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26/05/2011

PIGEON ELECTRIQUE zine #11 (2009)

Le canari mécanique.
La dinde robotique.
Le pigeon électrique.
Ca tombe bien, j'ai un chat rouillé dans la gorge.
Voilà un fanzine pas mal du tout, dont la forme est un peu différente des zines musicaux habituels: Alors qu'on trouve souvent dans ceux-ci un contenu articulé autour des chroniques de disques et interviews, dans celui-là on voit surtout des articles de une à trois pages dédiés à un groupe ou un musicien: Billet d'humeur, chronique de concert, analyse du disque et de son contexte ou simplement envies du fan qui s'expriment, la forme n'est pas calibrée, on pourrait voir l'ensemble comme une "collection".
Dans un sens le pigeon à piles pourrait rappeler certains magazines professionnels, mais ceux étant sortis avant Internet (Epoque ou ils devaient être moins "efficaces" et ne pas forcément chercher à vendre, car ça se faisait plus naturellement). Mais par moments on sent que le ton peut être plus libre si le contributeur le souhaite, il peut dire ce qu'il a envie et on touche au billet d'humeur, à la critique, ou autres... On dira que le pigeon vole quelque part entre le fanzine et le magazine professionnel "d'avant"...
Après au niveau du contenu, pour apprécier viendra bien sur la question de goûts: Même si ce fanzine à plumes est assez varié, on sent comme une constante de rock assez "old school", touchant au rock'n roll, au protopunk et autres sous-genres grossièrement affiliés par le non-spécialiste (Il y a aussi un peu de pop, des choses plus softs, mais même si je ne connais pas une moitié des groupes présents, mon instinct me redirige grosso-modo vers les années 60 à débuts 80, vers un mélange de rock'n roll "originel", de punk des années 70s et de ce qui pourrait s'en rapprocher). On sent aussi qu'une partie des contributeurs ont du dépasser la trentaine, voir la quarantaine, vu les groupes abordés ou le recul apporté dans certaines réflexions...
Au niveau du format, il ne rentre pas dans le A4 ou A5 habituels, c'est un carré de 20 fois 20 centimètres. Ce zine a été imprimé de façon professionnelle, mais j'aurais peut-être aimé que la mise en page soit un peu moins sobre.
Les plumes du pigeon électrique prennent donc la forme d'une collection d'avis, d'articles assez éclectiques de fans de "rock", malgré la diversité le rendu reste assez homogène. Ceux qui aiment les groupes cités dans la liste d’articles qui va suivre pourraient s'y retrouver : The von bondies, Jello Biafra, William Shatner, Nine inch nails, Mustang, The new christs, Depeche mode, Adam Bomb, Jeanette, The reverend organ drum, Bono, Revolver, Sammy Decoster, Sting, The rationals, The pains of being pure at heart, The rights on, The sweet vandals, The moving sidewalks, Jason Lytle, The avatars, The love me nots, Holly Golightly...
c/o Pigéon Electrique, 6 rue de la caisse d'Epargne, 63200 RIOM.
Email: pigeon_electrique(a)hotmail.fr

09/05/2011

EROTIC DISMEMBERMENT Zine #6

Je lis ce fanzine depuis plusieurs numéros, et il me donne régulièrement l'impression d'être le petit frère plus poli et moins provocateur de DEFIANCE OF GOTHIC NIRVANA: Le type de contenu est assez similaire, des chroniques de musique tantôt underground, tantôt très underground, allant du métal plus ou moins extrême jusqu'au noise, à l’expérimental (Avec quelques touches de choses très variées quand ça lui tombe dessus), des chroniques de vieilles VHS, des interviews de groupes plus ou moins "sérieux" (Celle de SHACKLES est pas mal, celle de KOLOB TRUST FUND fait plus discussion entre potes) et 2/3 trucs comme des live reports ou des articles sur les musiciens cultes décédés (Cramps, Stooges, Ramones), sur un éventuel film (Le remake de "A nightmare on Elm street")... Mais le ton est beaucoup moins tordu, moins sarcastique ou délirant que DEFIANCE O.G.N, on est plus face à un fanzine classique d'amateur de musique, avec la différence peut être qu'il a des goûts assez variés, et qu'il a un penchant pour les trucs très underground comme les enregistrements noise expérimentaux qui demandent plusieurs kilos d'herbe avant de dévoiler quelque chose (Si parfois c'est pas juste un effet du Thc?)
Tous les textes ont été tapés sur Pc, avec du cut'n paste par-ci par-là pour illustrer, des flyers, des trucs qui sortent de nulle part... Faudrait peut-être arranger le visuel, il pourrait être plus aguicheur...
En fait si on prend en compte la moyenne des fanzines et de ce que je peux lire sur le web, je dirais que le contenu n'est pas très personnel (Ou plutôt: pas très original), c'est un fanzine fait par un amateur de musique underground qui a du dépasser la trentaine, avec ses préférences pour les K7s, les vinyles et les choses de son époque, avec ses moments de parler franc et ses "goûts de merde", avec ses hauts et ses bas... Je ne pense pas que le contenu fasse trembler ton volcan interne, mais c'est quand même pas mal à lire: On évite la langue en plexiglas de la presse pro (C'est un fanzine), c'est assez varié, les chroniques ne sont pas courtes, et l'éditeur ne débarque pas non plus... Il m'a dit qu'il n'était pas très satisfait par ce numéro, et j'ai du un peu insister pour le recevoir... Enfin il n'y a quand même pas de quoi en avoir honte... (52 pages A4, écrites en anglais)
c/o Sephirotic publishing, Po Box 190702, ST LOUIS, MO 63119, USA.

