sont passés dernièrement.

Yep ça gaze. Des trucs cools ? Bah, j’essaie de faire des trucs cool tous les jours, c’est ainsi que ma maman m’a élevé… « Fils tu feras des trucs cools dans ta vie ! ». A un niveau personnel tu veux dire ? Je suis rentré en début d’année de mon gros trip aux Etats Unis (6 mois à voyager sur le continent nord américain), depuis mon retour je n’ai pas arrêté une seconde… tournées électriques ou acoustiques avec plusieurs groupes, en France et à l’étranger (je reviens juste d’Espagne où j’ai tourné avec l’australien Simon Chainsaw), sessions studios pour finir de nouveaux albums, et là je bosse sur un gros livre/carnet de route sur mon expérience américaine, ce book sortira à la fin de l’année, il sera accompagné du nouvel album de Teenage Renegade. Donc yep, en ce moment, c’est debout sur la pédale d’accélérateur.

04/08/2011

SLEEPING VILLAGE zine #4 (2008)

Pour faire la chronique de ce fanzine je vais mettre un petit coup de Doom en fond sonore, donc c'est parti pour la démo de Sevenchurch (Un vieux groupe anglais.... Ok c'est pas le meilleur dans le style, et le chant sonne un peu bizarre, mais je n'avais rien d'autre sous la main).
Comme vous l'aurez sûrement compris, le fanzine dont je vais parler très bientôt est très ciblé sur le doom, mais au sens large du terme, pas seulement sur le death doom ou le "funeral" doom.... Donc on y trouve aussi des choses proches des origines du style, ou du stoner, des chooses groovy, ainsi que d’autres plus monolithiques, tristes, voir psychédéliques.
Je n'ai pas lu tous les numéros de Sleeping Village, mais celui que je possède me donne l'impression que l'éditeur privilégie le penchant "hard rock" du style (Y'a même marqué "Doom & Vintage" sur la couverture).
Voyons le contenu plus en détail: On trouve des interviews d'IRON MAN, DAWNRIDER, MOTHER OF PEARL, une rubrique "In doom we trust" qui présente plusieurs découvertes doomifiées, et des chroniques de CDs, Dvds ou de livres. On sent que c'est un fanzine, au niveau de l'état d'esprit je dirais que c'est assez tranquille et sobre. L'éditeur a dépassé la vingtaine et semble assez bien connaître son sujet, mais est un peu trop poli par moments.
Comme défauts, je vois la différence pas assez marquée entre questions et réponses dans les interviews, des tournures de phrases (Ou syntaxe) un peu étranges pas moments (Ca serait cool d'utiliser le correcteur Word pour rendre le tout plus "immortel" dans le temps, même si c'est pas passionnant...) et j'aurais aimé que le ton contienne un peu plus de folie, d'excentricité (Mais pas certain que ça soit propre au style musical).
A l’intérieur on trouve 24 pages, avec mise en page sobre, sur feuilles beiges qui donnent un petit côté vieux papier.
Sleeping Village pourrait plaire aux gros fans de Doom/ Hard rock voulant plus d'infos sur certains groupes ou des conseils sur d'autres choix d'écoutes.
Ce numéro date de 2008 et je ne sais pas si le zine existe encore (Lui ait écrit il y a une paire de mois, mais pas encore reçu de réponse... Faut peut-être patienter).
c/o BASEMENT, BP n°13, 02570 CHEZY S/ MARNE.
Email: miguel.angel-rodriguez(a)orange.fr

28/07/2011

ATROCITY - Blut CD. 1994.


