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26/09/2011

THE FREAK BROTHERS #3 (2004)

"A year passes like nothing with the fabulous fury freak brothers".
RIP OFF PRESS.

Même si ce comics underground est sorti en 2004, il reprend l'édition originale sortie 30 ans plus tôt en 1973, apparemment à l'identique. Ca fait quand même un bail, pas sur que les Freak Brothers soient encore reconnus, voir connus, voir n’aient pas été aspirés par l'oubli... Mais comme ils ont une page sur la version française de Wikipedia, on peut imaginer qu'ils n'ont pas été totalement anecdotiques…
Bon, cette collection d'histoires courtes nous relate la vie des Freak Brothers, trois hurluberlus à la croisée des hippies et des loosers, qui accumulent sarcasmes, moments de maladresses, vannes plus ou moins grasses, passages de loose totale, moments assez délirants... Curieusement même si le contenu a plusieurs décennies, les histoires n'ont pas spécialement vieilli; Par contre le graphisme fait un peu daté (Y'a encore des gens qui utilisent un porte-plume et de l'encre de Chine?) sans que ça dérange spécialement (Ca donnerait un petit côté vintage sympa, faut voir suivant les goûts).
Après je trouve que les cases sont souvent un peu petites (On ne voit pas assez bien pour mes binocles triples foyers) et les vannes ne sont pas toujours marrantes (Mais c'est peut-être l'humour de looser qui fait un peu plouf?), enfin c'est quand même divertissant et assez rigolo, y'a pas de rat dans le silo à blé, ni de couille dans le potage de mémé...
Pour boucher les espaces vides, on trouve aussi des mini BDs (Souvent quelques cases) du chat de Fat Freddy, animal tantôt paresseux, tantôt roublard, qui prend des airs de Garfield.
Voilà, c'est du comics entre le sympa et le cool, rien d'indispensable en ce qui me concerne, mais y'a pas non plus de contre indication ou de truc rancis qui pourrait déranger l'amateur de comics... J'ai trouvé ça assez peinard de me plonger dans une bédé d'époque (En plus mon édition sent un peu le vieux, comment ils ont fait?)

24/09/2011

GOLGOTHA: "Uglify" Demo cassette. 1994.







Ah non chers lecteurs, ce GOLGOTHA là vous ne le connaissez sûrement pas! Ils ont juste sorti deux cassettes autoproduites avant de s'évanouir dans le brouillard des changements de noms, de styles musicaux, et de sexe (Non, là je déconne...)
Même si le pas très précis Metal-archives nous indique que ce groupe américain jouait du "Death metal industriel", il faudrait plus simplement parler de Metal indus...
Les premiers morceaux sont carrément de la copie GODFLESH (Avec quelques influences supplémentaires)... On retrouve le côté mécanique, lourd, avec boite à rythme typique et chant assez "hardcore", le tout dans une ambiance située entre les premiers GODFLESH (Pas de citation précise, ils sont un peu influencés "multi-chaires"), voir PITCH SHIFTER. Ca me rappelle régulièrement "Selfless" pour certains riffs bien lourds (Et le son de basse corrosif qui déchire le bitume), même si la production assez crue se rapproche plus de "Slave state", et que le style global fait un peu moins moderne que le G.F. de 1994... Sinon je suis un peu surpris qu'on retrouve peu de guitares torturées partant dans les aigus. Mais c'est plutôt pas mal à écouter, l'ambiance d'époque est pas très loin, et y'a de la lourdeur sur les bandes...

Puis la deuxième partie de la démo est moins sympa... Au début ça va, ça commence par une interlude ambiant (Avec samples passés à l'envers, voix parlées sous échos) qui se laisse écouter, ça continue avec un morceau plus proche des vieux FLA/ GGFH (Avec des guitares et un passage plus thrash) qui est également correct, mais ensuite on se farcit une expérimentation indouïsante pas trop intéressante, ainsi qu'un truc metal indus/ electro expérimental assez bancal, et enfin un machin dark electro/ techno (Avec basse saturée) qui conclue d'une façon pas très passionnante... Ils ont peut-être du trop vouloir remplir la cassette…

Bon, pour faire la conclusion je ne vais me baser que sur les premier titres qui sont les plus réussis: C'est de la copie GODFLESH de qualité assez satisfaisante, rien qui ne dérange dans le style et le rendu est plutôt pas mal... Mais alors que chez le groupe de Justin Broadrick le côté répétitif pouvait être une force et rendre certaines guitares carrément obsédantes, ici ce n'est pas le cas et je trouve que les morceaux manquent un peu de dynamique (Et de jus! Mais pour de la copie c'est peut être normal?)... C'est une démo que je trouve quand même assez cool à écouter, et qui pourrait caresser les gros fans de "Slavestate", "Streetcleaner" ou de "Submit" dans le sens du poil… Juste assez pour leur donner envie de retourner écouter les originaux juste après Héhé! (C’est un peu mon trip en ce moment, trouver des produits de substitution d’époque pour me donner l’envie de réécouter mes vieux disques).


