KLINIK était un groupe éléctro indus novateur, devenu culte, mais dont le nom émerge si peu dans les discussions grouillantes qu’on pourrait les croire oubliés.
Découvrir leur musique des années après, sur le tas, n’aide pas forcément à la comprendre et pourrait faire zapper l’impatient : On ne parle pas d’éléctro indus très groovy ou rythmique, ni de violence explosive ou d’ambiance suintant le malsain… Le style est plus fin, contenu… Disons que nous sommes en présence d’une musique électronique froide, dont une partie de l’intrigue réside dans le fait que ce calme apparent cache des états d’esprits assez étranges, rappelant l’ambiance d’une clinique, voir d’un établissement spécialisé dans les troubles mentaux pathologiques (Interprétation personnelle? Ou cette ambiance blanche si froide contiendrait-elle encore les traces résonnantes de patients venant de passer par là?)
Les instigateurs nous laissent imaginer ce qui se trafique dans ces lieux stériles ou nos organes, nos gènes, ne nous appartiennent plus… Ca devait être d’autant plus effrayant dans les années 80/90, alors que le milieu hospitalier faisait peut être moins preuve de transparence, ou du moins communiquait moins avec les médias, et que l’hôpital en lui même faisait donc plus l’objet de fantasmes et de peurs-angoisses…
KLINIK me rappelle régulièrement les moments les plus éléctro de SKINNY PUPPY, mais en moins extrême, moins schizophrène ou déchiré… En fait ce côté malsain est cryogénisé, emballé dans une apparence de parfaite stérilité pour peut-être mieux violer l’intégrité de l’être humain sur le long terme… Hé hé
C’est un projet que je trouve intéressant, mais je ne pourrais décider de l’intérêt qu’il déclencherait chez des auditeurs plus jeunes ou pas encore détournés, c’est peut être un peu trop dépouillé, pas assez « Too much » dans la surenchère en effets et pas (Plus?) particulièrement impressionnant techniquement… La clinique serait peut-être donc condamnée à rester un établissement minoritaire et partiellement compris… Mais le but final est-il vraiment le succès?