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30/12/2010

NICK CAVE - Interview 1987



Je pourrais résumer le tout en disant: Enfin, je l'ai vu! Rencontrer l'un de ses héros, ça fait toujours quelque chose. Mais, finalement, j'ai été plus ému qu'heureux. Car NICK CAVE est un être profondément à la dérive, qui donne l’impression de ne pas savoir comment vivre. Tous les journalistes, et ils sont nombreux, qui ont un jour écrit que NICK se créait un personnage n'ont sûrement jamais traîné leurs guitres dans ses loges ou ses hôtels. Là, ils verraient un homme triste, qui ne sait Jamais très bien où il en est. Et, en fait, cet homme n'a que la musique pour hurler tous ses drames. Oui, je sais, le coup de l'artiste torturé, c'est plus qu'éculé, mais NICK CAVE, c'est ça et rien d'autre. La musique lui permet au moins de survivre et il lui renvoie bien l'ascenseur, en pondant des chefs-d’œuvre. Après les délires psychotiques de BIRTHDAY PARTY, les deux albums solos m'ont frappé comme deux coups de tonnerre. NICK CAVE y apparaît simplement comme l'un des plus grands ECRIVAINS contemporains, TOUTES CATEGORIES CONFONDUES. (Si vous voyez ce que Je veux dire, Bernard Pivot). Il réussit à donner une portée universelle à ses angoisses et obsessions, à torturer l'auditeur-lecteur autant qu’il peut l'être Iui-même, à nous faire plonger là en bas, tout au fond. Tout cela grâce à la distanciation: L’utilisation fréquente de personnages "extérieurs" le plus souvent des bizarres et des paumés du Deep South.
L'humour, malgré tout, n'est pas toujours exclu de l’univers de CAVE, un humour souvent auto-destiné, mais c'est l'humour du désespoir, quand il n'y a plus rien à faire d'autre que de rire.

26/12/2010

EVERYDAY IS LIKE SUNDAY zine #3 (2009)

L'éditeur de ce zine se nomme Nasty Samy et vit dans un monde ou la musique burnée côtoie les films d'horreur, les comics, et semble être synonyme d'abondance, de chaque instant. Il a donc sorti son propre zine assez épais qui parle de tout ce qui est poilu, musclé ou qui gueule.
Au sommaire du métal (Pas mélodique), du punk, du hardcore, du hard rock et d'autres dérivés pas prise de tête de la musique qui vient du caleçon et se matérialise sur une guitare. Le ton du zine est assez cool, relax, version viril, on a l'impression d'être dans un bar "rock" et que ça discute des derniers groupes qui bottent le cul, c'est cool ça change un peu des zines trop littéraires qui prennent un peu la tête (Faut le dire)... Même si la moitié du temps je ne suis pas d'accord avec Samy quant aux goûts musicaux (Ex: SEPULTURA pour moi c'est kaput depuis longtemps) j'aime quand même lire son zine pour le côté relax, comme si tu parlais à un pote.
Pour être plus précis au niveau du contenu, on trouve des chroniques de disques, des articles sur des groupes ou zikos, des interviews (Strattson, Original disease, Alain Feydri (Journaliste rock), Mr Gu, Chester (Dessinateur), Cv comics (Label de bédés)), des chroniques de films d'horreur (Voir un peu Sf ou fantastique), etc.
La mise en page est sobre, faite sur Pc, peut être que quelques trucs en plus à ce niveau seraient bien. Niveau nombre de page, on est proche de 100.
A la base l'éditeur est un coreux, du moins j'en ai l'impression, mais le contenu est assez varié (Heureusement pour mes yeux, il n'y a pas que du tough integrist Nyhc boosté aux hormones 100% straight edge (lol)).
EILS est un zine qui pourrait plaire à ceux qui sont pas trop tendus du caleçon et aiment un peu tout ce qui gueule, avec des guitares derrière, dans une ambiance peinard Bernard, comics, horreur série C...
http://www.likesunday.com

23/12/2010

CAST "Beyond reality" CD. 1996


Cast est un groupe mexicain de progressif sympathique, jouant de longs morceaux avec des thèmes qui s'étendent et progressent comme naturellement d'un univers à l'autre, le tout dégageant une certaine fraîcheur, voir parfois une intensité plus marquée.
Même s'ils sont sud-américains, j'entends peu de rapport avec le ANGRA de la même époque, ici pas de guitares métal et le chant est moins "lyrico métal". Le style est plus calme, plus étendu sur de longues plages. Les musiciens n'ont pas un mauvais niveau, mais ils ne déballent pas une technique ébouriffante, ce qui ne me dérange pas. Il y a pas mal de claviers, entre quasi symphonique, FM héroïque, parties plus "ambiantes" et piano plus baroque. On trouve aussi un peu de flûte.
Je reprocherais que ça manque un peu de rythme à mon goût, et le thème frétillant (S’il est présent) ne m’a pas sauté dessus, mais ce disque s'écoute tout seul sans interférence et c'est mieux que le Muséa des horreurs (Je suis méchant? Les trucs venants de ce label que j'ai pu récupérer ne m'ont pas laissé une impression très cool, à part un ou deux disques...).
"Beyond reality" est un disque honnête qui fait un peu l'effet d'un yogurt "Fjord", mais avec plus de couleurs (Comme sur la pochette, dont le style fait un peu Cathedral).
Apparemment cet enregistrement était sorti en autoproduction, donc il ne doit pas être facile à trouver...