"Après deux albums de death metal, Atrocity se sont mis à faire des trucs bizarres, expérimentaux, comme souvent avec les groupes de death quoi..." se disent certains avec un recul par procuration (Comprendre sans avoir forcément écouté toute la discographie ou pas connu le contexte de l'époque)... Mais ATROCITY ça a toujours été bizarre, même sur les deux premiers albums qui contenaient une sorte de techno death assez tordu, et qui donnaient une impression étrange à l’époque… Je suis d'accord pour dire que leur côté "avant-gardiste" a été avalé, digéré par l'évolution et la masse de disques sortis depuis, mais on peut reconnaître qu'à une époque ce groupe ne faisant pas dans la musique facilement abordable et ne cherchait pas forcément le succès... 
Deux albums de musique assez extrême, chargée en idées, puis était venu le temps du changement…
Car c'est bien de fendre des bûches avec sa hache, mais ces allemands ont du se dire qu'ils auraient pu débiter plus de troncs en jouant moins rapidement comme des malades, et en ajoutant du "power" (Terme qui désigne plusieurs styles) dans leur death metal... Et l'air de rien, ça fait des différences pour l'auditeur...
On évoluait alors dans une sorte de thrash death pas des plus rapides, avec une touche assez épaisse de plomb «power metal» à la ACCUSER, avec un côté techno death tordu toujours présent mais moins dominant (Plus dans la façon de penser ou de placer les plans que dans la technique), on était parfois assez proche de GOREFEST sur "Erase" dans l’esprit (Pour le côté un peu cassé au niveau de la mâchoire), et on pourrait y voir le PANTERA de "Far beyond driven" ou éventuellement "Vulgar display of power" qui se retrouverait vidé de tout fun ou côté rock'n roll "chaud" pour être remplacé par un truc plus rauque et moins délicat que je qualifierais de moyenâgeux (Dans le sens du "vulgaire", ou plutôt du "primaire")... Pour ce côté moyenâgeux, je suis peut-être influencé par le visuel du livret (Dessins style Moyen-âge et lettres gothiques) ou l'apparent concept sur Vlad Dracul, car à part quelques titres comme l'acoustique "Calling the rain", le dernier morceau (Qui a des penchants assez tristes ou des galops à la PARADISE LOST (Période "Icon" et juste avant)) et quelques mélodies dispersées ici et là, rien ne peut concrètement évoquer le Moyen-âge (Il y a juste une petite ambiance, un truc assez austère... Merde, quelque part je me dis que cet album aurait put être enregistré par des russes!)
Dans la plupart des morceaux il y a des bonnes idées, des plans qui le font aussi bien pour l'auditeur que le musicien, mais également un quelque chose d'ennuyeux qui rendrait l’écoute entière de l'album assez rébarbative... Du coup je me demande de quelle façon j'aurais vu ce disque si je ne l'avais pas découvert à sa sortie, dans ma 14ème ou 15ème année, et que je n'avais pas voulu l'aimer...
Pour conclure c'est un album que je qualifierais de moyen, avec des bonnes idées, mais aussi des longueurs... S'il avait contenu plus de passages rapides pour se revigorer, il aurait été tellement plus cool à écouter...
Ce fut un des derniers disques d'Atrocity me plaisant assez, quelques sorties plus tard le groupe s'est lancé dans des choses carrément commerciales (Pour le style, pour le contexte, mais pas forcément les royalties...) entre le métal gothique plastifié, le symphonique, la "super production" et d'autres choses qui m'ont fait complètement les lâcher...

26/07/2011

HELBAN zine #4 (2010)

Pas sur du tout de la signification de "Helban", ça pourrait être un mix de norvégien et d'anglais signifiant quelque chose comme l'interdiction infernale? Non, peu de rapport avec un zine black metal (Et c'est pas plus mal). HELBAN c'est un condensé de dessin et de BD underground, avec quelques incursions de musique ici et là. Le zine compte de nombreux contributeurs, qui touchent à des styles différents, on trouve des illustrations naviguants entre SF et imaginaire, de la BD humoristique assez relax, des choses proches de la gravure, de la photo sombre, du manga, du dessin minimaliste, et bien d'autres... Il y a vraiment de tous les styles dans ce pavé (Qui fait quand même environ 132 pages) composé principalement d'inconnus ou d'indépendants (Ca me rappelle les fanzines de BD d'avant Internet, j'aime bien), et même si tout n'est pas du même niveau il y a assez de choses classes ou bien faites pour que ça vaille le coup!
Pour la musique, on trouve des interviews d'INTERCOSTAL (Stoner metal suisse), 69DB (Projet électronique), STUNTMAN (Noise hardcore français) ainsi qu'une vingtaine de chroniques de disques. Il y a aussi une douzaine de kros de fanzines, livres, magazines, et une sorte de nouvelle, le tout écrit en français.
Voilà, ce zine A5 imprimé en pro (Qui est presque aussi gros que l'agenda que j'avais au lycée) pourrait plaire à ceux qui cherchent encore de la BD et du graphisme indépendants, car ça existe encore au format papier et je trouve ça cool.
Mail : Cinikxxx(a)hotmail(.)fr
Blog : http://helban.canalblog.com

