12/08/2008
MAGAZINE - "Secondhand daylight" CD. 1979.
Le fait que MAGAZINE compte l'ex frontman des BUZZCOCKS (Punk rock), la pochette assez nucléaire et le titre de l'album (Lumière du jour d'occasion, ou de seconde main pour être littéral) pourraient laisser entrevoir quelque chose de profondément pessimiste, voir de musicalement extrême... Mais le résultat est différent, sans être particulièrement décevant. Pour essayer d'être clair, je vais parler d'un bon 2/3 a base d'une new wave prenant quelques influences au punk, au rock, ou à quelques groupes de rock gothique des débuts, et d'un tiers restant qui extrait ses sources dans des styles plus éloignés, à l'aide d'un piano, de synthétiseurs, voir d'un saxophone.Le style est évidemment varié, il évolue entre relativement énergique (Voir sale ou "poussiéreux", plus sombre (Mélancolique, lancinant, désabusé), décalé, mais sans tomber dans l’excès.Le chant est parfois presque punk par sa relative extravagance (Je pense à Iggy pop par moments), alors que les vocaux assez malsains ou bizarroïdes feraient plus dans le rock gothique des prémices, mais le chanteur se fait aussi plus soft et devient alors plus new wave.Les synthétiseurs ont des sonorités très typiques de l'époque, et pourraient sonner kitsch, mais ils collent bien au style développé, et de par ce côté "vieux" soulignent un peu certains moments étranges ou décalés en leur apportant un petit côté "hors du temps" (Ceci est une interprétation personnelle).MAGAZINE sait ici faire monter la tension, sans néanmoins exploser ou atteindre des sommets "astraux". "Secondhand daylight" est un album intéressant, avec des moments attirants (Comme le côté desespérado des villes de certaines guitares, une approche assez "glauque" typique du début 80's, des parties de piano, synthé ou saxos assez bien orchestrées, ou éventuellement un son de basse sous chorus à la ENO/ THE CURE...) ou des choses qui me plaisent moins car peut être moins profondes ou "glauques" (Certains moments rock lorgnent vers la pop par exemple) mais qui restent écoutables et ne cassent pas le disque. Ce n'est pas un fourre tout musical génial et complètement tordu, mais bien plus un album assez bien senti et ancré dans son époque.