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09/02/2011

GANG GREEN - "Can't LIVE without it" CD. 1990.

C'est l'histoire d'un webmaster qui en a tellement marre de faire des visuels pour sites webs qui ne fonctionnent jamais sur toutes ces résolutions et exploreurs différents qu'il laisse le site sans visuel et se remet à faire des chroniques! Au moins y'a un résultat qui sert à quelque chose!
A la base je ne suis pas fan de Hardcore, mais de temps en temps on tombe sur un truc bien qui fait PAF et te remues le sac comme il faut!
Ce disque, je suis d'ailleurs tombé dessus complètement par hasard, dans une braderie, il m'était sûrement même pas destiné car quand je l'ai acheté je pensais au groupe GREEN RIVER (Qui jouait une sorte de grunge punk dans les années 80, ou un peu après), ça doit expliquer pourquoi le mec qui vendait le disque comprenait rien à mon discours sur le grunge, et qu'il insistait que son CD qu'il avait à vendre ça pétait bien... Alors PAF je remets le CD dans le lecteur, ça crie dans tous les sens, c'est un live et les gens semblent impatients de se faire botter le cul... C'est parti, ça fonce dans du punk hardcore rapide qui pourrait rappeler certains vieux SUICIDAL TENDENCIES (Mais pas les tous premiers, car c’est pas nase) pour le côté thrash, mais je dois dire pour ceux qui connaissent pas que c'est bien plus proche d'AGNOSTIC FRONT!
La particularité c'est que le groupe jouait du Hardcore version "thrash", donc avec pas mal de riffs assez proches du thrash metal, mais ici c'est la version Hardcore du truc (Les deux styles étaient d'ailleurs très proches à l'époque), donc on a des riffs thrashisants, mais aussi des choses moins contrôlées et plus punk, ainsi que quelques trucs bien lourds style New York Hardcore (Mais pas trop bulldog)... Le groupe dégage une énergie non négligeable, on sent une frénésie qui monte, j'aime le côté presque vital que semble prendre leur musique! Ce qui me botte le plus ce sont les accélérations! Alors que le groupe est dans une vitesse de croisière assez relevée, PAF accélération qui fait monter la tension! (Ca peut tuer quand on est bien imbibé! Attention à ta prothèse cardiaque papy!). J'ajoute aussi que leurs morceaux sont bien foutus, et que par moments ça enchaîne pile poil au bon moment pour mettre un coup de jus dans le potentiomètre!
Au niveau des textes, ça semble moins politisé que ce que je connais du vieux Hardcore, parfois c'est plutôt fun ("Let's drink some beer", 'Have fun", "Born to rock", "Bedroom of doom") mais on ne tombe pas dans le débile concon et certains sujets ont l'air assez sérieux ("Just one bullet", "Last chance", "Sold out", "Lost chapter")
Voilà j'en dirais pas beaucoup plus, j'ai pas d'énormes références dans le style, je trouve surtout que ce groupe dégageait pas mal d'energie et de sincérité, qu'ils étaient capables de botter le cul sans artifice, et j'avais envie d'en parler! Donc pour les coreux qui ne connaîtraient pas GANG GREEN, je leur conseille d'écouter ce live avec un bon petit pack de bière sous le bras.

SACKVILLE - "The principles of science" MCD. 1999.

Si tu cherches quelque chose de détendu et dénué de tous artifices, te voilà servis.
La musique des québécois de SACKVILLE est très épurée, très calme, très zen, au point que quelques questions m’ont sautillé dessus au début, mais ce n’est pas pour autant de l’eau plate et les amateurs de musique très relax, version acoustique, pourraient y trouver des choses à leurs goûts ralentis.
Pour décrire l’ensemble, je pourrais dire que le couple guitare acoustique/ violon domine la plupart de la durée, que le chant est assez présent, et qu’ils sont parfois accompagnés d’une batterie discrète ou d’un piano. L’atmosphère des cinq morceaux est calme, assez triste sur les bords. C’est folk dans un sens mais l’esprit est moins populaire car plus intimiste.
Certains thèmes et l’approche me rappellent les KINGS OF CONVENIENCE, alors que RADIOHEAD (Epoque « Ok computer ») est pas très loin, mais en version plus simple.
La moitié des titres sont un peu trop défrichés pour moi qui aime les choses assez remplies, et certains moments me donnent un peu trop une impression de léthargie ou de manque de quelque chose, mais c’est quand même moins chiant que sur « Harvest » de NEIL YOUNG (Allo le cerveau? T’étais pas censé t’éveiller il y a 3 mois?) et des morceaux comme le troisième: « Blue lips » (Qui fait un peu monter la tension) ou le cinquième « The principle of science » (Qui sonne bien) font monter l’intérêt.
C’est au final un mini CD sans prétention, avec ses qualités et ses défauts, qui contient assez de moments sympas pour ne pas déplaire (Voir plaire) aux fans d'acoustique assez intimiste.