GRUNTED WARNING zine #9 (2011)

La lenteur étant un luxe, faisons le choix d'être très lents. Stoppons le flux constant d'informations sollicitant notre conscience, et prenons le temps d'ouvrir un fanzine (Un format dans lequel l'information est figée, gelée... Domestiquée?).
Contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, Grunted Warning n'est pas ciblé sur le métal extrême, ni le hardcore, ni le harsh noise, non.
On ne trouve ici aucune trace de musique, mais des coupures de presse sélectionnées suivant leur caractère surprenant, choquant, étrange, curieux, amusant... On y voit du meurtre sous toutes ses formes, des suicides dans les usines Apple en Chine, une employée en Inde stoppant les harcèlements sexuels de son supérieur par une incision franche et bien placée, une femme arrêtée par la police de Floride qui du être menée à l’hôpital car elle cachait sur elle deux couteaux (Chacun dans un orifice intime situé sous la ceinture)... J'ai vu des choses plus ou moins marquantes ou sympas à lire. En tout il y a 12 pages A5, dans mises en page cut'n paste avec quelques images pour illustrer. Je l'ai reçu via un échange.
C/o Stratu, Po Box 35, Marrickville, NSW 2204, AUSTRALIE.

15/07/2011

CYBER AKTIF : "Tenebrae vision" CD 1991

CYBER AKTIF était un super projet réunissant un certain Cevin Key et Rudolf Goettel de SKINNY PUPPY, ainsi qu'un certain Bill de FRONT LINE ASSEMBLY.
A la vue du casting génial il y a un peu de quoi avoir une érection spontanée hyper active! Car même si c'était juste un projet, ce disque est sorti à une époque ou les deux groupes étaient au top... Des "restes" de l'excellent, ça groove quand même vachement bien!
La musique, c'est de la dark electro, quelque part entre les vieux FRONT LINE ASSEMBLY (En moins "dansant") ou les vieux SKINNY PUPPY (En moins déglingué et expérimental), elle peut rappeler ces deux groupes aussi bien pour la forme, les tics, façons de composer, que pour les ambiances sombres ou nocturnes...

