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28/07/2011

ATROCITY - Blut CD. 1994.


"Après deux albums de death metal, Atrocity se sont mis à faire des trucs bizarres, expérimentaux, comme souvent avec les groupes de death quoi..." se disent certains avec un recul par procuration (Comprendre sans avoir forcément écouté toute la discographie ou pas connu le contexte de l'époque)... Mais ATROCITY ça a toujours été bizarre, même sur les deux premiers albums qui contenaient une sorte de techno death assez tordu, et qui donnaient une impression étrange à l’époque… Je suis d'accord pour dire que leur côté "avant-gardiste" a été avalé, digéré par l'évolution et la masse de disques sortis depuis, mais on peut reconnaître qu'à une époque ce groupe ne faisant pas dans la musique facilement abordable et ne cherchait pas forcément le succès... 
Deux albums de musique assez extrême, chargée en idées, puis était venu le temps du changement…
Car c'est bien de fendre des bûches avec sa hache, mais ces allemands ont du se dire qu'ils auraient pu débiter plus de troncs en jouant moins rapidement comme des malades, et en ajoutant du "power" (Terme qui désigne plusieurs styles) dans leur death metal... Et l'air de rien, ça fait des différences pour l'auditeur...
On évoluait alors dans une sorte de thrash death pas des plus rapides, avec une touche assez épaisse de plomb «power metal» à la ACCUSER, avec un côté techno death tordu toujours présent mais moins dominant (Plus dans la façon de penser ou de placer les plans que dans la technique), on était parfois assez proche de GOREFEST sur "Erase" dans l’esprit (Pour le côté un peu cassé au niveau de la mâchoire), et on pourrait y voir le PANTERA de "Far beyond driven" ou éventuellement "Vulgar display of power" qui se retrouverait vidé de tout fun ou côté rock'n roll "chaud" pour être remplacé par un truc plus rauque et moins délicat que je qualifierais de moyenâgeux (Dans le sens du "vulgaire", ou plutôt du "primaire")... Pour ce côté moyenâgeux, je suis peut-être influencé par le visuel du livret (Dessins style Moyen-âge et lettres gothiques) ou l'apparent concept sur Vlad Dracul, car à part quelques titres comme l'acoustique "Calling the rain", le dernier morceau (Qui a des penchants assez tristes ou des galops à la PARADISE LOST (Période "Icon" et juste avant)) et quelques mélodies dispersées ici et là, rien ne peut concrètement évoquer le Moyen-âge (Il y a juste une petite ambiance, un truc assez austère... Merde, quelque part je me dis que cet album aurait put être enregistré par des russes!)
Dans la plupart des morceaux il y a des bonnes idées, des plans qui le font aussi bien pour l'auditeur que le musicien, mais également un quelque chose d'ennuyeux qui rendrait l’écoute entière de l'album assez rébarbative... Du coup je me demande de quelle façon j'aurais vu ce disque si je ne l'avais pas découvert à sa sortie, dans ma 14ème ou 15ème année, et que je n'avais pas voulu l'aimer...
Pour conclure c'est un album que je qualifierais de moyen, avec des bonnes idées, mais aussi des longueurs... S'il avait contenu plus de passages rapides pour se revigorer, il aurait été tellement plus cool à écouter...
Ce fut un des derniers disques d'Atrocity me plaisant assez, quelques sorties plus tard le groupe s'est lancé dans des choses carrément commerciales (Pour le style, pour le contexte, mais pas forcément les royalties...) entre le métal gothique plastifié, le symphonique, la "super production" et d'autres choses qui m'ont fait complètement les lâcher...

26/07/2011

HELBAN zine #4 (2010)

