CYBER AKTIF était un super projet réunissant un certain Cevin Key et Rudolf Goettel de SKINNY PUPPY, ainsi qu'un certain Bill de FRONT LINE ASSEMBLY.
A la vue du casting génial il y a un peu de quoi avoir une érection spontanée hyper active! Car même si c'était juste un projet, ce disque est sorti à une époque ou les deux groupes étaient au top... Des "restes" de l'excellent, ça groove quand même vachement bien!
La musique, c'est de la dark electro, quelque part entre les vieux FRONT LINE ASSEMBLY (En moins "dansant") ou les vieux SKINNY PUPPY (En moins déglingué et expérimental), elle peut rappeler ces deux groupes aussi bien pour la forme, les tics, façons de composer, que pour les ambiances sombres ou nocturnes...
Voyons maintenant les morceaux un par un:
-Le premier titre "The road kill" est posé, sombre et nocturne. C'est de la dark electro dans laquelle on ressent une ambiance un peu cinématique, comme sur "Too dark park" de Skinny. Il y a quelques samples. C'est cool.
-Ensuite "Brain dead decision" est plus rapide, soit une sorte de mélange entre le rythme des premiers MINISTRY (En moins agressif) et du vieux F.L.A. (Pour l'approche EBM qui pénètre dans des thèmes plus sombres). Du bon sample indus apparaît régulièrement pour racler les côtes. C'est efficace et sombre. Très cool.
-Le morceau "Acid cripple" est plus electronifié, plus rythmé et mécanique, un peu comme une machine déglinguée qui va se farcir ton petit corps de chair. C'est le groove complexe de la machine extraterrestre qui meurt de faim et danse pour mieux occuper ta conscience. (Sur son passage, les rats se retrouvent instantanément grillés et transformés en paupiettes). Les vocaux donnent un côté assez délirant, presque schizo... Ca défonce!
-Le quatrième morceau, "Paradiessiets", évolue dans une sorte de mix EBM/ techno qui se remplit de samples au fur à mesure et devient ainsi plus intéressant. On est un peu dans l'esprit des morceaux les plus electro pop sur "Twitch" de MINISTRY, avec plus de samples et un zest de destruction en rab. C'est pas la renaissance du bot interne, mais c'est pas dégueux, ça ne dérange pas l'installation du super virus triple conscience de dernière génération.
-Après, "Nothing stays" est un titre un peu plus spirituel. Il se situe toujours dans la dark electro, mais cette fois avec un tempo moyen et des nappes de claviers assez planantes (Ou des touches de synthé transe). Une certaine mélancolie est présente. On pourrait le comparer à une version electro indus de DEPECHE MODE époque "Violator" (Vocaux trafiqués inside). Pas dégueux comme titre. Sympa.
-La 6ème piste intitulée "Rupture freeks" propose un electro indus assez dansant, avec un groove de basse synthétique purement electro. La batterie claque, rythmiquement ça groove, mais il manque peut être un truc... J'aurais vu un peu plus d'indus et un peu moins d'EBM...
-Le septième morceau, "Dis coarse illusion" est un peu étrange. Il me rappelle les titres assez lancinants de l'époque ou MINISTRY "débutait" dans le mélange guitare/ électronique, voir les groupes de rock alternatif qui s'étaient mis à l'electro au début des 90s. Le chant assez distordu, puis des samples ou divers bidouillages apparaissent et donnent une tournure un peu plus décalée, disons biscornue ("J'ai avalé un grille pain radioactif encore brûlant et je crie pour évacuer la douleur... Et le grille pain crie avec moi").
-Après, "Temper" est un titre d'EBM/ Dark electro typique des premiers F.L.A., avec une voix ayant subi un drôle d'effet et se trouvant sous mixée. Le morceau a ses petits passages délirants, mais c'est quand même moyen, sans plus (C'est assez répétitif, notamment au niveau rythmique).
-"Face to face" continue un peu dans la même lignée que le morceau précédent, mais en plus transe, moins EBM et moins répétitif. Je ne trouve pas énormément de samples. Ce morceau ne m'a pas marqué, mais il n'est pas nul...
-Pour finir "House of pain" est plus lent, peut-être lancinant, et il y a une sorte d'ambiance nocturne à la Skinny. Ce morceau ne m'inspire pas vraiment, même s'il n'est pas mauvais (Je trouve peu de samples ou de trucs vraiment marquants...)
Wikipedia me susurre à l'oreille gauche que le label WAX TRAX avait réuni les musiciens en les payant et leur fournissant le studio... Intoxication par l'information ou pas, dans tous les cas je sens ici l'envie, des ambiances et des idées, donc ce disque est plus qu'un enregistrement de commande, émotionéllement parlant.
Alors oui tout n'est pas aussi bon, ce n'est pas l'équivalent des portes du paradis qui s'ouvrent ni d'une montée frénétique de délire après une surdose dans la piquouse... Mais c'est déjà très bon.