GUN "Word up" CD 2 titres. 1994.

On était début 1994, je commençais à m'intéresser au hard rock et c'était assez fréquent d'entendre à la radio des morceaux de rock qui s'en rapprochaient, qui pétaient pas mal et accrochaient assez l'attention... NIRVANA passaient en boucle et avaient un peu déteints sur d'autres, par exemple sur STILTSKIN qui avaient eu leur moment de succès radiophonique en donnant à leur rock un côté un peu sale et désinvolte, puis peu après ce fut le tour de GUN d'avoir leur moment de "gloire" avec ce single.
En fait le groupe n'avait rien de grunge, mais on pouvait les mettre un peu dans le même créneau de rock qui pète pas mal.
Le style du groupe était assez frais; Le premier morceau "Word up" était assez dur et saturé, une sorte de "gros" rock, quelque part entre STILTSKIN en plus propre/ plus maîtrisé et THERAPY en moins énergique (Avec un petit côté presque heavy metal “actuel” des années 90, sans vraiment en être)... Le deuxième titre "Stay forever" contenait un peu moins de saturation niveau guitare, il avait un côté un peu plus aérien et diffus, tout en restant dans le rock; Pour utiliser des grosses ficelles, je dirais  que ce morceau fait une sorte de mélange entre les vieux U2 et du ALICE IN CHAINS…
Globalement le chant faisait un peu désinvolte, un peu comme ALICE IN CHAINS mais en beaucoup moins space et défoncé... Sur le premier titre il est un peu cynique et acide, alors que sur le second il est plus mélodique.
Je ne sais pas ce que le groupe a fait par la suite, à vrai dire je n'en ai plus entendu parler, les succès des singles avaient à l'époque un côté de gloire de l'instant sans lendemain, et la page était vite tournée... Mais ce CD 2 titres passe encore bien dans le style…

BURNING HEADS/ ALIF SOUND SYSTEM - Never trust a punk… Split CD. 2004.

J'avais vu les Burning Heads en concert il y a quelques années et ils furent surprenants, car au milieu de leurs morceaux punk rapides et énergiques (Mais pas cracra), se trouvaient des titres reggae cools avec une ambiance chaude... Ce fut plus ou moins une double surprise, car en général le reggae a sur moi un effet assez soporifique, mais là ça rendait cool... Peut-être car les mecs ne se s'étaient pas enfilé 50 grammes d'herbe avant le concert...
Puis le moment était peut être venu de tester une autre de leurs expérimentations, on est partis:
Cet album est un projet intéressant: Plutôt que de se faire remixer par un Dj, ou un projet électro, les Burning Heads ont préféré collaborer avec un groupe aux fortes racines Hip Hop, Alif Sound System, pour composer ensemble 9 morceaux à l'ambiance chaude et aux styles variés.
Pour résumer brièvement la chose, on pourrait dire que c'est un accouplement entre le rock et le hip hop: Les influences s’entremêlent d'un morceau à l'autre, voir au sein du même titre, on retrouve dans le désordre du rock indé (Me rappelant assez Noir Désir), de l'électro à samples typée 90's (Proche des premiers Prodigy), du punk semi-mélodique, du trip hop des premiers Massive Attack, du hip hop des 1ers Cypress Hill (Pour les ambiances nocturnes) ou plus généralement du rap (Pas de citation, je connais peu).
Le chant est principalement hip hop, sur tous les titres. On aurait pu s'attendre à de la boite à rythme, mais quasi tous les rythmes sont joués sur une batterie (Qui ne fait néanmoins pas que des beats typés "rock"). On retrouve peu de punk rapide dans le style habituel des Burning Heads, les parties guitares sont généralement moins speed.
Un des titres qui m'a le plus marqué est "Hollywood", avec son chant hip hop assez révolté, ses rythmes style jungle et ses samples, ça fait carrément Spicy Box. Sinon "Reality" donne assez la même impression avec son chant, ses rythmes et ses guitares.
Le résultat est intéressant, avec des mélanges sympas, et de bons morceaux. Mais j'aime moins une partie des titres: Je ressens par moments comme un manque de quelques chose (Comme des samples), je ne suis pas fan de hip hop... Puis parfois on sent un peu que c'est un projet (Je parle du côté vital de l'inspiration); Mais il y a des bonnes choses et l'ambiance chaude, ronde, tout droit sortie des années 90 (Qu'on retrouve peu actuellement) aide pas mal à réchauffer l'auditeur qui en a marre des produits en plastique! Ca confirme mon impression que les Burning Heads sont un groupe cool. Ce disque est un projet cool.

