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26/09/2010

KRONIK KOMIKS zine #1 (2008)

Ce fanzine ne contient pas de punk, comme il ne parle pas de musique... Au sommaire on trouve de la bédé underground, et pas dans le sens chroniques ou articles, mais directement les dessins en face des yeux: On peut voir des mini bandes dessinées ou quelques illustrations d'une petite dizaine de dessinateurs inconnus différents.
Les styles graphiques sont assez variés, des choses assez proches des vieux PSYKOPAT (En moins brouillon peut être), du comics entre ricain et manga coloré au Pc, ou des trucs proches de l'illustrateur des pochettes de Gorillaz par exemple... Il y a souvent un certain côté humoristique au niveau des mini scénarios, parfois assez noir, parfois moins noir. Généralement je trouve que l'ensemble rend pas mal, quelques planches sont trop simples à mon avis, mais j'aime bien l'ambiance qui se dégage de plusieurs pages et dans l'ensemble c'est pas dégueux. Le zine a été imprimé pro au format A5 et fait que ça rend un peu plus sérieux, mais sans vouloir faire trop professionnel (C'est de la bébé underground quoi). Deux autres numéros sont sortis depuis ce premier volume, pour avoir plus d'infos il faut cliquer ici: http://www.kronikomiks.com

15/09/2010

ORODRUIN "Epicurean mass" CD. 2009


Certains sites spécialisés en doom n'ont pas été très enthousiasmés par cet album, parfois au point de le comparer à une mauvaise copie, à une barre chocolatée sans chocolat ou un biscuit énergétique sans céréales... Mais que peut bien en penser l'auditeur qui n'a pas au compteur des milliers de kilomètres de lourdeurs doomifiées et écrasantes, qui n'aurait pas été sujet à une écrasante overdose l’empêchant d'apprécier des groupes cools, même s'ils ne sont pas très originaux?
Cet auditeur pourrait trouver ce disque plutôt bon; D'abord au niveau de la production il n'y a rien de désagréable: Les guitares sont assez rondes et épaisses, sans être très massives non plus, la batterie ne pose pas de problème, et l'ensemble du spectre sonore donne une impression assez arrondie qu'on pourrait appeler d'intimiste.
A un niveau plus musical tous les ingrédients semblent en ordre pour passer un moment cool de relaxation doomifiée: Le style évolue dans un doom traditionnel fortement marqué par les deux premiers CATHEDRAL, avec un peu de SAINT VITUS (Dans ses moments les moins lents et moins "chiants") ou du BLACK SABBATH le moins rock'n roll, donc ça balance entre le sombre assez lourd (Qui n'est pas vraiment monolithique) et des choses un peu plus mid-tempo (Qui ne tombent pas dans le stoner ou le rock'n roll).
J'apprécie le fait que l'ensemble reste assez dynamique, les changements de riffs sont assez fréquents, la batterie n'est pas ultra simpliste et le chant assez varié est plutôt réussi... Parlons en du chant, par moments il est assez "mélodique" et classique, alors que dans d'autres il est très proche de Lee Dorian sur le premier CATHEDRAL: Je pense à ces moments plus pleurés, qui couplés aux riffs aussi très cathedralesques, donnent une impression troublante, ils auraient presque pu se trouver sur des démos de "Forest of equilibrium"...
Après il n'y a rien de vraiment retournant, de trippant au point d'être transporté dans des lieux imaginaires plus éloignés que le cimetière local, mais pour un album traditionnel je trouve que "Epicurean mass" est assez réussi et agréable à écouter. Reste donc à voir ce que vous cherchez comme type de doom, et le nombre de kilomètres au compteur de votre doom-mobile.

09/09/2010

MILES DAVIS - "Aura" CD. 1989.

