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26/10/2010

DEFIANCE OF GOTHIC NIRVANA zine #23 (2010)

Ce coprophile sujet à de violents reflux gastriques continue de nous emmerder la bonne conscience avec sa publication qui ne ressemble pas à ce que beaucoup aiment lire... J'hésite à l'appeler fanzine, car ça n'en a pas la forme habituelle... C'est plus un mélange entre chroniques de musiques hétéroclites, egozine vomitif (Style je raconte ma vie et tout ce qui se passe dans la friteuse), article centré sur les vieux jeux vidéos des années 80 récupérés chez le marchand du coin, dissertation sur des films de série Z sortis il y a une éternité, live report sur un vieux groupe fraîchement reformé que tout le monde avait oublié (Ici ANACRUSIS), ou interview d'un bassiste dont je n'avais jamais entendu parler... C'est peut être plus un "fanzine" que la plupart des "fanzines" actuels, qui sait... Dans tous les cas c'est divertissant, et ça ravive chez moi plus de cellules cérébrales mortes que pas mal de sites web...
Ce que j'aime dans DOGN c'est sa volonté de faire ce qu'il a envie (Avec un grand "E") sans en avoir rien à foutre (Mais sans faire un gros caca qui serait justifié ensuite par le jmenfoutisme, hein…), il n'hésite d'ailleurs pas à te tartiner le cerveau avec son opinion, de façon tordue, corrosive, inattendue, défoncée... J'ai aussi assez aimé ses collections de chroniques de vieux albums des années 80 récupérés en K7s d'occasion, il y avait de tout et ça rentrait vraiment dans une ambiance pépère qui ne se préoccupait d'aucune pression imposée par un lectorat ("Fanzine"...), mais il n'y en a pas cette fois ci.
Son besoin de rébellion va peut être un peu loin par moments, parfois ça peut faire un peu "systématique" sur les bords (Et par moments il ne se contredirait pas? Enfin ça fait peut être partie du jeu: Embrouiller les lecteurs ahah), mais je lui pardonne car tout le zine a été imprimé sur du papier orange qui flashe et anesthésie tous les virus qui jumpaient sur ta tronche...
Attention, ce zine ne plairait pas à tous... C'est sur... Certains se demanderaient même à quoi ressemble cet amas de feuilles oranges avec du texte Winword et quelques images... Pour l'apprécier, il ne faut pas trop se prendre au sérieux, aimer l'humour décalé acide, et ne pas vouer un culte à Internet (Myspace, les emails et pas mal de choses qui sont online en prennent pour leur grade).
Adresse d'autoflagellation: Jeremy Bequette, Po Box 771142, ST LOUIS, MO 63177, USA.

20/10/2010

SPICY BOX - "Mouvements" CD. 1997.

J'avais oublié. Sous quelques strates de préjugés rétroactifs, et sous l'effet de musiques plus actuelles et plus puissantes, j'avais oublié cet album qui s'était retrouvé chez moi coincé dans la case "Truc éléctro" pas très reluisante, synonyme de vieux truc périmé qui n'a plus d'effet...
Même si les coins plus très carrés de sa boite explosée avaient recroisé mon chemin, les visuels assez typés Photoshop de la pochette ne m'avaient pas redonné envie... Et pourtant... Ce deuxième album de SPICY BOX c'était pas de la daube, c'était même cool dans le style "fusion" mêlant de nombreux styles, dont de l'éléctro/ techno/ jungle bien rythmée, des guitares entre punk et rock/ metal, des vocaux influencés par le punk et le hip hop, avec pas mal de bidouillages électro qui rajoutent de la vie et un certain côté robotique à l'ensemble.
Le point fort du groupe à l'époque était donc de mélanger les styles,
des influences venant à la fois de la techno, du rock, du rap, voir de l’Afrique, tout en gardant une ambiance chaude et en restant assez facile d’accès. C'est rythmé, varié sans en faire trop... Parfois simplement énergique, d'autres plus énervé, parfois assez cynique, d'autres plus sombre...
Un autre de leurs points forts résidait dans le chant, accrocheur, efficace, bien placé, qui montrait que le groupe avait des choses à dire ("Tenez votre police en laisse", "Plein pouvoir à ton corps", "Le savoir ne suffit pas, je veux aussi douter...", "Le consensus, tout le monde suce...")
Musicalement on pense à PRODIGY (Normal vu le mélange), à des influs SONIC YOUTH coupées à des touches de GODFLESH, aux vieux CHEMICAL BROTHERS, voir parfois aux Béruriers noirs en (vachement) moins cheap...
On est encore dans l'époque pre-Internet, l'inconscient underground collectif baigne encore dans le cyber punk, la SF, une vision assez "apocalyptique" du futur et ça se sent. Quand j'écoute cet album j'ai un peu l'impression d'être dans une distribution Linux comme Ubuntu ou Slitaz, alors que la scène "éléctro" actuelle dégagerait plus une ambiance "froide" proche de celle historique de Windows (Pas forcément celle de "Seven" qui fait moins Windows).
Alors oui, les guitares pourraient sembler un peu communes en comparaison de ce qui s'est fait ces dix dernières années, et niveau électronique rien ne sonne plus comme étant original ou neuf (En même temps 13 ans après...), mais au contraire de nombreux trucs électros actuels qui se complexifient et en font toujours plus pour trouver les miettes restantes de l'absolue originalité, SPICY BOX sonnent de façon efficace, avec énergie et chaleur...
Il y a ici une ambiance corporelle qui fonctionne toujours, même des années après.
Alors tous les morceaux de cet album ne me plaisent pas autant, et je ne sais pas si SPICY BOX accrocherait ceux qui aiment les choses vraiment chargées ou très épaisses, mais j'ai été surpris par son efficacité, son côté accrocheur et pas prise de tête (Car inspiré par le corps... Kebab power inside?)
Si vous trouvez "Mouvements" durant une braderie (Ce qui n'est pas impossible, je l'ai vu plusieurs fois), tentez le coup c'est pas dégueux! Leur kebab n'était pas coupé aux restes moisis de l’abattoir...