NEOTROPIC - Prestatyn MCD. 2006

Pays: Royaume uni
Label: Council folk Records


Que de changements depuis l'album "Mr Brubakers Strawberry Alarm Clock" sorti il y a maintenant douze ans... Le style de Neotropic est maintenant beaucoup plus épuré, toujours trip hop dans le sens initial du terme (Mélange très présent de styles et d'instruments hétéroclites), mais s'en éloignant fortement dans le sens ou les bidouillages électroniques et les beats se font rares: C'est plus naturel et simplement plus proche de l'ambiant...

Le premier titre commence de façon carrément ambiante: Une flûte et un instrument à vent (Situé dans les graves) cohabitent et s’emmêlent doucement autour de quelques notes de guitare sèche. Un sorte de ruisseau s'écoule juste devant nos yeux. C'est presque relaxant, mais il y a une certaine tristesse, une certaine solitude. Ca m'évoque un paysage pur et dénué de toute présence urbaine, comme la mer en automne, ou l'orée d'un bois... Ensuite un thème à l'esprit plus désolé apparaît; Puis l'intensité monte, la tristesse se fait plus tangible. Un beat électro sympathique fait son apparition et cette tristesse prendrait des tournures plus menaçantes. Enfin le morceau se termine presque brusquement.
Il y a quelque chose. Pas mal.

Le deuxième titre détend l'atmosphère et fait presque dans le zen. Quelques notes de guitare acoustique dénuées de soucis accompagnent un saxophone qui s'installe et prend ses aises. Ca m'évoque assez la sérénité, voir une certaine pleinitude par moments. Pas vraiment mon truc, mais pas mal dans le style.

Le troisième titre débute par des chœurs de vocaux féminins sous écho donnant une touche presque "classique", disons que le rendu est très épuré.
Puis arrive une guitare acoustique assez mélancolique mêlée à des sons trip ambiants, auxquels des vocaux plaintifs viennent se joindre... Au fur à mesure du morceau le côté ambiant prend le dessus, à l'aide de violons, de nappes et de sons. J'ai un peu fait l'overdose de ce type de plans à la guitare acoustique, mais les différents sons ambiants m'aident à ne pas faire attention. On se croirait presque dans un paysage triste et assez déserté comme la mer du Nord en hors saison (A croire qu'elle vit maintenant dans ce type d'environnement). Il y a dans ce morceau, et à plusieurs reprises, une certaine tonalité (Voir une intensité) qui peut faire penser à un adieu, ou est-ce juste une certaine mélancolie? Les différentes parties s’enchaînent bien, de façon fluide, pour un morceau de 16 minutes c'est assez vivant.
Pas mal aussi.

Il semble y avoir un petit problème sur la pochette qui annonce 4 titres alors que 3 pistes présentes, mais si le découpage n'est pas parfait ça ne change rien à l'écoute...

Je ne garantie pas que ce disque retourne l’auditeur, ou qu’il soit assez électrique au niveau des émotions ressenties (Est-ce seulement le but de l’ambiant?), mais quand on rentre dedans le voyage est pas mal et je pense que les amateurs de disques de Mike Oldfield pourraient s’y retrouver.

03/02/2011

AMMONIA - "Mint 400" CD. 1996.