Pas sur du tout de la signification de "Helban", ça pourrait être un mix de norvégien et d'anglais signifiant quelque chose comme l'interdiction infernale? Non, peu de rapport avec un zine black metal (Et c'est pas plus mal). HELBAN c'est un condensé de dessin et de BD underground, avec quelques incursions de musique ici et là. Le zine compte de nombreux contributeurs, qui touchent à des styles différents, on trouve des illustrations naviguants entre SF et imaginaire, de la BD humoristique assez relax, des choses proches de la gravure, de la photo sombre, du manga, du dessin minimaliste, et bien d'autres... Il y a vraiment de tous les styles dans ce pavé (Qui fait quand même environ 132 pages) composé principalement d'inconnus ou d'indépendants (Ca me rappelle les fanzines de BD d'avant Internet, j'aime bien), et même si tout n'est pas du même niveau il y a assez de choses classes ou bien faites pour que ça vaille le coup!
Pour la musique, on trouve des interviews d'INTERCOSTAL (Stoner metal suisse), 69DB (Projet électronique), STUNTMAN (Noise hardcore français) ainsi qu'une vingtaine de chroniques de disques. Il y a aussi une douzaine de kros de fanzines, livres, magazines, et une sorte de nouvelle, le tout écrit en français.
Voilà, ce zine A5 imprimé en pro (Qui est presque aussi gros que l'agenda que j'avais au lycée) pourrait plaire à ceux qui cherchent encore de la BD et du graphisme indépendants, car ça existe encore au format papier et je trouve ça cool.
Mail : Cinikxxx(a)hotmail(.)fr
Blog : http://helban.canalblog.com

GRUNTED WARNING zine #9 (2011)

La lenteur étant un luxe, faisons le choix d'être très lents. Stoppons le flux constant d'informations sollicitant notre conscience, et prenons le temps d'ouvrir un fanzine (Un format dans lequel l'information est figée, gelée... Domestiquée?).
Contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, Grunted Warning n'est pas ciblé sur le métal extrême, ni le hardcore, ni le harsh noise, non.
On ne trouve ici aucune trace de musique, mais des coupures de presse sélectionnées suivant leur caractère surprenant, choquant, étrange, curieux, amusant... On y voit du meurtre sous toutes ses formes, des suicides dans les usines Apple en Chine, une employée en Inde stoppant les harcèlements sexuels de son supérieur par une incision franche et bien placée, une femme arrêtée par la police de Floride qui du être menée à l’hôpital car elle cachait sur elle deux couteaux (Chacun dans un orifice intime situé sous la ceinture)... J'ai vu des choses plus ou moins marquantes ou sympas à lire. En tout il y a 12 pages A5, dans mises en page cut'n paste avec quelques images pour illustrer. Je l'ai reçu via un échange.
C/o Stratu, Po Box 35, Marrickville, NSW 2204, AUSTRALIE.

15/07/2011

CYBER AKTIF : "Tenebrae vision" CD 1991

CYBER AKTIF était un super projet réunissant un certain Cevin Key et Rudolf Goettel de SKINNY PUPPY, ainsi qu'un certain Bill de FRONT LINE ASSEMBLY.
A la vue du casting génial il y a un peu de quoi avoir une érection spontanée hyper active! Car même si c'était juste un projet, ce disque est sorti à une époque ou les deux groupes étaient au top... Des "restes" de l'excellent, ça groove quand même vachement bien!
La musique, c'est de la dark electro, quelque part entre les vieux FRONT LINE ASSEMBLY (En moins "dansant") ou les vieux SKINNY PUPPY (En moins déglingué et expérimental), elle peut rappeler ces deux groupes aussi bien pour la forme, les tics, façons de composer, que pour les ambiances sombres ou nocturnes...