Voyons maintenant les morceaux un par un:
-Le premier titre "The road kill" est posé, sombre et nocturne. C'est de la dark electro dans laquelle on ressent une ambiance un peu cinématique, comme sur "Too dark park" de Skinny. Il y a quelques samples. C'est cool.
-Ensuite "Brain dead decision" est plus rapide, soit une sorte de mélange entre le rythme des premiers MINISTRY (En moins agressif) et du vieux F.L.A. (Pour l'approche EBM qui pénètre dans des thèmes plus sombres). Du bon sample indus apparaît régulièrement pour racler les côtes. C'est efficace et sombre. Très cool.
-Le morceau "Acid cripple" est plus electronifié, plus rythmé et mécanique, un peu comme une machine déglinguée qui va se farcir ton petit corps de chair. C'est le groove complexe de la machine extraterrestre qui meurt de faim et danse pour mieux occuper ta conscience. (Sur son passage, les rats se retrouvent instantanément grillés et transformés en paupiettes). Les vocaux donnent un côté assez délirant, presque schizo... Ca défonce!
-Le quatrième morceau, "Paradiessiets", évolue dans une sorte de mix EBM/ techno qui se remplit de samples au fur à mesure et devient ainsi plus intéressant. On est un peu dans l'esprit des morceaux les plus electro pop sur "Twitch" de MINISTRY, avec plus de samples et un zest de destruction en rab. C'est pas la renaissance du bot interne, mais c'est pas dégueux, ça ne dérange pas l'installation du super virus triple conscience de dernière génération.
-Après, "Nothing stays" est un titre un peu plus spirituel. Il se situe toujours dans la dark electro, mais cette fois avec un tempo moyen et des nappes de claviers assez planantes (Ou des touches de synthé transe). Une certaine mélancolie est présente. On pourrait le comparer à une version electro indus de DEPECHE MODE époque "Violator" (Vocaux trafiqués inside). Pas dégueux comme titre. Sympa.
-La 6ème piste intitulée "Rupture freeks" propose un electro indus assez dansant, avec un groove de basse synthétique purement electro. La batterie claque, rythmiquement ça groove, mais il manque peut être un truc... J'aurais vu un peu plus d'indus et un peu moins d'EBM...
-Le septième morceau, "Dis coarse illusion" est un peu étrange. Il me rappelle les titres assez lancinants de l'époque ou MINISTRY "débutait" dans le mélange guitare/ électronique, voir les groupes de rock alternatif qui s'étaient mis à l'electro au début des 90s. Le chant assez distordu, puis des samples ou divers bidouillages apparaissent et donnent une tournure un peu plus décalée, disons biscornue ("J'ai avalé un grille pain radioactif encore brûlant et je crie pour évacuer la douleur... Et le grille pain crie avec moi").
-Après, "Temper" est un titre d'EBM/ Dark electro typique des premiers F.L.A., avec une voix ayant subi un drôle d'effet et se trouvant sous mixée. Le morceau a ses petits passages délirants, mais c'est quand même moyen, sans plus (C'est assez répétitif, notamment au niveau rythmique).
-"Face to face" continue un peu dans la même lignée que le morceau précédent, mais en plus transe, moins EBM et moins répétitif. Je ne trouve pas énormément de samples. Ce morceau ne m'a pas marqué, mais il n'est pas nul...
-Pour finir "House of pain" est plus lent, peut-être lancinant, et il y a une sorte d'ambiance nocturne à la Skinny. Ce morceau ne m'inspire pas vraiment, même s'il n'est pas mauvais (Je trouve peu de samples ou de trucs vraiment marquants...)

Wikipedia me susurre à l'oreille gauche que le label WAX TRAX avait réuni les musiciens en les payant et leur fournissant le studio... Intoxication par l'information ou pas, dans tous les cas je sens ici l'envie, des ambiances et des idées, donc ce disque est plus qu'un enregistrement de commande, émotionéllement parlant.
Alors oui tout n'est pas aussi bon, ce n'est pas l'équivalent des portes du paradis qui s'ouvrent ni d'une montée frénétique de délire après une surdose dans la piquouse... Mais c'est déjà très bon.

SPACE TIMES: "Space superiority"

SPACE TIMES: "Space superiority" Fanzine Tu as écouté trop de Kraftwerk dernièrement?
Alors ce minizine pourrait te convenir, en te servant de biscuit apéritif préparant à la lecture de quelque chose de plus épais...
Nous avons ici douze pages A6 entre collage et mail art, sur des thèmes de science fiction et de voyage dans l'espace proches des vieux films des années 50-60... Modernisme rétro, aliens aux costumes "terrifiants" ou robots de série Z assortis de leurs séries de mots coupés dans des journaux et collés sur les feuilles.
Rien de significatif ou de marquant, mais c'est une sorte de curiosité qui se laisse lire si on tombe dessus... Une sorte de biscuit apéritif cybernétique rétro, ou de soleil vert? (Cf le film)
Email:Spacealiens(a)flatfourradio.co.uk

14/07/2011

NEOTROPIC - "Prestatyn" MCD. 2006.

Que de changements depuis l'album "Mr Brubakers Strawberry Alarm Clock" sorti il y a maintenant douze ans... Le style de Neotropic est maintenant beaucoup plus épuré, toujours trip hop dans le sens initial du terme (Mélange très présent de styles et d'instruments hétéroclites), mais s'en éloignant fortement dans le sens ou les bidouillages électroniques et les beats se font rares: C'est plus naturel et simplement plus proche de l'ambiant...