ACCEPT "Accept" CD. 1979


C'était le premier album pour les Allemands d'ACCEPT qui ne jouaient alors pas encore le Heavy metal pour lequel ils sont connus.
La musique était bien plus proche du hard rock, avec les influences 70s encore bien présentes, on sent quand même plusieurs incursions des débuts de la New-wave-of-british-heavy-metal quand les choses deviennent un peu plus "originales" (Pour l'époque), mais ici tout n'est pas basé sur la "lourdeur", la puissance et la transpiration... En gros ce n'est pas aussi viril que le heavy 80's, même si on sent qu'ils en chient quand même.
On sent une certaine rage typique du hard rock, l’énergie et un certain côté "revendicatif" (Voir un peu fédérateur) de jeunes gens exprimant leurs frustrations, mais aussi un peu de mélancolie dans les titres les moins énergiques... (Parfois je pressens une sorte de "détresse" due à une impossibilité d'agir, mais c'est peut être une interprétation)
Quelques noms de groupes ou comparaisons hard-rockisées pourraient servir à mieux cibler, donc en voilà: Je pense aux premiers disques des SCORPIONS (Bien avant qu'ils n'aient du succès avec des slows), un peu d'AC/DC, une louche de vieux IRON MAIDEN et de DEMON pour les choses moins typiquement hard, et je ne peux m’empêcher de faire un lien avec les premiers TRUST.
Le chant d'Udo n'est pas encore composé des vocaux criards, parfois "nasillards", pour lesquels il est connu: On est bien plus proche du chant hard rock assez brut, et pas toujours très juste, mais j'aime assez le côté "sauvage" que ça procure (Et c'est peut être pas plus mal que les cris ‘perce tympans’).
J'ajouterais que la production n'a aussi rien de heavy, les guitares ne sont pas rondes, elles gardent un côté bien 'crunch' et garage.
Attention, pour un premier album c'est quand même pas mal, ACCEPT avaient évité de tomber dans le nanard comme pas mal de groupes du style et nous sortaient plusieurs morceaux bien accrocheurs: "Take him in the heart" assez rythmé et hargneux avec les chœurs durant le refrain, "Lady Lou" assez accrocheur avec un refrain sympa, "Tired of me" avec son riff "rock'n roll" assez heavy et son refrain qui pue le hard rock (C'est vraiment du truc de hardos comme ça se voyait y'a plus de 16 ans), "Sounds of war" lui aussi bâti pour les hardos... Les autres morceaux sont plus ou moins sympas, certains trop classiques voir assez ennuyeux, mais pour un premier disque c'était un enregistrement honnête avec assez de bons morceaux pour le réécouter de temps en temps; C'est ce que je fais.

MEAT PUPPETS "Too High to Die" CD. 1993


Ayant découvert cet album dans l'ordre inverse de la chronologie, je suis un peu surpris par son contenu et me demande ce qui a pu se passer en un an chez les Meat Puppets: Avaient-ils changé de boucher? Qu'est-ce qui avait bien pu dégonfler leur soufflet? Alors que "No joke!" de 1995 laissait voir un groupe d'ados branleurs un peu paumés, celui dont on parle ici (Sorti un an avant) était plus dynamique, énergique, un peu comme si le train était en marche et que les musicos savaient ou ils allaient.
Les moments les plus rock rappellent les premiers SMASHING PUMPKINS, alors que les penchants pop auraient comme un goût de REM, mais qui se touche moins.
Du grunge? Si on veut, mois j'y vois surtout du rock indie avec des influs pop assez notées, et un petit côté enfumé (Ou zen pas complètement naturel) ici et là.
Allez, un petit reproche pour atteindre le quota: La 2ème partie de l'album est plus calme, plus pop, peut-être un peu trop.
Les marionnettes de viande étaient assez en forme, et vous invitaient à leur concert de fin d'année universitaire; Même si celui-ci ne révolutionnait pas les fins d'années scolaires, il était quand même plus sympa que les autres fois.


17/12/2010

SONIC YOUTH - INTERVIEW 1994 - HARD'N HEAVY MAGAZINE

SONIC YOUTH - INTERVIEW 1994 - HARD'N HEAVY MAGAZINE


PROPULSÉ PAR LE SUCCÈS DE DIRTY ET LES "INCANTATIONS" D'UN KURT COBAIN LE CITANT À FOISON COMME UNE INFLUENCE MAJEURE, SONIC YOUTH RELANCE L'OFFENSIVE AVEC EXPERIMENTAL JET SET, TRASH & No STAR. À LUI SEUL, LE TITRE MÉRITERAIT QUELQUES EXPLICATIONS. POURTANT, LE TOUJOURS SURPRENANT LEE RANALDO SEMBLE DISPOSÉ À PARLER DE TOUT SAUF DUDIT ALBUM! QU'À CELA NE TIENNE, LA CONVERSATION N'EN SERA QUE PLUS DIVERSIFIÉE!

09/12/2010

STONE TEMPLE PILOTS - INTERVIEW 1994. HARD'N HEAVY Magazine

STONE TEMPLE PILOTS - INTERVIEW 1994. HARD'N HEAVY Magazine

VICTIME EXPIATOIRE D'UNE CERTAINE PRESSE QUI N 'AVAIT VOULU Y VOIR QU'UN ERSATZ DE PEARL JAM, STONE TEMPLE PILOTS TIENDRAIT-IL SA REVANCHE AVEC LE RAZ-DE-MARÉE CRÉÉ PAR PURPLE, SON SECOND ALBUM? HARD N' HEAVY REVIENT SUR LA TRAJECTOIRE D 'UN GROUPE QUI A AU MOINS LE MÉRITE DE NE LAISSER PERSONNE INDIFFÉRENT.

11/11/2010

HUMATRONIC - Interview (Metal indus, hardcore electro)


INDUSTRIAL METAL/ HARDCORE ELECTRO/ ROBOTIK MIX
Interview octobre 2010



Salut, tu peux faire une petite présentation du groupe? Electrographie, industrialophonie, metallopathie... Un petit truc de spécial à dire pour tout de suite hameçonner l’œil du lecteur?

Humatronic c'est un brouillard magnétique où se polarisent analogique et numérique selon des variables fractales...


Votre premier enregistrement "Metabolism" est sorti il y a plusieurs mois sous forme de démo. Pour l'instant comment sont les retours, la presse, les lettres parfumées...? Cette démo représente combien de mois de travail?