LE MOIGNON Zine #2

Plutôt qu'aller cliquer sur Wikipedia pour repiquer une définition du terme "moignon",
je vais dans cet exposé préférer m'intéresser à une manifestation résultant de l'amputation: La pathologie du membre fantôme qui désigne le fait pour une personne amputée de toujours ressentir la présence de celui-ci, le plus souvent de façon douloureuse.
Le choix de cette pathologie n'est pas innocent, de nombreuses années d'analyses periscathologiques m'ont permis d'arriver à un diagnostic efficace, express et sur... Et je peux te l'affirmer sans aucun doute, lecteur borgne, les membres participants au fanzine "Le moignon" sont tous sujets à la pathologie du membre fantôme, plus particulièrement au niveau du caleçon (Pour ne pas être plus précis).
Alors, que peut-on bien trouver de beau dans celui-ci, comme il serait en quelques sortes "vide"? La réponse pourrait être sanguinolente, mais les plaies ayant eu bien le temps de cautériser, prenons le moignon par les cornes et analysons ce qui en ressort: Principalement de la Bd, du dessin et du graphisme, indépendants et undergrounds.
Les dessins et BDs de Lentéchris sont classes, même s'ils sont parfois un peu faits dans l'urgence une épaisseur et une certaine grosseur en ressort.
Les photos de Techno Bill sont pas dégueux, certaines sont assez expérimentales ou étranges (Alors que d'autres, bof).
Nagawika est présent pour une Bd (J'ai aimé l'idée de remplacer le contenu des bulles par des dessins, mais il a déjà fait des choses plus expressives ou marrantes) et une illustration marrante (Le deltaplane sans bras, c'est cool...).
On trouve aussi une Bd sur Riton le keupon (Qui fait trop brouillon), un petit guide de l'utilisation de la hache en ville (Marrant et illustrations classes), quelques articles (Un sur la lobotomie télévisuelle, un autre sur l'historique du hooliganisme qui montrerait que c'était moins beubeu avant(?)), des poèmes (Qui ne m'ont pas trop parlé) et 2-3 illustrations en plus. J'ajouterais qu'il y a souvent de l'humour, que c'est assez décalé ou branleur...
Donc pour conclure, sans faire apparemment trop de léchage de plaies, je dirais à ceux cherchant de la Bd underground pas trop prise de tête (Ou un moment de relaxation sans bandages) que "Le moignon c'est bon, mangez en".
Email: christophe.lente(a)gmail.com

05/05/2011

SEPULTURA - "Slave new world" MCD. Digipack. 1994.