Le premier titre commence de façon carrément ambiante: Une flûte et un instrument à vent (Situé dans les graves) cohabitent et s’emmêlent doucement autour de quelques notes de guitare sèche. Un sorte de ruisseau s'écoule juste devant nos yeux. C'est presque relaxant, mais il y a une certaine tristesse, une certaine solitude. Ca m'évoque un paysage pur et dénué de toute présence urbaine, comme la mer en automne, ou l'orée d'un bois... Ensuite un thème à l'esprit plus désolé apparaît; Puis l'intensité monte, la tristesse se fait plus tangible. Un beat électro sympathique fait son apparition et cette tristesse prendrait des tournures plus menaçantes. Enfin le morceau se termine presque brusquement.
Il y a quelque chose. Pas mal.

Le deuxième titre détend l'atmosphère et fait presque dans le zen. Quelques notes de guitare acoustique dénuées de soucis accompagnent un saxophone qui s'installe et prend ses aises. Ca m'évoque assez la sérénité, voir une certaine pleinitude par moments. Pas vraiment mon truc, mais pas mal dans le style.

Le troisième titre débute par des chœurs de vocaux féminins sous écho donnant une touche presque "classique", disons que le rendu est très épuré.
Puis arrive une guitare acoustique assez mélancolique mêlée à des sons trip ambiants, auxquels des vocaux plaintifs viennent se joindre... Au fur à mesure du morceau le côté ambiant prend le dessus, à l'aide de violons, de nappes et de sons. J'ai un peu fait l'overdose de ce type de plans à la guitare acoustique, mais les différents sons ambiants m'aident à ne pas faire attention. On se croirait presque dans un paysage triste et assez déserté comme la mer du Nord en hors saison (A croire qu'elle vit maintenant dans ce type d'environnement). Il y a dans ce morceau, et à plusieurs reprises, une certaine tonalité (Voir une intensité) qui peut faire penser à un adieu, ou est-ce juste une certaine mélancolie? Les différentes parties s’enchaînent bien, de façon fluide, pour un morceau de 16 minutes c'est assez vivant.
Pas mal aussi.

Il semble y avoir un petit problème sur la pochette qui annonce 4 titres alors que 3 pistes présentes, mais si le découpage n'est pas parfait ça ne change rien à l'écoute...

Je ne garantie pas que ce disque retourne l’auditeur, ou qu’il soit assez électrique au niveau des émotions ressenties (Est-ce seulement le but de l’ambiant?), mais quand on rentre dedans le voyage est pas mal et je pense que les amateurs de disques de Mike Oldfield pourraient s’y retrouver.

02/07/2011

BOOTBOYS KULTURE Zine - Interview (Fanzine, underground)



1.Salut. Introduis ton zine dans l’œil de nos lecteurs... Ils le connaissent pas, faut qu'ils lisent la suite, donc sois persuasif et n'hésites pas à faire saigner le blanc de l'oeil!


Okay, alors, on est Bootboys Kulture, et comme tu as pu le voir, on a une certaine tendance à la procrastination... Pour l'anecdote, on s'est rencontrés lors d'une journée de présentation de la fac, un truc long, chiant, mais obligatoire. Moi je dessinais des têtes coupées agrémentées d'intitulés « AMERICAN PSYCHO », 90's style, ouais, genre School's Out, même si c'est pas très 90's... Bref. Il est derrière moi et me glisse « Heu mec, c'est pour les Misfits que tu marques ça? », alors, coup de foudre tu vois, « Ouais, pour les Misfits, et pour Bret Easton Ellis aussi... ». En fait, ça a commencé comme ça. Mais c'est fou tous les points communs qu'on avait ensemble. « Tu fais quoi cette année? » « Chui en cinéma » « Putain moi aussi, et ta mineur? » « Anglais LLCE » « Putain! Moi aussi! » « Ha ouais? Et ton UE libre, c'est russe peut-être? » « PUTAIN OUAIS! ». On a même pas besoin de savoir qui parlait. Donc on était pré-destinés. Lui il était plutôt genre punk, moi indus, mais dans les deux cas, on portait des boots. D'où Bootboys Kulture. Le fanzine qui va taper au culot à l'hôtel où crèchent les Buzzcocks et à chopper une interview. En gros.