Notre démo est sortie vers janvier et pour l'instant nous avons récolté plus d'une dizaine de chroniques et quelques interviews toutes très positives. Tellement qu'on arrête pas de délirer sur la chronique fatale qui viendra un jour briser notre belle euphorie!
Au niveau du nombre de mois de travail que ça a nécessité disons que c'est un peu flou..Notre formation n'a acquis de stabilité qu'il y a un an ou deux et a doucement commencé à trouver ses repères. On a été assez lents mais on espère bien se rattraper sur notre prochain opus! (à paraître courant 2011)

26/10/2010

DEFIANCE OF GOTHIC NIRVANA zine #23 (2010)

Ce coprophile sujet à de violents reflux gastriques continue de nous emmerder la bonne conscience avec sa publication qui ne ressemble pas à ce que beaucoup aiment lire... J'hésite à l'appeler fanzine, car ça n'en a pas la forme habituelle... C'est plus un mélange entre chroniques de musiques hétéroclites, egozine vomitif (Style je raconte ma vie et tout ce qui se passe dans la friteuse), article centré sur les vieux jeux vidéos des années 80 récupérés chez le marchand du coin, dissertation sur des films de série Z sortis il y a une éternité, live report sur un vieux groupe fraîchement reformé que tout le monde avait oublié (Ici ANACRUSIS), ou interview d'un bassiste dont je n'avais jamais entendu parler... C'est peut être plus un "fanzine" que la plupart des "fanzines" actuels, qui sait... Dans tous les cas c'est divertissant, et ça ravive chez moi plus de cellules cérébrales mortes que pas mal de sites web...
Ce que j'aime dans DOGN c'est sa volonté de faire ce qu'il a envie (Avec un grand "E") sans en avoir rien à foutre (Mais sans faire un gros caca qui serait justifié ensuite par le jmenfoutisme, hein…), il n'hésite d'ailleurs pas à te tartiner le cerveau avec son opinion, de façon tordue, corrosive, inattendue, défoncée... J'ai aussi assez aimé ses collections de chroniques de vieux albums des années 80 récupérés en K7s d'occasion, il y avait de tout et ça rentrait vraiment dans une ambiance pépère qui ne se préoccupait d'aucune pression imposée par un lectorat ("Fanzine"...), mais il n'y en a pas cette fois ci.
Son besoin de rébellion va peut être un peu loin par moments, parfois ça peut faire un peu "systématique" sur les bords (Et par moments il ne se contredirait pas? Enfin ça fait peut être partie du jeu: Embrouiller les lecteurs ahah), mais je lui pardonne car tout le zine a été imprimé sur du papier orange qui flashe et anesthésie tous les virus qui jumpaient sur ta tronche...
Attention, ce zine ne plairait pas à tous... C'est sur... Certains se demanderaient même à quoi ressemble cet amas de feuilles oranges avec du texte Winword et quelques images... Pour l'apprécier, il ne faut pas trop se prendre au sérieux, aimer l'humour décalé acide, et ne pas vouer un culte à Internet (Myspace, les emails et pas mal de choses qui sont online en prennent pour leur grade).
Adresse d'autoflagellation: Jeremy Bequette, Po Box 771142, ST LOUIS, MO 63177, USA.

20/10/2010

SPICY BOX - "Mouvements" CD. 1997.

J'avais oublié. Sous quelques strates de préjugés rétroactifs, et sous l'effet de musiques plus actuelles et plus puissantes, j'avais oublié cet album qui s'était retrouvé chez moi coincé dans la case "Truc éléctro" pas très reluisante, synonyme de vieux truc périmé qui n'a plus d'effet...
Même si les coins plus très carrés de sa boite explosée avaient recroisé mon chemin, les visuels assez typés Photoshop de la pochette ne m'avaient pas redonné envie... Et pourtant... Ce deuxième album de SPICY BOX c'était pas de la daube, c'était même cool dans le style "fusion" mêlant de nombreux styles, dont de l'éléctro/ techno/ jungle bien rythmée, des guitares entre punk et rock/ metal, des vocaux influencés par le punk et le hip hop, avec pas mal de bidouillages électro qui rajoutent de la vie et un certain côté robotique à l'ensemble.
Le point fort du groupe à l'époque était donc de mélanger les styles,
des influences venant à la fois de la techno, du rock, du rap, voir de l’Afrique, tout en gardant une ambiance chaude et en restant assez facile d’accès. C'est rythmé, varié sans en faire trop... Parfois simplement énergique, d'autres plus énervé, parfois assez cynique, d'autres plus sombre...
Un autre de leurs points forts résidait dans le chant, accrocheur, efficace, bien placé, qui montrait que le groupe avait des choses à dire ("Tenez votre police en laisse", "Plein pouvoir à ton corps", "Le savoir ne suffit pas, je veux aussi douter...", "Le consensus, tout le monde suce...")
Musicalement on pense à PRODIGY (Normal vu le mélange), à des influs SONIC YOUTH coupées à des touches de GODFLESH, aux vieux CHEMICAL BROTHERS, voir parfois aux Béruriers noirs en (vachement) moins cheap...
On est encore dans l'époque pre-Internet, l'inconscient underground collectif baigne encore dans le cyber punk, la SF, une vision assez "apocalyptique" du futur et ça se sent. Quand j'écoute cet album j'ai un peu l'impression d'être dans une distribution Linux comme Ubuntu ou Slitaz, alors que la scène "éléctro" actuelle dégagerait plus une ambiance "froide" proche de celle historique de Windows (Pas forcément celle de "Seven" qui fait moins Windows).
Alors oui, les guitares pourraient sembler un peu communes en comparaison de ce qui s'est fait ces dix dernières années, et niveau électronique rien ne sonne plus comme étant original ou neuf (En même temps 13 ans après...), mais au contraire de nombreux trucs électros actuels qui se complexifient et en font toujours plus pour trouver les miettes restantes de l'absolue originalité, SPICY BOX sonnent de façon efficace, avec énergie et chaleur...
Il y a ici une ambiance corporelle qui fonctionne toujours, même des années après.
Alors tous les morceaux de cet album ne me plaisent pas autant, et je ne sais pas si SPICY BOX accrocherait ceux qui aiment les choses vraiment chargées ou très épaisses, mais j'ai été surpris par son efficacité, son côté accrocheur et pas prise de tête (Car inspiré par le corps... Kebab power inside?)
Si vous trouvez "Mouvements" durant une braderie (Ce qui n'est pas impossible, je l'ai vu plusieurs fois), tentez le coup c'est pas dégueux! Leur kebab n'était pas coupé aux restes moisis de l’abattoir...

