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14/07/2013

NAILBOMB - Point blank CD. 1994.

NAILBOMB - Point blank CD. 1994.

Pays: Usa
Label: Roadrunner recs


Alors que j'avais 14 ans et que j'étais abreuvé de SEPULTURA, METALLICA ou IRON MAIDEN par Hard'n heavy et Hard rock magazine, je fus attiré par ce disque, surement à cause de la pochette assez intense et par le fait qu'un certain Max Cavalera (Vocaliste/ Guitariste de Sepultura) était un des deux membres principaux du projet.
Il faut remettre dans le contexte, à l'époque l'industriel était encore nouveau dans le monde du métal, et il suscitait encore beaucoup d'intérêt... Le mélange machine/ humain c'était encore quelque chose...
Et paf, le gros Max s'était enfermé plusieurs semaines dans un sous-sol délabré avec un certain Alex Newport (Fudge tunnel) pour nous sortir sur CD le contenu de ces semaines de détention: Un mélange assez destroy et revendicatif de hardcore punk bourrin à la DISCHARGE/ GBH, de thrash metal à la SEPULTURA (Sans le côté technique ou les influences brésiliennes) et d'industriel naviguant entre électro militariste froide et indus metal.
Bon, avec le recul le côté hardcore punk prend quand même beaucoup de place, je me souviens que l'album sonnait alors plus décalé et "indus", peut-être à cause de l'usage de la boite à rythme sur deux tiers des titres, des samples régulièrement insérés (On les remarque moins avec une oreille de 2013), de la basse saturée vrombissante, etc.
En fait les deux tiers des morceaux sonnent comme assez efficaces, dans le style hardcore punk ou thrash brut de décoffrage et revendicatif, avec vocaux gueulés ou corrosifs, avec souvent un refrain accrocheur, et des samples pour enrober le tout. Puis, le tiers restant est plus indus, soit dans une froideur et une rigueur "militariste" proche des premiers LAIBACH, soit dans un style tantôt guitare samplée/ tantôt thrash indus plus proche de MINISTRY, soit dans quelques beats assez froids qui pourraient rappeler "Pretty hate machine" de NIN (Mais sans le groove ou la chaleur relative de certains disques electro indus: Ici on sent le béton, la poussière et la détention en monochrome).
Les samples ne font peut-être plus le même effet en 2013, mais quand j'entendais ça en 1994 j'étais très enthousiaste, c'était génial et peu de monde samplait encore vraiment...
Pour vous remettre dans l'ambiance, je dirais que ces samples étaient tantôt bruitistes, tantôt des séquences de vocaux parlés, tantôt des cris de souffrance saturés, tantôt des explosions...
En réécoutant le disque, je visualise les musiciens enfermés dans un sous-sol bordélique remplis de cartons, de choses hétéroclites et de cannettes vides, dans une atmosphère poussiéreuse et enfumée, occupés à enregistrer le tout sur un 8 pistes en poussant sur les amplis qui grésillent (J'en rajoute un peu).
Je me dis que cet album avait peut-être fait son effet sur mes oreilles car j'avais 14 ans: Même si certains morceaux sont efficaces, d'autres sont un peu basiques voir simplement communs.
Certains auditeurs seraient surement tentés de dire que NAILBOMB était juste un projet de plus, mais j'en garde un souvenir tellement bon (Meilleur que "Chaos AD" de Sepultura, sorti à la même époque) que je ne peux m'empêcher de penser que la démarche était sincère, que ce chemin n'était pas à l'époque spécialement balisé, et que les musiciens avaient ici quelque chose à dire.
C'est peut-être un des derniers albums dont la démarche soit la plus honnête pour Max Cavalera, avant que le "succès" et la routine ne dénaturent (Un peu ?) les motivations (Comme souvent).
Voilà, "Point blank" est un album qui m'avait beaucoup plu et dont j'avais même par moments abusé, mais comme dit précédemment tous les titres ne me font plus le même effet à l'heure actuelle. J'imagine qu'il n'a pas eu une grosse influence car on en entend peu parler, mais il pourrait encore bien botter des auditeurs aimant les choses destroy (Mais pas trop) et revendicatives juste ce qu'il faut pour caser un refrain accrocheur...
Par la suite NAILBOMB se sont produits en live pour quelques rares concerts, dont un qui fut enregistré et sorti sous le nom "Proud to commit commercial suicide", mais il ne m'avait pas trop plu (Je me souviens que le côté indus ressortait beaucoup moins, et que le jeu était un peu moins efficace, plus approximatif... Mais je ne possède plus ce disque depuis longtemps...)

TRICKSTER - "Emphasis on hardcore" MLP. 1996.


Pays: Pays bas
Label: Ruffneck Records


Le bon projet de techno Hardcore TRICKSTER avait sorti seulement deux MLps: "Whiteline" (Le plus dur et le plus sombre) et "Emphasis on hardcore".
Celui dont on va parler maintenant est un vinyle de trois titres, au style moins sombre et plus proche de la techno hardcore classique.
Alors même si la musique est plus classique, le tout reste quand même assez éfficace et bien rythmé, à base du fameux rythme binaire "Boom boom" couplé à quelques influs plus jungle.
Ca bouge assez, c'est motivé, mais le côté gabber est vachement moins prononcé: Les sons sont moins saturés et les thèmes sont un peu plus softs... Il y a un côté plus fun, un peu plus "festif" (Alors que sur l'autre disque c'était un peu la centrale nucléaire qui tremble), tout en restant assez bien senti dans le style Hardcore (C'est pas du happy hardcore plus "happy" que "hardcore" quoi). Je suis moins fan de ce disque, il est moins trippant que "Whiteline", mais dans le style c'est quand même assez efficace.

KMFDM - "Ruck zuck" CD. 2006.

KMFDM - "Ruck zuck" CD. 2006.

Pays: Usa
Label: Metropolis


Chronique express. Dans cette chronique TGV nous allons aborder la livraison habituelle en remixs de KMFDM.
Le disque commence bien avec "Free your hate", un assez bon morceau metal indus, aux guitares assez ciselées par informatique, avec une ambiance assez 90's, un refrain accrocheur, et une fin de titre qui monte en intensité! Pas mal du tout... Cool!
Puis ensuite on doit faire le tri avec la pelle et le tamis. "Hau ruck" se laisser écouter, le style se rapproche du Rammstein des débuts pour le côté binaire/ bourrin, mais en plus électro. "Professionnal killer" est Ok dans le style électro rock/ dark électro, mais sonne de façon assez habituelle et comporte un rythme assez binaire. "WWWIII" est pas mauvais avec un traitement des guitares sympa, mais aussi un effet de "vocodeur" assez chiant sur les vocaux.
Au final, parmi les 9 pistes seule la première vaut vraiment le coup, pour le reste on trouve quelques titres pas mauvais, du dispensable, et de l'inutile... Et malheureusement, même quand les pistes ne sont pas mauvaises la tendance est régulièrement au rythme binaire, aux samples pas trop trop techniques ou aux influs un peu trop trance ... Donc à écouter en musique de fond pour faire autre chose ou se motiver à faire le ménage (Je me dis que les amateurs de "dark electro" doivent déjà avoir pas mal de CDs pour faire le ménage).
"Ruck Zuck" aurait pu être un CD single de 2-3 titres intitulé "Free your hate", ça tombe bien je l'ai trouvé chez NOZ pour un euro :-)
On arrive en gare, je vais devoir débrancher...