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21/07/2012

FIREBIRD "No. 3" CD. 2003.

FIREBIRD "No. 3" CD. 2003. Bill Steer

Même si les deux premiers albums de Firebird n'étaient pas mauvais, et ne comportaient pas spécialement de côtés négatifs qualifiables de "défauts" sur le papier, je ne peux m’empêcher d'y ressentir un manque de quelque chose, d'un truc comme un feeling plus dense ou d'une chose confortable comme de la rondeur...
Puis vint ce troisième album qui comble un peu ce manque du "fin-fond de canapé".
Musicalement le style n'a pas changé, ça reste un rock années 70 assez tiède, et pas si loin du hard rock originel, avec des moments plus bluesy, des guitares un peu hendrixiennes, des touches pouvant rappeler le stoner ou des influs plus psyché sur les bords... Mais on trouve comme un feeling plus dense, quelque chose de plus palpable.
L'état d'esprit est cool, assez proche par moments du sens du terme "Cool" d'un point de vue adolescent, avec une part d'innocence, mais sans l’énergie incontrôlée.
Notez que même si d'un côté ce disque contient un truc en plus niveau feeling, de l'autre il ne comporte pas forcément les guitares les plus "catchy" ou les riffs les plus efficaces du groupe.
Par moments l'état d'esprit assez cool n'est pas si éloigné du dernier album de Carcass intitulé "Swansong" (Groupe dans lequel Bill Steer a joué et composé des morceaux de fou pendant un peu plus de dix ans), même si le style est différent car moins heavy metal et avec une production moins puissante.
Voilà, Firebird continuent de composer du rock 70's assez classe, et ce disque garde un peu ma préférence pour les raisons citées précédemment; Maintenant pas sur que celles-ci soient évidentes aux oreilles de tous, car sans être de simples nuances elles ne sauteront pas forcément au visage comme des attrapes souris en manque de gibier à croquer.

14/07/2012

MERCYFUL FATE - The live oath CDr. Bootleg

MERCYFUL FATE - The live oath CDr. Bootleg
J'ai toujours estimé Mercyful Fate et King Diamond, leur heavy metal bien joué et bien composé contenait souvent une bonne ambiance et pas mal de personnalité. Même si une partie des albums des deux groupes du Danois fou sont moins bons, le contenu restait assez classe et pas mal foutu.
Alors pour changer un peu des albums studios officiels, je vais cette fois ci m'intéresser à un bootleg... Cet objet indésirable pour les labels, mais très désiré par certains fans qui en veulent toujours plus :)
Celui dont je vais parler est un peu inhabituel au niveau du format: Alors que les vilains boots étaient souvent pressés sur CDs pros ou sur vinyles, il s'agit ici d'un CDr avec une jaquette pro... Allez savoir pourquoi.

La date d'enregistrement du concert n'est pas indiquée, mais vu les morceaux mis en avant dans la track list, et le son de batterie assez aigu (Hein monsieur Snowy Shaw?) il date certainement des tournées effectuées après l'album "Time", soit grosso-modo 1994-1995.
La track-list est pas mauvaise: On retrouve des morceaux cultes du groupe: "Curse of the pharaohs", "A dangerous meeting", "Come to the sabbath" ou "Satan's fall", et d'autres tirés des enregistrements récents de l'époque: "Nightmare be thy name", "My demon", "The bell witch" ou "Is that you melissa", pour un total de 11 pistes (Plus une intro). J'aurais préféré plus d'extraits des premiers albums, mais ça reste pas mal quand même.

Au niveau du jeu des musiciens pas de soucis, tout est joué proprement et sans pain apparent. Sans être chirurgical c'est d'un bon niveau.
Au niveau de l'enregistrement en lui-même, le son est très clair, on entend bien distinctement chant, guitare et batterie. L'absence de grésillement ou de perturbations me laisse penser que ce fut enregistré directement sur la console (Et comme il y a rarement des micros d'ambiance quand c'est pas officiel, on entend peu le public). Néanmoins j'aurais aimé que la production soit un peu plus heavy, avec un peu plus de basses (Et une batterie moins aiguë, oui je n'aime pas trop le kit de Snowy Shaw) ça aurait été plus cool pour rentrer dans l'ambiance, plus peinard à écouter.

Le bootleg étant un peu un objet de collection, examinons le disque reposant entre mes mains:
La pochette est plutôt cool, ses couleurs collent bien à l'atmosphère du groupe; Par contre pour le reste c'est le minimum syndical: Pas de livret intérieur, pas d'information autre que la liste des morceaux... C'est un peu léger et c'est dommage, quelques photos auraient embelli l'ensemble et amélioré le potentiel de collectionnabilité du truc..