26/09/2010

KRONIK KOMIKS zine #1 (2008)

Ce fanzine ne contient pas de punk, comme il ne parle pas de musique... Au sommaire on trouve de la bédé underground, et pas dans le sens chroniques ou articles, mais directement les dessins en face des yeux: On peut voir des mini bandes dessinées ou quelques illustrations d'une petite dizaine de dessinateurs inconnus différents.
Les styles graphiques sont assez variés, des choses assez proches des vieux PSYKOPAT (En moins brouillon peut être), du comics entre ricain et manga coloré au Pc, ou des trucs proches de l'illustrateur des pochettes de Gorillaz par exemple... Il y a souvent un certain côté humoristique au niveau des mini scénarios, parfois assez noir, parfois moins noir. Généralement je trouve que l'ensemble rend pas mal, quelques planches sont trop simples à mon avis, mais j'aime bien l'ambiance qui se dégage de plusieurs pages et dans l'ensemble c'est pas dégueux. Le zine a été imprimé pro au format A5 et fait que ça rend un peu plus sérieux, mais sans vouloir faire trop professionnel (C'est de la bébé underground quoi). Deux autres numéros sont sortis depuis ce premier volume, pour avoir plus d'infos il faut cliquer ici: http://www.kronikomiks.com

15/09/2010

ORODRUIN "Epicurean mass" CD. 2009


Certains sites spécialisés en doom n'ont pas été très enthousiasmés par cet album, parfois au point de le comparer à une mauvaise copie, à une barre chocolatée sans chocolat ou un biscuit énergétique sans céréales... Mais que peut bien en penser l'auditeur qui n'a pas au compteur des milliers de kilomètres de lourdeurs doomifiées et écrasantes, qui n'aurait pas été sujet à une écrasante overdose l’empêchant d'apprécier des groupes cools, même s'ils ne sont pas très originaux?
Cet auditeur pourrait trouver ce disque plutôt bon; D'abord au niveau de la production il n'y a rien de désagréable: Les guitares sont assez rondes et épaisses, sans être très massives non plus, la batterie ne pose pas de problème, et l'ensemble du spectre sonore donne une impression assez arrondie qu'on pourrait appeler d'intimiste.
A un niveau plus musical tous les ingrédients semblent en ordre pour passer un moment cool de relaxation doomifiée: Le style évolue dans un doom traditionnel fortement marqué par les deux premiers CATHEDRAL, avec un peu de SAINT VITUS (Dans ses moments les moins lents et moins "chiants") ou du BLACK SABBATH le moins rock'n roll, donc ça balance entre le sombre assez lourd (Qui n'est pas vraiment monolithique) et des choses un peu plus mid-tempo (Qui ne tombent pas dans le stoner ou le rock'n roll).
J'apprécie le fait que l'ensemble reste assez dynamique, les changements de riffs sont assez fréquents, la batterie n'est pas ultra simpliste et le chant assez varié est plutôt réussi... Parlons en du chant, par moments il est assez "mélodique" et classique, alors que dans d'autres il est très proche de Lee Dorian sur le premier CATHEDRAL: Je pense à ces moments plus pleurés, qui couplés aux riffs aussi très cathedralesques, donnent une impression troublante, ils auraient presque pu se trouver sur des démos de "Forest of equilibrium"...
Après il n'y a rien de vraiment retournant, de trippant au point d'être transporté dans des lieux imaginaires plus éloignés que le cimetière local, mais pour un album traditionnel je trouve que "Epicurean mass" est assez réussi et agréable à écouter. Reste donc à voir ce que vous cherchez comme type de doom, et le nombre de kilomètres au compteur de votre doom-mobile.

09/09/2010

MILES DAVIS - "Aura" CD. 1989.

Bizarre, bizarre... Il règne sur cet album une ambiance étrange, un truc pas catholique qu'on ressent assez peu dans les enregistrements de jazz... Une chose qui m’a fait me sentir assez menacé aux premières approches… Un peu comme si l'homme à la trompette était particulièrement mal intentionné et préparait méticuleusement une vengeance ancestrale. Nous sommes au milieu d'une nuit très sombre, l'homme noir pompe sur son cigare pour mieux recompter ses cicatrices, revivre ses blessures anciennes néanmoins pas refermées... La ruelle est froide, humide et obscure, comme noircie par du charbon, les vieux rats à moitié morts se sentent comme pris par une envie folle de danser diaboliquement sur ces rythmes de batterie concassés, relancés par les accoups de claviers faisant l'effet de rackettes de tennis, sur lesquels une trompette puis une guitare peuvent partir en improvisation ou en solo...
Passons ce petit descriptif d'interprétation personnelle qui ne représente pas l'intégralité du disque, mais plutôt certaines pistes, car l’enregistrement global contient son lot de parties sans rythmes, plus ambiantes et menées par une trompette...
L’atmosphère évolue aussi entre le nocturne, le sérieux, le mystérieux, l'austère, ou une simili nostalgie se muant en ambiant inquiétant... Bien sur il y a des choses moins sombres, plus groovy, un peu plus zens, par moments enrobées d'influences tribales ou fusion, ou simplement calmes…
Je trouve que ce disque contient du bon et du moins bon, certaines parties jazz concassées sont assez accrocheuses et certaines parties "ambiant" sont assez parlantes, alors que d'autres choses sont moins intéressantes, un peu longues ou moins inspirées.
Mais même s'il n'est pas parfait, je trouve que "Aura" en a quand même dans le caleçon et qu'il colle bien à l'appellation de "Jazzman fou"... J'avais même imaginé que ce fut une sorte d’exutoire pour Miles Davis qui aurait craqué une bonne série de câbles et lâché un gros truc bien noir... Mais quelques recherches sur le web m'ont montré qu'il n'en était pas le compositeur.

CHERIBIBI zine #5 (2010)

La première fois que j'ai feuilleté les pages de cette publication entre le fanzine et le magazine, en voyant les assez nombreuses images de femmes des années 50-60 armées jusqu'aux dents et les slogans j'étais un peu emmerdé car j'avais eu l'impression de tomber sur un magazine féministe... Et en fait non, ça va car c'est une publication traitant de culture populaire, pas spécialement mainstream, dans sa largeur et sa comfortabilité: Rock, reggae, Bd, cinéma, littérature populaire...
On trouve une interview de Wanda Jackson qui évolue entre rockabilly et country depuis une éternité, un dossier sur les films ou les femmes ont la part belle,  un article sur le vieux groupe de punk Las Vulpess, une interview de Melvin Van Peebles (Réalisateur, acteur et scénariste qui semble avoir été important pour le cinéma afro américain), des Bd underground un peu dans le style Psykopat d'antan, des articles exhumant des vieux romans populaires, un historique de Sonia Pottinger qui fut apparemment importante dans le reggae, des profiles de black panthers, et pas mal d'autres choses... Bon je n'ai pas encore tout lu, mais quand même assez pour avoir une impression de la diversité et de la bonne humeur qui règnent durant ces 92 pages de culture mixte assez underground... 
Cheribibi, ou le magazine qui me permet d'apprendre plein de choses sur des gens que je ne connais pas, et dont je n'entendrais peut-être plus parler... Mais là n'est pas la question, l’intérêt est que ça raconte pas mal d'histoires, de vécu, qui peuvent être intéressants même mis hors de leur contexte personnel... Et si ça peut mener à des découvertes intéressantes en plus... Donc si vous êtes assez ouverts, et que vous vous retrouvez dans ce que j'ai écrit juste au-dessus, ce zine pourrait vous plaire... Il est plus enthousiaste que pas mal de trucs vus en kiosques. Impression pro avec pochette en couleur en bonus.