Voyons maintenant les morceaux un par un:
-Le premier titre "The road kill" est posé, sombre et nocturne. C'est de la dark electro dans laquelle on ressent une ambiance un peu cinématique, comme sur "Too dark park" de Skinny. Il y a quelques samples. C'est cool.
-Ensuite "Brain dead decision" est plus rapide, soit une sorte de mélange entre le rythme des premiers MINISTRY (En moins agressif) et du vieux F.L.A. (Pour l'approche EBM qui pénètre dans des thèmes plus sombres). Du bon sample indus apparaît régulièrement pour racler les côtes. C'est efficace et sombre. Très cool.
-Le morceau "Acid cripple" est plus electronifié, plus rythmé et mécanique, un peu comme une machine déglinguée qui va se farcir ton petit corps de chair. C'est le groove complexe de la machine extraterrestre qui meurt de faim et danse pour mieux occuper ta conscience. (Sur son passage, les rats se retrouvent instantanément grillés et transformés en paupiettes). Les vocaux donnent un côté assez délirant, presque schizo... Ca défonce!
-Le quatrième morceau, "Paradiessiets", évolue dans une sorte de mix EBM/ techno qui se remplit de samples au fur à mesure et devient ainsi plus intéressant. On est un peu dans l'esprit des morceaux les plus electro pop sur "Twitch" de MINISTRY, avec plus de samples et un zest de destruction en rab. C'est pas la renaissance du bot interne, mais c'est pas dégueux, ça ne dérange pas l'installation du super virus triple conscience de dernière génération.
-Après, "Nothing stays" est un titre un peu plus spirituel. Il se situe toujours dans la dark electro, mais cette fois avec un tempo moyen et des nappes de claviers assez planantes (Ou des touches de synthé transe). Une certaine mélancolie est présente. On pourrait le comparer à une version electro indus de DEPECHE MODE époque "Violator" (Vocaux trafiqués inside). Pas dégueux comme titre. Sympa.
-La 6ème piste intitulée "Rupture freeks" propose un electro indus assez dansant, avec un groove de basse synthétique purement electro. La batterie claque, rythmiquement ça groove, mais il manque peut être un truc... J'aurais vu un peu plus d'indus et un peu moins d'EBM...
-Le septième morceau, "Dis coarse illusion" est un peu étrange. Il me rappelle les titres assez lancinants de l'époque ou MINISTRY "débutait" dans le mélange guitare/ électronique, voir les groupes de rock alternatif qui s'étaient mis à l'electro au début des 90s. Le chant assez distordu, puis des samples ou divers bidouillages apparaissent et donnent une tournure un peu plus décalée, disons biscornue ("J'ai avalé un grille pain radioactif encore brûlant et je crie pour évacuer la douleur... Et le grille pain crie avec moi").
-Après, "Temper" est un titre d'EBM/ Dark electro typique des premiers F.L.A., avec une voix ayant subi un drôle d'effet et se trouvant sous mixée. Le morceau a ses petits passages délirants, mais c'est quand même moyen, sans plus (C'est assez répétitif, notamment au niveau rythmique).
-"Face to face" continue un peu dans la même lignée que le morceau précédent, mais en plus transe, moins EBM et moins répétitif. Je ne trouve pas énormément de samples. Ce morceau ne m'a pas marqué, mais il n'est pas nul...
-Pour finir "House of pain" est plus lent, peut-être lancinant, et il y a une sorte d'ambiance nocturne à la Skinny. Ce morceau ne m'inspire pas vraiment, même s'il n'est pas mauvais (Je trouve peu de samples ou de trucs vraiment marquants...)

Wikipedia me susurre à l'oreille gauche que le label WAX TRAX avait réuni les musiciens en les payant et leur fournissant le studio... Intoxication par l'information ou pas, dans tous les cas je sens ici l'envie, des ambiances et des idées, donc ce disque est plus qu'un enregistrement de commande, émotionéllement parlant.
Alors oui tout n'est pas aussi bon, ce n'est pas l'équivalent des portes du paradis qui s'ouvrent ni d'une montée frénétique de délire après une surdose dans la piquouse... Mais c'est déjà très bon.

SPACE TIMES: "Space superiority"

SPACE TIMES: "Space superiority" Fanzine Tu as écouté trop de Kraftwerk dernièrement?
Alors ce minizine pourrait te convenir, en te servant de biscuit apéritif préparant à la lecture de quelque chose de plus épais...
Nous avons ici douze pages A6 entre collage et mail art, sur des thèmes de science fiction et de voyage dans l'espace proches des vieux films des années 50-60... Modernisme rétro, aliens aux costumes "terrifiants" ou robots de série Z assortis de leurs séries de mots coupés dans des journaux et collés sur les feuilles.
Rien de significatif ou de marquant, mais c'est une sorte de curiosité qui se laisse lire si on tombe dessus... Une sorte de biscuit apéritif cybernétique rétro, ou de soleil vert? (Cf le film)
Email:Spacealiens(a)flatfourradio.co.uk

14/07/2011

NEOTROPIC - "Prestatyn" MCD. 2006.

Que de changements depuis l'album "Mr Brubakers Strawberry Alarm Clock" sorti il y a maintenant douze ans... Le style de Neotropic est maintenant beaucoup plus épuré, toujours trip hop dans le sens initial du terme (Mélange très présent de styles et d'instruments hétéroclites), mais s'en éloignant fortement dans le sens ou les bidouillages électroniques et les beats se font rares: C'est plus naturel et simplement plus proche de l'ambiant...