PUNCTURE: "Puncture" CD. 1994.












Continuons d'explorer l'underground du passé en plongeant la tête dans les circuits grillés des vieux enregistrements Metal indus poussiéreux et oubliés.
Cette fois ci c'est le projet de deux américains dont un certain Rick Perry (Qui joua de la guitare dans le groupe de thrash GAMMACIDE, que seuls les gros fans de thrash old school doivent connaître) et qui reprend un peu tout ce qu'on pouvait retrouver dans le metal industriel à l'époque, dans différents dosages.
Les deux musiciens ont écouté FEAR FACTORY, on le ressent régulièrement le long du CD, aussi bien "Soul of a new machine" (Pour les riffs plus death, les doubles grosses caisses) ou "Demanufacture" (Pour les riffs les plus lourds ou un côté galop au médiator).
Certains passages sont carrément plus proches du vieil éléctro indus: Claviers rythmiques qui "calculent", rythmes froids mais "groovy", vocaux trafiqués... Je pense aux vieux FRONT LINE ASSEMBLY ("Caustic grip") en plus simple ou à MINISTRY ("Twitch") dans une moindre mesure.
Bien sur le MINISTRY le plus métal se fait ressentir, pour certains aspects thrash ou "punk", pour un côté déglingué dans le chant ou certains samplings... Puis il y a aussi un peu de vieux GODFLESH (Voir PITCH SHIFTER) mais cette dernière impression diminue sur une partie des titres.
Ce disque devait être assez efficace quand il est sorti, et il a encore une relative pêche, mais je ne peux m’empêcher de m'ennuyer un peu: Les morceaux ont une forme assez classique, une partie des riffs (Trop simples) me fait ni chaud ni froid (Genre "Mouai"), et surtout je ne retrouve pas l'ambiance brunâtre d'autres albums d'époque. Il reste quand même des idées intéressantes ici ou là, des samples assez délirants, et certains titres pètent encore pas mal, mais ça manque un peu de jus de pruneau et d'âme pour résister à l'épreuve du temps.

TUMMLER: "Queen to bishop VI" CD. 2000.







"Cailleuhusse": Onomatopée étrange enregistrée il y a plusieurs décennies sur un cyborg censé communiquer avec d'autres civilisations... Mais malheureusement son vaisseau a percuté une météorite qui défonce, il a été obligé de s'écraser sur une planète inconnue et ne cesse depuis de répéter en boucle "Cailleuhusse... Cailleuhusse... Cailleuhusse...".
Heureusement, comme je pense au triste sort des cyborgs perdus dans l'espace qui s'ennuient, je vais faire ma bonne action de la décennie et lui envoyer un peu de musique! Mais les transferts intergalactiques de fichiers sont soumis à droits d'auteurs (La Hadopi est devenue une multiplanétaire depuis) alors choisissons plutôt un groupe peu connu, un truc qui passera entre les mailles du filet, sans m'endetter pour deux générations...
Le petit groupe américain TUMMLER devrait faire l'affaire, et leur musique devrait être assez cool pour les longues journées de notre ami le cyborg: Elle est assez chaude et sent le sable, elle est assez variée, tantôt assez lourde, tantôt plus énergique, juste ce qu'il faut pour passer quelques heures sympas pour rouiller en paix.
C'est du stoner classique avec une touche rock'n roll, mais qui joue souvent un peu plus lentement que la moyenne. Je leur trouve parfois un petit côté sludge (Certains pourraient dire "doomy") quand le groupe est plus épais et approche un début de léthargie, on ressent aussi un petit côté ENTOMBED de "To ride..." (Mais avec une production moins typée "Je frictionne le granit bien fort) dans la façon de jouer et pour certaines connotations stoner'n roll assez "grosses". Ils ont aussi parfois un côté "j'men branle" un peu trop marqué pour être du KYUSS, c'est comme un aspect côté rock'n roll à la MOTORHEAD, quand ça suinte le gros, le gras, avec la basse qui vrombit... Mais on le trouve surtout dans le premier morceau, alors afin que cette chronique reprenne un peu de clareté je me sens obligé de vous chuchoter que ce disque c'est un peu comme "Sky valley" de "Cailleuhusse" en version simplifiée, avec moins de riffs et de choses dedans (Et aussi en un peu plus amateur).
TUMMLER c'est un peu le KYUSS du pauvre, mais un pauvre qui aurait quand même pu mettre les pieds dans le sable, assez longuement pour s’imprégner de l'ambiance, de la chaleur, du soleil local... Sans néanmoins avoir le temps de toucher aux fameux cactus,
ni de rêver ses morceaux pour en faire des petites perfections sur bande...
Bon ce disque est plutôt pas mal, mais cinq titres et une intro pour environ cinquante minutes ça fait un peu long du morceau, et donc sur quelques passages je suis obligé de m'accrocher aux dunes (M'accrocher aux dunes, c'est pas évident si vous y pensez deux secondes, surtout dans le désert)... Si seulement le groupe avait désablé ses compositions, en allant plus à l'essentiel, j'aurais pu rester casé entre mes deux enceintes, la bouche grande ouverte, avec la desperados qui coule dedans...