NODE PAJOMO zine Summer 2010

Edité parallèlement au zine PAJOMO (Tout court) qui parle de musique, NODE PAJOMO est un mini zine traitant de mail art... Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, je peux ajouter que le but est de s'envoyer des enveloppes décorées à l'aide de collages, de dessins ou autres, en faisant parfois des échanges collaboratifs (Je t'envoies une carte à moitié remplie, tu la continue et me la renvoies, ainsi de suite)... Et donc le zine permet soit de rentrer dans ce petit monde, soit d'étendre son réseau de décoreurs d'enveloppes... Si tu es con et que tu as du tact, tu auras compris que c'est un mini zine de contacts, en somme une sorte d'annuaire qui rassemble tous les gens que le créateur du zine côtoie par voie postale... Mais en plus du vulgaire listing de France télécom, on trouve une mini description qui permet de se faire une idée et de ne pas envoyer son petit collage pour rien...
Comme le dit l'éditeur "What you give is what you get", soit "Ce que tu donnes est ce que tu reçois"... Et oui, on est plus dans l’ère précédent l’Internet globalisé ou c'était si simple de recevoir une réponse à un courrier ou un email...

19/08/2010

BIG WHOOP zine #4 (2010)

Ceci est un fanzine A5 assez épais qui parle à la base de Grind, dans un état d'esprit pas trop prise de tête (Et assez fun par moments).
On sent au niveau des chros que l'éditeur a un minimum de passif dans le punk, grind et affiliés, même si c'est pas le style fleuve. Quelques trucs noise et autres sont aussi chroniqués.
Au sommaire, des interviews pas prise de tête avec The mathematicians, Oubliette, Load of noise, Humming bird of death (Pas d'avis, je ne connais presque aucun de ces groupes... Mais s'il y avait plus de zines hors des contrées "Punk/ Grind", je pourrais faire des kros plus précises... Enfin, on peux quand même ajouter qu'un zest de pressage de cerveau en plus par moments pourrait aider à la citronification de ce que tu avales avec les yeux). Il y a aussi quelques pages du style egozine "Je raconte ma vie", mais c'est une minorité: Les pages contiennent surtout des chroniques, d'abord, et des interviews, ensuite.
L'éditeur semble faire une fixation sur les moustaches (La couverture me fait penser à Dali aux premiers clins d'oeils), on en retrouve assez souvent dans les images collées ici et là qui ont pour but de donner un côté + fun/ relax au visuel. Les textes ont été tapés sur Pc, avec différentes polices, puis collés avec les doigts et un bâton de colle (Désolé pour les geeks, la marque n'est pas indiquée). Le ton du zine fait un peu ricain, sans être trop typé (Ni "proud winner", ni "Scene sensationalist" etc).
En fait alors que le contenu pourrait laisser penser à un zine cool Raoul de mouton/ Pas prise de tête (Tu m’embêtes) de plus (Plus... Un petit peu plus?), l'éditeur a quand même réussi à remplir 115 pages; il y a pas mal de contenu underground; Ce qui me fait penser que ceux étant dans un délire grind, undergroin, et un peu noise, auraient peut être de quoi passer une série de moments parfumés bien au chaud dans leurs Wcs.
C/o Big Whoop!, 2241 Camino Carlos Rey #24, Santa Fe, NM 87507 USA

17/08/2010

THRILL KILL KULT - Interview 1990 (Electro indus)

NME et TONIGHT TODAY Magazine

(Traduit de l’anglais)

 

MEAT BEAT MANIFESTO - Interview 1992

MEAT BEAT MANIFESTO

Interview 1992. Industrial Strength Zine #2.
(Traduit de l’anglais)


28/07/2010

RUINS - "Ruins III" LP. 1998.


RUINS devient moins grind et évolue sur ce premier album en un mélange avec des bulles, une sorte de jazzy progressif core délirant remué du bocal qui n'oublie pas la transpiration et la convivialité du tranchant de la lame le long de ta gorge.
Alors qu'ils pourraient proposer juste un enregistrement de musique technique, jouant sur les cassures et le découpage assez millimétré, ils ne s'en contentent pas et louent assez souvent les services d'un violon (Quelques titres en foisonnent), bien intégré, qui ajoute au dépaysement déjà amorcé par les téléportations dans des paysages d'inspiration Chine assez antique. La musique à base de "rock technique", prenant un côté "core" pour le son relativement agressif et certains côtés un peu abrupts, pourrait faire penser à AREA en moins revendicatif et plus délirant, à GONG en moins trempé dans l'espace temps féerique de bande dessinée (Et avec une distorsion plus corrosive), alors que le chant pourrait ressembler à un King Diamond de théâtre japonais en version populaire ou ça n'hésite pas à s’enivrer en délirant sur les fréquences de résonance graves et aiguës de l'absinthe... Youpi!
En fait tout n'est pas parfait dans le meilleur des disques, infidèle lecteur; L'auditeur habitué aux choses assez fournies, niveau coupage du beat une demi croche avant la fin du 7ème temps et superposition assez jouissive de deux parties spatiotemporellement incompatibles, sera peut-être moyennement intéressé par le côté "technique" de ce disque (Qui a quand même 22 ans), quelques passages sont peut être un peu répétitifs et mes morceaux préférés sont ceux avec du violon (Les plus influencés "Chine mon amour"... Donc les autres sonnent moins personnels), mais le feeling et le délire sont eux toujours présents, cachés derrière ta porte et attendant le moment ou tu mettras ce disque sur ton lecteur pour exploser et t'embaumer la conscience dans des spirales de fleurs abstraites... Des fleurs? Ce disque c'est un peu un délire hippie onirique, mais en moins inoffensif car revu par les pécheurs japonais, sales et puants, imbibés d'alcool, revenants de la pèche au thon et prêts à pas mal de choses pas très religieuses pour assouvir leurs abstinences hétéroclites.