26/06/2011

PITCH SHIFTER - "Desensitized" CD. 1993

Après un premier album ("Industrial") si proche des premiers GODFLESH qu'il avait assez agacé Justin Broadrick, puis un mini CD ("Submit") dont le style devenait plus compressé et plus carré (Dans le sens efficacité), les Anglais de PITCH SHIFTER continuent d'évoluer dans le metal industriel et proposent un deuxième album plus chaud, moins mécanique et froid. Le groupe lache un peu de lest et laisse sa musique respirer, un peu comme si un révélateur avait fait ressortir via leurs pores toute la rouille accumulée dans leurs corps, que celle-ci prenait la forme d'un nuage de poussière brune qui envahit votre chambre... L'atmosphère devient à la fois chargée, toxique et agréable.
Le style reste clairement du métal indus, et c'est toujours assez mécanique (Notamment pour les riffs de guitares, les samples), mais le groupe remplaça la boite à rythme par des pads électroniques qui donnèrent aux rythmes une approche moins froide et plus "tribale" (Entre guillemets car il est plus question d'un côté groovy et d'une certaine fièvre que du "tribal" apparus dans le néo metal quelques années après).
Les guitares haut perchées assez "dépressives" ou hallucinées sont toujours présentes, mais globalement le groupe continue de s’éloigner du style originel de GODFLESH... C'est peut être leur album le plus proche de MINISTRY, pour les guitares assez "thrash" (Même s'il y n'y a pas tellement de passages rapides).
Au moment de sa sortie "Desensitized" était le disque le plus accrocheur et catchy du groupe, car même s'il contient son lot de morceaux plus intérieurs, introspectifs, ou basés sur l'ambiance, on y trouve un nombre assez important de riffs et de parties vocales entrant dans le crâne pour ne pas en sortir si facilement (Tout comme certains samples de voix enregistrées, servant en partie d'introductions aux morceaux ils renforçaient le côté assez "paranoïaque"... Et certains sons de bruits mécaniques typiques du métal indus d'époque sont aussi cools et assez catchy...)
En fait la pochette illustre très bien l'atmosphère du disque. Pour entièrement refléter le contenu j'ajouterais juste une machine un peu rouillée...
Desensibilisé, les machines vous remercient.

DECADES OF CONFUSION FEED THE INSECT #53

En me l'envoyant par la poste, l'éditeur de cette publication l'a décrit comme un "poster zine", mais je me demande si on peut encore parler de fanzine...
C'est en fait un grand poster dépliant (32 x A4) rempli de dessins noir et blanc assez sombres, avec un côté adolescent, assortis d'écrits prenant la forme de poésie (Instinctive?) ou de songes; L'ensemble donnant assez une impression de rêves ou d'univers oniriques mêlés les uns dans les autres... Ca me rappelle un peu certaines pochettes de CATHEDRAL (Pour l'univers, pas pour le graphisme) mais avec une bonne louche de quelque chose de plus "gothique"...
Est-ce censé représenter tout le contenu d'une nuit de rêves? Je ne sais pas... Dans tous les cas je trouve le rendu plutôt pas mal, ce poster ferait une assez bonne décoration pour une pièce "typée" comme un local de répétition.
c/o Justin Duerr, Po Box 13312, Philadelphia, PA19101, USA.
Email: Eulogycontact(a)hotmail.com

NINJA SUSHI Zine #2

Si le ninja est dans le sushi, j’achète!
Si le sushi donne des capacités de ninja, j’achète!
Me voilà face à un petit zine A5 regroupant principalement des dessins de Kapreless. Ils sont humoristiques, c'est sur, et le mot exact serait peut-être "rigolos".
Pour définir le style graphique, je dirais qu'on pourrait y voir un mélange de dessins de presse, et une retransposition du style des pochettes de KMFDM dans un style et un univers plus adolescent, ou "innocent", mais sans faire dans le gribouillage (Tout est bien fini, et défini). J'aime assez le fait que les personnages soient détourés par des traits aussi gros, ça leur donne une grosseur. Les trames utilisées pour remplir certaines zones contiendront des pixels assez gros pour piquer les yeux des plus geek d'entre vous, mais j'aime bien le côté "retro futuriste" que ça apporte... C’est aussi un assez acide, style console fin des années 80… Visuellement c'est assez délirant, sans que les thèmes soient vraiment délirant (C'est plus gentil, plus proche des gros bonhommes en "cubes" (qui sont en fait arrondis), de personnages assez mal dégourdis faisant preuve de bonhomie (Un peu comme dans certains jeux vidéos...). Tout compte fait, je pourrais y voir des affiches de propagande pour des clowns venant du monde parallèle du modem (56 Ko). Rigolo.
c/o Yves Albrechts, Postbus 100, 2000 ANTWERPEN 1, BELGIQUE.