HAMMERBOX: "Numb" CD. 1993.











Avec cette chronique ça va être simple et assez rapide, non pas car le contenu du disque serait craignos, mais car la musique n'est pas prise de tête.
HAMMERBOX était un groupe évoluant entre grunge et rock assez énergique; Si trois mots devaient représenter leur musique, on pourrait choisir: Energie, pêche et fraîcheur.
Durant l'écoute je pense à un peu de FOO FIGHTERS (En moins "carton"), un peu des premiers SMASHING PUMPKINS, un peu de NIRVANA (Sans être branleur), et avec une certaine fraîcheur ainsi qu'un côté rock proche d'AMMONIA... Plusieurs "peu" ça fait un "gros peu" comme dirait mon grand père...
C'est une fille qui tenait le micro et elle se démerdait bien, elle avait un certain coffre... On a pas à se plaindre.
Notez que même si le groupe envoyait une bonne part de grunge, ils ne jouaient jamais sur le côté branleur et désabusé, préférant le côté hard qui pète et l'energie...
Même si ce disque est assez agréable à écouter, HAMMERBOX n'avaient pas trouvé le riff qui marque à fond... On peut pas tout avoir.
Mon CD arbore toujours fièrement l'étiquette "50 centimes", ça aussi ça pète pas mal.

THE SCRIPT: "The script" CD. 2008.








"Oui et non", c'est dit, voilà ce que je pense de cet album.
Et si on développait un peu?
En fait j'ai eu du mal à cerner le contenu de ce disque, car malgré un côté commercial et volontairement radio-friendly bien affiché, quelques titres et éléments par-ci par-là me laissaient me dire que c'était pas forcément si mal... Il m'a fallu plusieurs écoutes espacées dans le temps pour y voir plus clair...
D'un côté le groupe rappelle Robbie Williams pour le côté grosse production (Toutes proportions gardées), avec une recherche du plan qui va directement brancher l'auditeur accroché à sa radio, voir faire dans le sentimentalisme du style "J'emballe".
De l'autre ils ont des éléments plus "rock" proches de THE POLICE ou de SNOW PATROL, plus tristes ou avec une sorte d'ambiance assez fraîche.
Plus j'écoute, plus je me dis que l'influence THE POLICE pas forcément évidente au premier abord, est quand même assez marquée, sur la plupart des morceaux: On retrouve le côté frais, aérien, certains tics de guitares ou façons de chanter (Même si la musique est moins dynamique, moins construite ou marquée "reggae"/ rock).
Dans ce disque je ne garderais pas tout, c'est sur, mais pour être honnête je dois dire que des morceaux comme "Together we cry", "Rusty halo", "Fall for anything", et éventuellement "Before the worst" (En étant conciliant) sont pas mal dans le genre.
"Together we cry" est un titre pop en apparence assez radio friendly, avec son petit rythme qui balance un peu, son chant calibré radio/ djeuns avec côté hip hop, mais aussi avec des violons sympas, un refrain pas mauvais et une certaine mélancolie...
"Rusty halo" est vraiment pas mal: Plus rock et dynamique, il ressemble vraiment à The Police, avec la même énergie, les mêmes guitares assez fines, le même chant... Plusieurs titres comme ça auraient rendu le disque carrément plus sympa...
"Fall for anything" est au début un peu too much dans le commerce, puis il devient moins cucul, avec un refrain pas mauvais et des mots qui s’emmêlent de façon "abstraite" assez plaisante...
"Before the worst" m'a donné un peu de mal avec son chant typé hip hop et son côté Robbie "hood" Williams, mais le refrain sonne quand même pas mal...
Après je me vois dans l'obligation de retirer quelques slows, ballades, morceaux avec du piano (Qui fait chavirer ton petit cœur), ou des choses pop commerciales typées tendances actuelles... Dans un sens c'est dommage, car des idées assez bonnes se trouvent au milieu du passage de pommade...
Vous l'avez compris, je n'accroche pas à ce qui est trop formaté, mais je me dis que THE SCRIPT ont quand même des idées pas mauvaises et qu'ils auraient pu avoir un meilleur impact sur l'auditeur que je suis en évitant de s'accrocher aux dernières tendances de la pop et du radiofriendly... Objectivement je dirais que cet album pourrait plaire à certains, voir à beaucoup, car c'est un produit qui sonne bien, qui contient des refrains accrocheurs et dont rien de musicalement nul ne dépasse.