Le premier titre commence de façon carrément ambiante: Une flûte et un instrument à vent (Situé dans les graves) cohabitent et s’emmêlent doucement autour de quelques notes de guitare sèche. Un sorte de ruisseau s'écoule juste devant nos yeux. C'est presque relaxant, mais il y a une certaine tristesse, une certaine solitude. Ca m'évoque un paysage pur et dénué de toute présence urbaine, comme la mer en automne, ou l'orée d'un bois... Ensuite un thème à l'esprit plus désolé apparaît; Puis l'intensité monte, la tristesse se fait plus tangible. Un beat électro sympathique fait son apparition et cette tristesse prendrait des tournures plus menaçantes. Enfin le morceau se termine presque brusquement.
Il y a quelque chose. Pas mal.

Le deuxième titre détend l'atmosphère et fait presque dans le zen. Quelques notes de guitare acoustique dénuées de soucis accompagnent un saxophone qui s'installe et prend ses aises. Ca m'évoque assez la sérénité, voir une certaine pleinitude par moments. Pas vraiment mon truc, mais pas mal dans le style.

Le troisième titre débute par des chœurs de vocaux féminins sous écho donnant une touche presque "classique", disons que le rendu est très épuré.
Puis arrive une guitare acoustique assez mélancolique mêlée à des sons trip ambiants, auxquels des vocaux plaintifs viennent se joindre... Au fur à mesure du morceau le côté ambiant prend le dessus, à l'aide de violons, de nappes et de sons. J'ai un peu fait l'overdose de ce type de plans à la guitare acoustique, mais les différents sons ambiants m'aident à ne pas faire attention. On se croirait presque dans un paysage triste et assez déserté comme la mer du Nord en hors saison (A croire qu'elle vit maintenant dans ce type d'environnement). Il y a dans ce morceau, et à plusieurs reprises, une certaine tonalité (Voir une intensité) qui peut faire penser à un adieu, ou est-ce juste une certaine mélancolie? Les différentes parties s’enchaînent bien, de façon fluide, pour un morceau de 16 minutes c'est assez vivant.
Pas mal aussi.

Il semble y avoir un petit problème sur la pochette qui annonce 4 titres alors que 3 pistes présentes, mais si le découpage n'est pas parfait ça ne change rien à l'écoute...

Je ne garantie pas que ce disque retourne l’auditeur, ou qu’il soit assez électrique au niveau des émotions ressenties (Est-ce seulement le but de l’ambiant?), mais quand on rentre dedans le voyage est pas mal et je pense que les amateurs de disques de Mike Oldfield pourraient s’y retrouver.

02/07/2011

BOOTBOYS KULTURE Zine - Interview (Fanzine, underground)



1.Salut. Introduis ton zine dans l’œil de nos lecteurs... Ils le connaissent pas, faut qu'ils lisent la suite, donc sois persuasif et n'hésites pas à faire saigner le blanc de l'oeil!


Okay, alors, on est Bootboys Kulture, et comme tu as pu le voir, on a une certaine tendance à la procrastination... Pour l'anecdote, on s'est rencontrés lors d'une journée de présentation de la fac, un truc long, chiant, mais obligatoire. Moi je dessinais des têtes coupées agrémentées d'intitulés « AMERICAN PSYCHO », 90's style, ouais, genre School's Out, même si c'est pas très 90's... Bref. Il est derrière moi et me glisse « Heu mec, c'est pour les Misfits que tu marques ça? », alors, coup de foudre tu vois, « Ouais, pour les Misfits, et pour Bret Easton Ellis aussi... ». En fait, ça a commencé comme ça. Mais c'est fou tous les points communs qu'on avait ensemble. « Tu fais quoi cette année? » « Chui en cinéma » « Putain moi aussi, et ta mineur? » « Anglais LLCE » « Putain! Moi aussi! » « Ha ouais? Et ton UE libre, c'est russe peut-être? » « PUTAIN OUAIS! ». On a même pas besoin de savoir qui parlait. Donc on était pré-destinés. Lui il était plutôt genre punk, moi indus, mais dans les deux cas, on portait des boots. D'où Bootboys Kulture. Le fanzine qui va taper au culot à l'hôtel où crèchent les Buzzcocks et à chopper une interview. En gros.