Conclusion: Même s'il n'a pas été enregistré à la période la plus passionnante de l'histoire de Mercyful Fate, et qu'il comporte des points qui auraient pu être améliorés sans trop de difficulté (Comme le visuel, hors pochette), ce bootleg a un son de meilleure qualité que la moyenne et donne une impression plutôt pas mal. Après reste à voir si les collectionneurs de bootlegs feront l'acquisition d'un objet en CDr (Même s'il est muni d'un autocollant en couleur et d'une pochette imprimée en usine), et là j'ai comme un doute velu...

ANTOINE BRUMEL - "Missa Et ecce terrae motus - THE TALLIS SCHOLARS" CD. 1992

On est ici en présence de musique exclusivement chantée, composées de différentes couches de voix féminines et masculines s’entremêlant les unes dans les autres.
Dans les moments les plus "touffus", le changement constant de notes donne une impression intéressante, comme une sorte de masse informe en constant changement et composée de nombreux petits éléments. Dans les moments les plus calmes on pourrait penser aux divers courants traversant un liquide, mais de façon toujours fluide et jamais brusque.
Je trouve intéressant le fait que le tout sonne bien et mélodique, mais que justement aucune mélodie ne ressorte et qu'il soit assez difficile d'en détecter une (Dans les moments les plus touffus ça peut être assez "déconcertant").
Je serais un peu tenté de comparer l'impression de changement constant à ce que je ressentais à une époque à l'écoute des 2ème et 3ème albums d'Emperor (Black metal symphonique), mais on en est loin au niveau de l'ambiance et de l'état d'esprit. La musique ici présente est calme, sans soubresauts ou passages rythmés (Au contraire d’une partie d'autres compositions classiques). Pour rester dans l'univers connu des métalleux, l'état d'esprit des compositions d'Elend est plus proche, mais sans le côté torturé et sans la tempête.
Les images qui ressortent de l'écoute m'évoquent le calme, voir l'atmosphère de recueil d'un monastère (Une forme d'austérité en moins), d'un petit lac caché au milieu d'un bois, ou de courants sous terrains assez calmes (Pour certains moments plus "sombres").
J'aurais quand même aimé que les moments plus touffus soient un peu plus présents, mais c'est une découverte intéressante et assez surprenante. Se plonger dedans a des vertus assez apaisantes.

DECREE - "Moment of silence" CD. 2004

DECREE - "Moment of silence" CD. 2004. Indus metal
Tiens voilà un enregistrement intéressant, à la croisée du vieux métal indus et de l'electro industriel, le tout avec une saveur et une ambiance typées 90s.
Alors que le fond, ou l'ambiance chaude et assez apocalyptique rappellent "Streetcleaner" de GODFLESH ou "Desensitized" de PITCH SHIFTER, la forme est un peu plus variée et emprunte les différentes voix qui correspondaient au mot "industriel" dans les années 90 (Du moins pour les métalleux), tout en injectant des influences un peu plus modernes niveau electro et pas mal d'interludes dark ambiant.
Même si quelques morceaux lourds viennent étaler la déchéance post-nucléaire, l'ensemble des titres est assez rythmé (Un peu plus que les premiers Godflesh) avec par exemples des beats assez groovys et stricts à la FRONT LINE ASSEMBLY ou des rythmes jungle assez durs.
Certains pourraient aussi entendre du MINISTRY époque fin 80s/ début 90's (Sans le côté thrash metal), d'autres un peu des premiers WUMPSCUT, ou un peu de SKINNY PUPPY pour des touches "psycho" (En version moins tordue), mais ce ne sont pas les éléments qui ressortent le plus.
La technologie et les samples sont ici utilisés d'un façon assez 90's, on trouve peu de déballage technique, les samples et arrangements electro sont assez discrets, et donc c'est meilleur à écouter quand on est dans une phase plus "ressenti" que "réfléchi".
Quand ils sont présents, les vocaux sont souvent distordus: Une partie dans les graves et d'une façon assez acide, une autre de façon plus criée et saturée. Il y a aussi des phrases parlées de façon assez déshumanisée. Sinon les guitares dissonantes à la Godflesh reviennent régulièrement.
Je dirais qu'on trouve un peu trop d'interludes ambiantes à mon goût, et que la fin de l'album est un peu moins développée, plus "dépouillée", tout en restant plutôt cool.
Sans être au même niveau que les meilleurs albums du genre sortis dans les années 90, cet enregistrement n'en est pas si loin et comporte de sacrés morceaux ou de très bonnes ambiances. Il a de fortes chance de plaire aux fans des premiers GODFLESH et de cette vague de groupes qui sortaient des albums de métal indus qui rimaient avec instinct profond, délire post nucléaire, visions apocalyptiques prémonitoires et domination de la machine sur l'être humain. La guerre pour la survie n'est pas terminée.