CRAWL: "Earth" CD. 1995.








Le bouillon radioactif du metal indus d'époque laisse encore ressortir quelques enregistrements assez intoxiqués pour faire vibrer nos vieilles carcasses cybernétiques complètement rouillées (Ah Ah). Ici on parle du groupe américain CRAWL qui avait sorti une démo et un mini CD sous le nom de BLEED, avant de changer d'identifiant.
Le contenu du disque c'est du metal indus à tendances death metal. On pourrait être tenté de parler de death metal industriel, mais ce qu'il renferme est moins violent: C'est un mélange entre les premiers GODFLESH, le premier disque de FEAR FACTORY (Sans les passages rapides ou le chant clair), avec peut-être un peu de vieux HELMET (Dans la précision des plans les plus core). On trouve pas mal de passages mécaniques, de doubles grosses caisses, de guitares haut perchées, puis le chant est complètement dans le style Godflesh la plupart du temps. La batterie, une boite à rythme, donne également un petit côté plus mécanique, mais elle est un peu trop haute dans le mix (C'est peut être juste un détail).
On sent qu'on est encore proche de la période du début des années 90, même si les effets du nuage toxique commencent à s'estomper.
Il y a ici des bons moments, des plans "mécaniques" relativement obsédants, et si on prend CRAWL comme une copie de Godflesh on pourra dire qu'on a goutté des choses bien moins convaincantes dans le genre.
C'est un disque sympa, assez cool dans le style metal indus d'époque, mais des enregistrements plus intoxiqués nous ont quand même fait cramer le disjoncteur par le passé, et je préférais un peu le MCD "Womb" qu'ils avaient enregistré sous le nom de BLEED (Le son était plus sourd, l'ambiance était un peu plus flippante).
Globalement "Earth" était quand même un bon disque, une bonne pièce du puzzle pouvant composer une collection de metal indus pre-1996.

22/09/2011

TROM - Evil CD. 1996

Pays: Pays bas
Label: SHIVADARSHANA Records


Bizarre, bizarre... Etonnant de voir que certains musiciens arrivaient à créer une musique étrange et assez singulière avec pour seul ingrédient l'utilisation des instruments habituels: Guitare, basse et batterie.
Même si le style des suisses de TROM étaient en apparence classique, leur mélange de rock gothique des débuts et de rock à tendance industrielle prenait une toute autre dimension, d'abord de part le feeling qui en ressortait puis ensuite de part le chant.. L'ambiance développée sur cet enregistrement live était noire, obscure, par moments presque occulte... L'état d'esprit était étrange... Alors qu'un jeu de basse sourd et assez rampant développait des lignes feutrées mais pas inoffensives et assez inquiétantes, des guitares venaient les recouvrir de façons tantôt dépressives (Voir le rock industriel des premiers TREPONEM PAL pour les guitares dissonantes qui déchirent) tantôt plus proches d'un rock bizarroïde un peu décalé... Le chant en français était étrange, je ne sais pas ce qui passait par la tête du chanteur mais il donnait une impression de ruminer quelque chose de pas catholique, de faire des incantations envers des divinités oubliées, de réveiller des blessures ancestrales pour les venger, en l'écoutant j'ai l'impression de revenir plusieurs centaines d'années en arrière et d'être confronté aux croyances et rugissements occultes de l'époque... Ce chant est proche des premiers YOUNG GODS.
Le côté live de l'enregistrement me fait parfois penser à un vieux live de NOIR DESIR époque "Tostaky", bien sur le style est un peu différent mais on peut y retrouver une certaine même ivresse qui partirait ici dans des vibrations plus noires...
Les morceaux évoluent entre passages feutrés, noirs, moments plus tendus et accélérations en montées plus énergiques. Par moments on pourrait presque toucher le souffre et le charbon du doigt.
Il ne fallait pas se laisser influencer par la pochette, très typée black metal de l'époque: Bien qu’elle était assez réussie, elle n’était pas vraiment représentative du contenu… Le label l’avait imposée, et le groupe s'en est plaint par la suite...
Je ne dirais pas que ce disque est parfait, il contient des longueurs, et aux vues des exigences actuelles d'hyper activité musicale et de productions parfaitement parfaites il ferait peut-être un peu pale figure... Mais d'un point de vue strictement émotionnel je dois dire qu'il était assez chargé et dégageait quelque chose d'étrange... De plus l'enregistrement live donne un côté plus vivant à l'ensemble, tout en faisait plus ressortir le spleen macabre et l'obscurité à touches occultes...