HUMATRONIC - Metabolism Demo CDr. 2009.

Ce groupe tout récent venant de Bruxelles n'a pas choisi le métal industriel le plus moderne, le plus futuriste et plastifié jusqu'à l'os, et c'est pas plus mal... Je peux porter une oreille plus attentive à leur démo sans me faire lyophiliser la conscience ou emballer le cerveau dans du plastique transparent de conservation... Mais on est pas non plus en présence de quelque chose de très old school ou rétro; Il y a bien des influences et ambiances industrielles d'époque mais le tout reste assez varié.
D'ailleurs plutôt qu'industrial métal comme indiqué ici et là, je dirais dans un sursaut de précision que leur style me donne plus une impression de métal hardcore avec des influences industrielles (Ou éléctro) assez présentes se manifestant surtout via les différents samples ou claviers, et aussi via certaines grattes un peu plus industrielles dans l'ambiance.
Ils me rappellent assez souvent le vieux groupe français ACTING OUT qui jouait du métal hardcore indus, mais l'ambiance est différente (Un peu plus chaude).
A la première écoute j'avais pensé à du DIE KRUPPS en moins métal et moins produit, mais en fait le style est moins ciblé sur le métal, sur l’efficacité type machine de combat, et c'est aussi plus varié...
On trouve aussi des influs plus noise rock style SONIC YOUTH (Guitares un peu flottantes, ou dissonantes), des choses parfois proches des premiers groupes de néo métal (Par exemple ces passages en guitares non saturées, avec chant parlé), et je me tenterais à dire sans en être vraiment certain que quelques guitares à consonances industrielles version rock font vieux NINE INCH NAILS (Ca j'aime bien, à développer!)... Pour les curieux je peux ajouter, éventuellement, un peu de PROTON BURST (Epoque "La nuit") à cause de certains vocaux.
Les morceaux les plus cools sont "Humatronic" (Avec ses différents samples, boucles, et des accords de guitares dissonants qui se veulent obsédants) et "Soleil" (Qui est plus lourd, plus désabusé, avec ce clavier assez léger et fantomatique). Sinon "Tetsuo" est un morceau rapide et plus thrash un peu comme THE HAUNTED avec plus d'influs hardcore, "Hubris" évolue entre parties de guitares acoustiques (Avec chant presque chuchoté) et hardcore plus mid tempo mais il ne m'a pas marqué... Et il y a deux plages plus courtes et plutôt ambiantes.
J'aime bien les samples, nappes et claviers qui apparaissent ici et là, ça donne un esprit assez proche du cyber punk et de certains mangas "sombres", sinon il y a une ambiance sympa ici et là (Elle fait assez chaude et indus version métal)... Mais ça n'est pas non plus génial, et il y a trop de hardcore pour moi...
L'enregistrement a été fait maison, ce qui donne un grain de guitares assez "live"... Je suis habitué à des guitares plus puissantes dans le style, donc je me dis qu'avec plus de moyens, le côté métal indus pourrait être un peu renforcé.
Cette première démo n'est pas parfaite, je n'accroche pas à tout, et ça fait moins indus métal que je l'espérais... Mais je trouve l'ensemble plutôt sympa, voir cool par moments. On verra comment ils évolueront... Vivement que les casseroles rouillent ;-)

ACERO LETAL - Por la gloria del metal Demo cassette. 2009.


Ah l’amérique du sud et ses groupes de métal très typés oldAh l’amérique du sud et ses groupes de métal très typés old school années 80, à un point que quand on écoute leurs enregistrements on se croirait vraiment au milieu d'un disque d'époque, aussi bien pour l'état d'esprit pur jus, le style sans influence moderne, que la production sans artifice...
Je suis tombé un peu par hasard sur la démo deux titres de ces chiliens, et l'écoute m'a plutôt bien plu... Ce qui m'a parlé à la première approche, c'est surtout le chant proche du premier ACCEPT (En un peu moins criard), ça se sent que c'est de la musique de mec et il y a un côté assez fédérateur... En creusant un peu, on découvre une ambiance chaude sympa, et des éléments de guitare plus lyriques assez cools.
Le premier morceau propose du heavy/ hard classique très typé années 80, avec quelques touches typiques NWOBHM au niveau de guitares lyriques cools ou de breaks sympas; Quelques notes de guitares plus "tristes" balancées ici et là sont aussi sympas.
Le deuxième morceau est plus rapide, plus thrash metal, au début on se croirait presque dans un mélange de PILEDRIVER et d'EXORCIST, mais le chant vous rappelle que c'est bien du heavy qui prend ici une tournure speed, puis il y a des guitares lead plus mélodiques.
Je trouve que la production fait un peu "Kill em all" de METALLICA, notamment au niveau de la batterie ou éventuellement du son de guitares.
"Por la gloria del metal" est une démo aussi petite par sa durée que par la taille de sa jaquette, mais elle dégage une certaine sincérité, un certain charme, qui ne sont pas toujours de mise avec les groupes amérisudiens. Donc si vous avez réappris à coudre pour pouvoir redécorer vos vestes en jean avec des patchs, et que vous cherchez du metal comme avant, gardez un oeil sur ACERO LETAL car ils ont peut-être ce qu'il faut pour évoluer dans le bon sens.

MEDIA JUNKY - Interview (Fanzine, alternative, underground)







1. Salut. Peux-tu présenter l’éditeur de MEDIA JUNKY? Parles-nous de tes racines musicales, de tes projets underground passés et autres choses affiliées!

Mon nom est Jason Rodgers, je suis auteur, artiste (collages), éditeur de fanzine, anarchiste éristique et ingénieur culturel. Mon zine et passif musical ont tous deux des origines dans les années 90s, alors que j’étais adolescent. Ils vinrent d’un intérêt pour le punk et les scènes anarchistes. Il y eut de nombreux projets au fil des années.
Le projet musical le plus pertinent fut sûrement Turpentine Consumption, un groupe mêlant noise industriel et satire. Il était composé de moi-même et de mon vieux correspondant Clinton Degan. On combinait des explosions extrêmes de bruit blanc avec des improvisations libres, de la satire de morceaux pop et des samples. On a fait beaucoup de blagues dans ce groupe, mais on était sûrement pas originaux. On le considérait comme une sorte de résistance sociale; On considérait même les blagues, et surtout celles-ci comme de la résistance sociale. Dave Dodson, du groupe Zero Times Infinity, parlait de nous comme “Le groupe le plus abrasif du Nord est” à cause de ce mélange d’éléments.