Bizarre, bizarre... Il règne sur cet album une ambiance étrange, un truc pas catholique qu'on ressent assez peu dans les enregistrements de jazz... Une chose qui m’a fait me sentir assez menacé aux premières approches… Un peu comme si l'homme à la trompette était particulièrement mal intentionné et préparait méticuleusement une vengeance ancestrale. Nous sommes au milieu d'une nuit très sombre, l'homme noir pompe sur son cigare pour mieux recompter ses cicatrices, revivre ses blessures anciennes néanmoins pas refermées... La ruelle est froide, humide et obscure, comme noircie par du charbon, les vieux rats à moitié morts se sentent comme pris par une envie folle de danser diaboliquement sur ces rythmes de batterie concassés, relancés par les accoups de claviers faisant l'effet de rackettes de tennis, sur lesquels une trompette puis une guitare peuvent partir en improvisation ou en solo...
Passons ce petit descriptif d'interprétation personnelle qui ne représente pas l'intégralité du disque, mais plutôt certaines pistes, car l’enregistrement global contient son lot de parties sans rythmes, plus ambiantes et menées par une trompette...
L’atmosphère évolue aussi entre le nocturne, le sérieux, le mystérieux, l'austère, ou une simili nostalgie se muant en ambiant inquiétant... Bien sur il y a des choses moins sombres, plus groovy, un peu plus zens, par moments enrobées d'influences tribales ou fusion, ou simplement calmes…
Je trouve que ce disque contient du bon et du moins bon, certaines parties jazz concassées sont assez accrocheuses et certaines parties "ambiant" sont assez parlantes, alors que d'autres choses sont moins intéressantes, un peu longues ou moins inspirées.
Mais même s'il n'est pas parfait, je trouve que "Aura" en a quand même dans le caleçon et qu'il colle bien à l'appellation de "Jazzman fou"... J'avais même imaginé que ce fut une sorte d’exutoire pour Miles Davis qui aurait craqué une bonne série de câbles et lâché un gros truc bien noir... Mais quelques recherches sur le web m'ont montré qu'il n'en était pas le compositeur.

CHERIBIBI zine #5 (2010)

La première fois que j'ai feuilleté les pages de cette publication entre le fanzine et le magazine, en voyant les assez nombreuses images de femmes des années 50-60 armées jusqu'aux dents et les slogans j'étais un peu emmerdé car j'avais eu l'impression de tomber sur un magazine féministe... Et en fait non, ça va car c'est une publication traitant de culture populaire, pas spécialement mainstream, dans sa largeur et sa comfortabilité: Rock, reggae, Bd, cinéma, littérature populaire...
On trouve une interview de Wanda Jackson qui évolue entre rockabilly et country depuis une éternité, un dossier sur les films ou les femmes ont la part belle,  un article sur le vieux groupe de punk Las Vulpess, une interview de Melvin Van Peebles (Réalisateur, acteur et scénariste qui semble avoir été important pour le cinéma afro américain), des Bd underground un peu dans le style Psykopat d'antan, des articles exhumant des vieux romans populaires, un historique de Sonia Pottinger qui fut apparemment importante dans le reggae, des profiles de black panthers, et pas mal d'autres choses... Bon je n'ai pas encore tout lu, mais quand même assez pour avoir une impression de la diversité et de la bonne humeur qui règnent durant ces 92 pages de culture mixte assez underground... 
Cheribibi, ou le magazine qui me permet d'apprendre plein de choses sur des gens que je ne connais pas, et dont je n'entendrais peut-être plus parler... Mais là n'est pas la question, l’intérêt est que ça raconte pas mal d'histoires, de vécu, qui peuvent être intéressants même mis hors de leur contexte personnel... Et si ça peut mener à des découvertes intéressantes en plus... Donc si vous êtes assez ouverts, et que vous vous retrouvez dans ce que j'ai écrit juste au-dessus, ce zine pourrait vous plaire... Il est plus enthousiaste que pas mal de trucs vus en kiosques. Impression pro avec pochette en couleur en bonus.

NODE PAJOMO zine Summer 2010

Edité parallèlement au zine PAJOMO (Tout court) qui parle de musique, NODE PAJOMO est un mini zine traitant de mail art... Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, je peux ajouter que le but est de s'envoyer des enveloppes décorées à l'aide de collages, de dessins ou autres, en faisant parfois des échanges collaboratifs (Je t'envoies une carte à moitié remplie, tu la continue et me la renvoies, ainsi de suite)... Et donc le zine permet soit de rentrer dans ce petit monde, soit d'étendre son réseau de décoreurs d'enveloppes... Si tu es con et que tu as du tact, tu auras compris que c'est un mini zine de contacts, en somme une sorte d'annuaire qui rassemble tous les gens que le créateur du zine côtoie par voie postale... Mais en plus du vulgaire listing de France télécom, on trouve une mini description qui permet de se faire une idée et de ne pas envoyer son petit collage pour rien...
Comme le dit l'éditeur "What you give is what you get", soit "Ce que tu donnes est ce que tu reçois"... Et oui, on est plus dans l’ère précédent l’Internet globalisé ou c'était si simple de recevoir une réponse à un courrier ou un email...