Autant j'ai un peu de mal à réécouter les albums de SEPULTURA sortis à cette période (Dans le cas présent "Chaos A.D": Trop simple, trop lourdaud... Même s'il y a quelques ambiances et des guitares dissonantes intéressantes, pour moi c'est simplement trop... chiant) autant les morceaux bonus des singles ça le fait bien!
Alors ça commence avec "Slave new world", un morceau tiré du disque cité précédemment, il me plaisait bien à l'époque quand j'avais quatorze ans... Le problème est que ce mélange plutôt tempo moyen de thrash et de hardcore, une fois qu'on est passé par le Death metal, le Brutal death, le grindcore et tout ce que le métal propose d'extrême, et bien ça ne fait plus trop d'effet, voir ça endormirait... Aux premières écoutes c'était sympa, assez destroy et puissant, mais le morceau doit être un peu trop basique pour tenir la route plus de 16 ans... Le solo assez dissonant est quand même sympa,
et je ne dois plus être trop réceptif au côté "fédérateur" des parties vocales du chanteur (Que je ne nommerais pas) qui pourraient encore fonctionner chez d'autres auditeurs....
Après, "Crucificados Pelo sistema" est une reprise des RATOS PORAO, du punk à touches crust: Simple, rapide, court, énergique. Une reprise sympa assez énergisante. (J'avais écouté un album de ce groupe, du thrash punkisant, mais c'était nase... J'avais pas du tomber sur le bon).
Ensuite "Drug me" est un bon petit morceau qui pète, une reprise des DEAD KENNEDYS, mélange entre thrash et punk (Qui pourrait presque faire dans le grind s'il y avait du blast). J'aime le chant: On dirait que le vocaliste (Que je ne nommerais pas) est survolté, il semble coincé dans des fils de fers électriques barbelés! Il débite les mots, débite les maux, et y'a un petit côté bizarre dans ce chant... C'est rapide tout le long, guitare bien rapide en aller-retours, bons petits breaks. Une bonne petite reprise. (La meilleure piste de ce mini en ce qui me concerne)
Et pour finir, une version live de la reprise de MOTORHEAD intitulée "Orgasmatron"...
Un titre assez différent des morceaux les plus connus du groupe à Lemmy, car il n'est ni speed, ni rock n'roll... C'est mid tempo, presque lourd... Simple, bête, accrocheur, voir entêtant... Et ca collait si bien au style de Sepultura de l'époque qu'ils le jouaient très souvent en concert.
(Attention lecteur pointilleux: La boîte de ce Digipack était également prévue pour stocker un deuxième CD, mais comme je n'avais jamais réussi à le trouver (En 1994-96 le web c'était inconnu au bataillon) et bien ma boîte est restée à moitié vide et cette chronique n'en parlera pas...

IGGY POP - Lust for life CD. 1990.


Après un passage assez sombre, IGGY POP est en pleine forme, il a la pêche et décide d'immortaliser cet engouement pour la vie ("Lust for life") sur cet album.
La musique c'est donc du rock assez frais, entraînant, spontané, l'approche est simple, sans artifice et rock'n roll proche du sens initial, les morceaux auraient pu être immortalisés dans les années 70, voir les années 60 (Il y a un peu une ambiance bar avec apparition de piano, de tambourin et on imagine les siroteurs de whisky taper du pied).
Si on m'avait dit que derrière le disque se cachait un groupe de lycéens amateurs de beuveries dans les cafés enfumés, de motos vintage trafiquées, j'aurais bien voulu le croire car c'est assez adolescent et spontané comme feelings... Peut-être même un peu trop, car une fois une série de morceaux écoutés j'avoue que ça tourne un peu en rond dans le genre rock classique en 4/4... Il manque alors des trucs plus marquants, et le feeling enthousiaste du début retombe... Puis je regrette qu'il y ait si peu de chant typé crooner (Un peu normal vu le thème du disque: Lust for life).
C'est un disque qui reste sympa à écouter, mais bon il y en a quand même un paquet des comme ça... Dans le genre rock de bar, certes un peu différent car plus sombre, je préfère "School's out" d'Alice Cooper: L'odeur de fumée s'y est plus incrustée, ça pue encore le cigare et l'alcool même presque 40 ans après...

04/05/2011

THE FAMOUS HAIRDOS OF POPULAR MUSIC #6: "Jimmy page" (2011)

Même si ce fanzine est hongrois, pas de risque de se faire mal au crâne ou aux yeux en essayant de déchiffrer ce qui serait écrit, car quTiens, voilà une nouvelle curiosité de l'underground papier... Le concept est curieux, étrange... Les éditeurs seraient-ils des fétichistes du cheveu? De la coiffure ébouriffée? De la perruque rock'n roll? Un peu surpris, le lecteur se retrouve face à un recueil de "portraits" du chanteur de Led Zeppelin, centrés sur sa chevelure et réalisés par des contributeurs différents... Ce qui m'ennuie assez dans cette publication n'est pas le concept, assez original, mais le résultat. Vingt huit personnes ont reçu le même fond d'image capillaire et ont du dessiner le visage à l'intérieur... Alors que certains ont fait un effort minimum de créativité d'autres ne se sont pas du tout fait chier... C'est rigolo durant quelques pages, mais l’œil déchante vite comme le contenu tourne souvent au gribouillage d'écolier qui ne sait pas dessiner... Résultat, je suis déçu et c'est globalement pas terrible...
Dans le paquet était inclues des carte postales de portraits à compléter et renvoyer, soit Loretta Lynn, Donovan, Robert Smith et Jimmy Page (Encore?). Je me tate à envoyer des bonhommes en batons...
(Mode information on: Pour ceux que ça intéresserait, voilà une traduction de la présentation: "Durant presque trois ans, des centaines de personnes ont complété des dessins basés sur les images chevelues de musiciens connus. C'est la sixième collection de dessins, déguisée en une célébration des cheveux de Jimmy Page, mais ce livre, comme chaque volume précédent, parle autant de tous ceux qui y ont participé".)