15/07/2010

YES "Fragile" LP. 1971



"Yes", c'est pas mal comme nom de groupe... "Oui", comme pour dire à l'auditeur hésitant en face des jolies pochettes que "Oui, c'est bon, tu peux entrer dans notre monde, tu ne t'ennuieras pas, tu aimeras, tu voyageras...".
J'ai parfois un peu de mal avec les vieux GENESIS ou VAN DER GRAAF GENERATOR, car ils ont tendance à rester un certain temps sur des passages symphoniques ou "ambiants" que je trouve assez chiants car trop longs, ça manque de dynamisme pour mes oreilles... Mais avec YES ce problème n'est pas présent.
Bien sur on retrouve ce côté symphonico/ ambiant intégré par beaucoup de groupes prog des années 70, mais l'accent est largement mis sur un rock dynamique joué par des musiciens à trois bras qui n'hésitent pas à partir dans des envolées techniques bien adaptées (Ne donnant pas une impression de démonstration, à condition d'aimer les choses un peu plus compliquées): C'est inspiré, dynamique, frais, les changements de thèmes sont nombreux et bienvenus, les différents passages assez variés... En un mot: "Oui".
Alors que chez certains groupes progressifs l'ambiance est assez sombre ou futuriste (étrange), ici on entre dans un domaine imaginaire assez féerique, une sorte de conte avec ses multiples tiroirs imagés, avec des ambiances diverses mais souvent assez positives (Sans être gnan-gnan), c'est enthousiaste et ça porte assez à l'imagination (D’ailleurs les illustrations en couvertures correspondent très bien à cet univers)
Alors que certains groupes de prog sont un peu difficiles à aborder, ici ce n'est pas vraiment le cas car YES garde un certain soin des choses qui sonnent bien "naturellement" et peuvent accrocher l'oreille à la première ou deuxième écoute, par exemple le chant relativement "pop" aide l'auditeur à ne pas se perdre (Enfin, un chant "pop" qui peut quand même partir dans des choses abstraites ou rêveuses). En fait on pourrait dire que c'est une vision technique et progressive du "pop rock" ou une approche plus "pop" du progressif (Parfois très sérieux, voir mathématique), suivant l'angle d'approche.
Je ne dirais quand même pas que "Fragile" est un disque totalement excellent à tous les niveaux; Tout comme beaucoup d'albums il contient ses pics et ses petites redescentes, ses morceaux excellents et ses passages moins trippants, mais la qualité globale de la chose est très bonne! Ce disque vaut le coup, la preuve: Mon vinyle craque.

14/07/2010

SONIC YOUTH - "Dirty" CD. 1992.

J'ai été un moment assez admiratif de la façon dont SONIC YOUTH utilisent ici le noise pour en faire des morceaux. Par "noise", je pense aux bruits de guitare qui semblent au premier abord ne pas vouloir dire grand chose (Car ça n'est pas très mélodique ou riffique) mais qui sont expressifs et assez déglingués, contrôlés tout en gardant la fraîcheur du côté expérimental.
Le point fort de ce disque est de faire quelque chose d'accrocheur avec des bruits et de l'articuler dans des morceaux assez construits pour rendre la chose assez accessible... Dans un sens le ‘noise’ va un peu plus loin que les cordes flottantes et dissonances présentes sur d'autres disques du groupe, dans l’autre c’est bien construit voir un peu plus accessible que par le passé.
Bien sur tout n'est pas noise, il y a pas mal de réflexes rock, et de choses plus zen (Par exemple de la pop un peu défragmentée, mais pas commerciale); Puis l'approche expérimentale ou bruitiste varie assez suivant les titres, ce qui permet de varier les fraîcheurs.
Par contre le disque est un peu long, on approche une heure ce qui fait quand même beaucoup pour moi.
"Dirty" est un disque frais, avec à la fois pas mal de bonnes idées et de morceaux assez accrocheurs, ce qui est assez rare pour un disque expérimental (Même rock). C'est un des meilleurs Sonic youth que j'ai écouté. Après ça, je me dis que PLACEBO est un groupe qui porte bien son nom...

INTO PARADISE - "For no one" MCD. 1993.

Ouvrons le coffret caché au fin fond des profondeurs de l'oubli pour écouter ce groupe dans lequel jouaient... Aucun musicien connu.
Malgré un style pas très personnel (Comme la majorité des groupes passés et présents) INTO PARADISE avaient quand même des titres renfermant une ambiance pas dégueulasse. Leur musique évoluait entre rock et pop, avec des titres plus lancinants... Pour préciser tout de suite ma chronique, j'ajouterais qu'on retrouve souvent un côté aérien propre à cette époque, une approche qui rappelle par exemple les premiers U2. On retrouve aussi pas mal d'éléments de REM (Mais disons dans leurs passages les moins joyeux (Forcés?), même si on touche quand même à la pop radiofriendly et happy, mais sans excès indigérable), un petit côté RADIOHEAD, et une touche de STILTSKIN par moments... Sinon un morceau plus peinard fait carrément PIXIES.
Dans les moments les plus tristes le groupe arrive à développer quelque chose de plus dense, ressemblant un peu à un nuage vaporeux ou un mélange de vent et de pluie (Impression collant bien à l'image qui se trouve en pochette); Je les préfère dans ce type d’approche.
Globalement le style peut faire un peu naïf et déjà labouré, mais en gardant en tête que le disque est sorti en 1993 cette impression perd en vigueur.
Au final, on est forcément en face d'un disque moyen (Nombre de frissons? Nombre de secouages de tonneau?) mais avec quand même des qualités et plusieurs morceaux aux ambiances assez enrobantes. Et je ne sais pas, mais je trouve que ça sonne plus honnête (Même si moins efficace) que COLDPLAY ou MUSE (Par exemple...).

09/07/2010

KING DIAMOND - "Conspiracy" CD. 1989.