10/06/2011

AMPHETAMINE WOLVERINE BLUES Zine #0

Drogué à la chronique, à croire que le fait d'en écrire dégage une substance spéciale dans le cerveau... Allez, je m'en retape une!
Amphetamine wolverine blues est un fanzine sans pieds ni tentacules, mais avec des entailles et des cicatrices... Rien à voir avec un zine de gros malade suicidaire masochiste comme pourraient l'imaginer certains, ici les cicatrices sont dues aux nombreux coups de ciseaux, car du découpage et du recollage il y en a un paquet: C'est un zine cut'n paste qui reprend des articles, publicités ou illustrations de journaux assez anciens, mais encore frais de par le côté curieux, assez humoristique ou décalé qu'ils peuvent donner... On y voit comment transformer un vinyle endommagé par le soleil en un plateau ou une corbeille de table, on y apprend que les sons audibles à l'oreille accroissent la poussée des plantes, on peut trouver une ancienne pub pour les soutiens gorge (Plutôt années 60) et une autre de même époque qui se veut visionnaire et nous montre que les tondeuses à gazon pourront faire le travail sans intervention humaine... Il y a aussi un article des années 60-70 montrant les "utilités du bruit" comme la faculté de paralyser les petits animaux, de détruire les bactéries ou autres...
C'est assez amusant, contenu dans 16 pages A5, et je l'ai reçu en faisant un échange.
c/o Kami, Po Box 278, Edwardstown SA 5039, Australie.

ATROCITY - "Willenskraft" CD. 1996.

Les métalleux allemands reprennent le style de leur album précédent, "Blut", soit un mélange de Death thrash et de power, mais en le modernisant, le compressant et en travaillant sur l'efficacité. Les morceaux deviennent beaucoup plus ciblés machine de guerre, le jeu devient beaucoup plus précis, presque mécanique, et les instruments beaucoup plus produits sonnent presque comme des machines. De ce fait le groupe sonne assez régulièrement comme un groupe de métal indus, on sent par moments que FEAR FACTORY est passé par là (Mais dans la forme, car c'est plus sombre, torturé, un peu plus décadent... On est ni dans le cyber, ni dans la technologie et ses «merveilles»).
Curieusement, on retrouve trois titres rapides et complètement typés death metal qui auraient presque pu figurer sur leurs premiers disques... Et au milieu de ces orgies de guitares, se cache "Love is dead", un morceau metal gothique assez réussi et différent de ce qui se fait actuellement car moins gentil et plus sombre (On est pas si loin de EDGE OF SANITY, avec une touche de TYPE O NEGATIVE époque "Bloody kisses").
Alors que "Blut" donnait déjà assez une impression de fourre tout, "Willenskraft" reste dans ce type de ressenti global mais en améliorant la qualité générale des morceaux... Pris séparément ils sont assez efficaces, voir très bons, mais ils évoluent dans des styles parfois assez différents, voir opposés, qui ne s’enchaînent pas forcément au mieux pour une écoute agréable (Passer du métal gothique à du death metal brutal c'est pas forcément génial pour la cohérence d'un album). D'un autre côté la plupart des titres ont quelque chose en commun au niveau de l'atmosphère, ce qui leur permet quand même de laisser couler, mais je me souviens que ça ne ma pas empêché de zapper quand j’étais dans des humeurs moins ouvertes…
J'ai un peu de mal à conclure de façon claire ou accrocheuse... Disons que c'est un disque que j'écoute de temps en temps, et qu'il contient de très bons morceaux, mais que je n’arrive pas à en faire ressortir une ou deux grandes idées… Pour l'auditeur potentiel, il faudra voir si les styles assez différents, la production (Notamment la batterie) et certains morceaux plus faibles ne le dérangent pas.