Pour moi ce disque représente parfaitement l'état d'esprit de l'ado en plein milieu de lycée, bien dans ses baskets bien confortables (Et bien larges d'ailleurs), qui vit (Voir se laisse vivre) sans trop faire attention aux limites, tout en restant néanmoins assez raisonnable.
On y retrouve les moments de pêche, les doutes, la vie sociale adolescente sympathique, une certaine fougue de la jeunesse, et surtout une fraîcheur et une absence de prise de tête (Qui disparaîtront vite fait quelques années plus tard...)
Pour être un peu plus précis au niveau de la musique, je dirais que l'ensemble évolue entre rock et power pop, on trouve souvent des moments calmes qui sonnent bien, suivis par d'autres plus électriques qui prennent plus d’énergie (Sans vraiment "péter"). Quelque part on ressent un côté cool proche du grunge, ça se balance tranquillement, mais ce n'est pas nonchalant et encore moins stagnant dans les eaux de l'introspection enfumée... (A ce moment ressort le côté plus pop qui sonne bien, plus poli, plus gentil). Dans les moments rock on peut penser aux SMASHING PUMPKINS d'avant l'an 2000, mais avec un son plus lisse et un chant moins "spécial", les moments pop les plus zen peuvent évoquer les CRANBERRIES ou un chouilla de R.E.M mais ce n'est pas hyper flagrant... Voilà pour quelques citations pas vraiment représentatives de l'ensemble... Comment dire… Allez, je suis sur que si FUN RADIO l’avaient reçu à l’époque ils auraient pas mal accroché! (Ils passaient pas mal de trucs rock assez énergiques dans le même style)
La première moitié de l'album est assez bien faite, chaque morceau a son petit truc qui sonne comme accrocheur, mais aux environs de la 8ème piste on ressent comme une baisse de qualité: Une sorte d'impression que le lait s'arrête de couler (Sans que ça devienne forcement mauvais)...
Le disque est produit d'une façon qu'il sonne assez lisse, tout en étant assez "gros" et rond... Ainsi les moments les plus énergiques ne sonnent pas agressifs ni vraiment Rock (Avec un gros R qui rrroule), juste plus relevés.
Des choses assez proches sortent encore actuellement, mais elles sont souvent plus formatées, et avec pour but de t'accrocher l'oreille à tous prix, et donc j'ai du mal à me les farcir... Alors j'ai peut-être un peu passé l’âge de ce genre de trucs, et quand j'écoute cet album une sorte de nostalgie du lycée altère peut-être mon jugement (Tout en faisant resurgir des souvenirs sympas par dessus)... Dans tous les cas, je garde l'impression qu'AMMONIA était un groupe simple, qui avait presque pour seul but de jouer dans leur local, et de faire les choses sans trop d'artifices... Mais après c'était sorti chez SONY MUSIC BUSINESS, donc on peut aussi en douter... Bon, AMMONIA c'était cool pour se mettre de bonne humeur. Même si je me trompais, et bien ça marchait…

02/02/2011

MOTHER EARTH - (Never gonna get) to war! CD single. 1995.


Les photocopieuses couleur modernes refusant de photocopier des billets de banques, il a bien fallu trouver une solution pour continuer de faire du pognon à partir de rien (Ou presque)... J'ai donc retourné mes placards, cherché dans les vieux grimoires, et après de longs assauts poussiéreux chez mère grand, semble être apparue la bonne solution: Cachées dans une petite boite toute rouillée se trouvaient des graines de l'antédiluvien Arbre à billets, munies de leur notice explicative sur papier cramoisi... Stupéfaction... La plantation n'a pas attendu longtemps, et si tout se passe bien l'arbre magique devrait me fournir les premières récoltes dans quelques années! (Il faut juste espérer que ces graines soient mises à jour, et qu'il me sorte pas des biffetons en francs!) A bientôt valises et matelas pur confort tous bondés de billets!

En espérant que Mère Terre n'ait pas été trop polluée, et veuillent encore bien fournir des biffetons magiques, posons nos oreilles sur le CD single d'un groupe s’appelant "Mère Terre" en anglais, soit "Mother earth" (On sait jamais, si ça peut aider un peu...)
Alors le premier morceau "(Never gonna get) to war!" est proche du rock des années 70's, celui arrivé juste avant le hard rock et sentant assez fort le blues... Mais ici le blues n'est pas encore trop présent, comme ça ne mijote pas trop dans le bourdon, et qu'un côté un peu plus groovy se faufile... Puis il y a des cuivres ici et là, notamment sur le chorus.
Ca sonne quand même très 70's, retro, retro... C'est pas exactement le style que je recherche dans cette époque, mais j'ai entendu des formations retro qui sonnaient moins bien... Sinon je vais peut-être dissuader quelques auditeurs de jeter une oreille dessus, mais le chorus et quelques parties vocales me rappellent Lenny Kravitz des premiers disques... Heureusement ce n'est pas trop marqué.
C'est un morceau pas mauvais, qui se laisse écouter et avec un chorus qui pourrait accrocher quelques oreilles. Y'aurait peut-être fallu ajouter un break (Avec une partie différente) au milieu, mais ça va.

Le deuxième titre "Be selected" est un peu dans le même style, en un peu plus "funky", avec une batterie plus technique, et aussi plus d'orgue Hammond. La première partie est moins rock, mais la suite amène un solo presque hard rock 70's et des accords d'orgue plus "puissants". Sinon le chant a encore des intonations Kravitz (Mais ça fait un peu moins formaté je trouve)... Pas entendu de chorus qui pourrait rester en tête, mais on sent quand même une petite ambiance chaude assez "nerveuse".
Ce groupe devait être assez cool à voir en concert; Même si les deux titres proposés ici ne sont pas retournants ou électrifiants, ils restent assez agréables à écouter une fois qu'on est dans l'ambiance.

Post-conclusion subliminale: C'est peut-être un signe, la pochette du disque est verte... Mère Terre, je croise les doigts et te remercies d'avance!