10/09/2011

PARADISE LOST - Interview 1992 (Doom)

PARADISE LOST - Interview 1992 (Doom)

INTERVIEW 1992. THRASHIKUS Zine #5.

(Traduit de l’anglais)


Combien ont vendu vos deux premiers albums "Lost paradise" et "Gothic"?

C'était disponible en import aux Usa, donc je ne suis pas trop sur des ventes. En Europe, le premier album a vendu 35000 exemplaires: Rien de spécial mais il a fait son job. Mais l'album "Gothic" est celui qui nous a fait grossir en Europe, avec environ 55000.

07/09/2011

RON MC CLURE TRIO - "Inspiration" CD. 1992

Voilà un disque que j'ai découvert totalement par hasard, il traînait dans un bac de disques de jazz en vrac. A priori il avait peu d'attributs plus attirants que les autres: Présentation sobre sur fond blanc, comme les autres, titre classique, comme les autres, mais c'est celui là que j'ai choisi... (Peut-être à cause de l'illustration de pochette un peu nuageuse, même s'il est n'est pas très évocatrice...)
Alors, le contenu officie-t-il dans une démonstration de style académique, un truc millimétré et hyper technique sans feeling? Je ne peux répondre clairement à cette question, car les musiciens tout en ayant un bon niveau n'en mettent pas des couches impénétrables, et les thèmes abordés sur environ la moitié des pistes ne me parlent pas trop. Les instruments utilisés ici sont un piano, une basse fretless (Au son assez cool) et une batterie.

Jetons une oreille aux morceaux qui sont ressortis durant mes écoutes:
"Dream tigers" est assez classe, car dynamique et avec un côté sombre. Dans un sens on penserait presque à du progressif, à cause d'accords assez puissants plaqués ici et là, ainsi que du jeu dynamique et varié pas exclusivement typé jazz. Par moments il y a une certaine folie, et une certaine impression de menace, c'est assez parlant. C'est la meilleure piste du CD en ce qui me concerne.
"Footprints" est sympa car assez dynamique et technique: Le piano a tendance à claquer des accords assez gros, à sortir des suites de notes rapides assez folles, la basse fretless est vivante avec ces petites notes qui courent un peu dans tous les sens, la batterie est assez complexe... La tonalité devient par moments plus sombre, pouvant rappeler certains trucs de metal prog. C'est peut-être le deuxième meilleur morceau du disque.
"Inspiration" reprend le côté dynamique de "Dream tigers", mais sans les côtés sombres qui me parlaient... Du coup il se laisse écouter mais rien ne ressort vraiment.
"What are the rules" contient des tonalités assez intéressantes, mais il me donne une impression trop décousue: La construction entre moments très calmes et autres plus soutenus doit être trop complexe pour moi. Enfin, ce titre se laisse quand même écouter, car il contient des moments plus appuyés et un peu plus énervés.

Concernant les autres titres, qui représentent environ la moitié du disque, leur ambiance est trop clean, trop calme du style "papier peint" pour moi. Les musiciens font moins chauffer les manches et il ne se passe pas forcément toujours grand chose... Puis j'aime moins quand l'ambiance prend une tournure sophistiquée, style dîner nocturne classieux dans un restaurant aux nombreuses étoiles...
Pour conclure, voilà l'avis du non expert en jazz: "Inspiration" est un disque qui pourrait plaire aux gros fans du style, qui empilent les disques de jazz par centaines... Pas convaincu qu'il ait de quoi leur retourner la conscience, mais il comporte des moments sympas et un ou deux titres vraiment pas mal....