Après "Into the unknown" qui était bien peinard, après "Dead again" qui était déjà assez actuel (Mais toujours heavy) avec pas mal de putains de riffs, MERCYFUAprès "Abigail" et "Them" qui sont deux albums très très bons, voir excellents, KING DIAMOND pouvait difficilement faire mieux... Sur "Them" en 1988 il atteignait un super niveau de heavy metal complexe, assez varié, ou le jeu de chaque musicien était assez soutenu et ou tout était inspiré... Un an après sort "Conspiracy" qui continue globalement dans le même style, avec néanmoins quelques différences: On est toujours les oreilles grandes ouvertes face à un heavy metal classe, assez sombre (Et cynique par moments), avec le chant théâtral assez délirant du vocaliste, mais cette fois les morceaux sont un peu moins compliqués, un peu moins fournis; De plus l'ambiance est différente, elle est ici plus brûlante et on sent un côté plus tragique qu'auparavant (Il a pour moi un goût assez sanglant, pas dans le sens meurtrier "Gore", mais plus comme quand on vient de vivre quelque chose de difficile). Je trouve que le chant atteint ici des pointes au niveau du délire, et je me demande parfois s'il a déjà été aussi cynique.
On notera un certain essoufflement au milieu de la face A (J'ai découvert l'album sur 33 tours, donc je continue de le découper de cette façon), disons que ça reste correct mais que les riffs sont quand même moins intenses... Ce qui me surprend assez est que le début de la face B contient des morceaux excellents, parmis les meilleurs du disque, et que cette face ne retombe jamais vraiment. (Je n'ai jamais compris pourquoi ils n'avaient pas mis tous les meilleurs titres au début).
"The wedding dream" commence comme une musique de mariage, pour partir sur un thème désespéré dans l'état d'esprit "J'ai perdu un être cher"... C'est pas rien! Et ce morceau contient des guitares qui déchirent, des rythmes vivants et de ces vocaux Ah Ah
"Amon belongs to them" a un bon riff accrocheur ensuite repris en harmonie par une deuxième guitare plus haute, ça me ramène doit au lycée (Alors que tout n'était pas très "clair") et c'est pas rien non plus.
"At the graves" est un bon morceau heavy avec des accords presque acidulés qui déchirent, des notes criées qui frissonnent... En fait c'est un bon morceau bien foutu dans le style habituel du groupe, avec pas mal de breaks et de changements.
"Victimized" a un côté plus symphonique et une petite approche prog. Je trouve qu'on se rapproche un peu de l'album suivant ("The eye") dans le style.
Voilà, c'était un petit descriptif de mes morceaux préférés du disque.
"Conspiracy" n'est donc pas le meilleur album de King Diamond, si quelqu'un souhaite découvrir le groupe je conseillerais plutôt "Them" ou "Abigail", à moins qu'il soit fan de heavy sanglant avec une ambiance assez brûlante, dans ce cas "Conspiracy" (Et spécialement sa face B) c'est le bon choix Ah Ah.

07/07/2010

FRANK ZAPPA - "Zoot allures" CD. 1976.

 
J'avoue sans remuer les sourcils que les enregistrements de Zappa qui sont passés entre mes oreilles ne m’ont pas énormément plu... Ce que j'y avais entendu, du jazz assez compliqué et délirant, ne m'avait pas parlé des masses et je me demandais même s'il y avait quelque chose d'accrocheur pour un cerveau dont les deux hémisphères tournent à vitesse homogène, même sur l’autoroute de la musicalité interdimensionnelle… Donc j'avais plus ou moins rangé le cas "Zappa" avec les dossiers classés du style "On verra plus tard, mais dans longtemps"...
Puis un jour, au grès des braderies, je me suis retrouvé face à ce disque proposé pour une modique somme... La pochette donnait quand même une impression de rock ou de hard rock des années 70s, avec quatre musiciens présents comme l’ensemble du groupe sur une photo assez jaunie... J’ai hésité… Le CD n’était pas rayé… Puis je l'ai acheté, au pire ça ferait une brique en plus dans mes murs en CDs!
Et en fait ça ne fut sûrement pas une mauvaise idée, car ce disque est étonnement accessible! C'était peut être un signe des dieux du hard rock qui auraient mis ce disque sur mon chemin en prenant bien soin de le magnétiser de telle sorte qu'il s’impose à moi...

Niveau musical, il n'y a presque pas de traces de jazz ultime ou de choses difficilement approchables, mais le côté délirant reste quand même présent, donc nous pouvons continuer cette chronique en toute confiance.
Globalement je dirais qu'on évolue entre rock, hard rock, blues et pop, mais ça change assez d'un titre à l'autre, donc je me sens un peu dans l'obligation zizaguante de faire une approche piste-par-piste.
-"Wind up workin in a gas station" est un titre de rock pop assez classique avec quelques touches hard rock, et un chant principal tellement haut placé que je me demande si ce n'est pas du second degré. On y ressent un côté assez relax. L’intention est apparemment délirante, mais peut être pas assez poussée.
-"Black napkins" est composé d'un solo sur fond de hard bluesy. Pour du solo c'est assez technique. C’est sympa, pas désagréable, mais sans plus.
-"The torture never stops" est un morceau lent, bluesy et lancinant qui contient une petite ambiance assez sympa. J'aime la voix qui prend des intonations assez graves. Les samples de gens qui semblent souffrir ajoutent un petit côté humoristique, mais sont peut être trop sporadiques.
-"Ms pinky": L'intéret commence vraiment pour moi avec ce morceau cool, peinard, qui fait ressortir toute l'ampleur de l'ambiance relaxée du slip présente sur ce disque! On a ici un bon petit morceau bien cool et délirant, avec cet air donnant l'impression d'être dans un western de Terrence Hill et Bud Spencer, avec en plus ce chant assez grave aux intonations vraiment cools! Il y a un côté un peu grotesque, décalé tout en étant rond. C'est assez délirant. Miam!
-"Find her finer": Ce titre étale un peu plus de cette impression cool et crémeuse de western avec Terrence et Bud, le morceau débute avec un même type d'air peinard...  Je crois voir un canard… Puis le ton devient un peu plus classique dans le style groovy/ peinard, avec harmonica. Je note des intonations de chants sympas. C’est plutôt pas dégueux, ça me va.
-"Friendly little finger": Cette piste semble être une improvisation en concert sur un thème assez oriental, le jeu des guitares et basses est assez technique mais pas désagréable. C'est quoi cet instrument au début? On dirait une cithare couplée à du xylophone, et il y a un truc étrange dans les basses.
-"Wonderful wino": C'est un mélange entre rock et hard rock, avec une distorsion assez poussée pour 1976, mais surtout un chant dans les graves qui est cool! Les cuivres au niveau du refrain diminuent un peu l’effet coolifiant à mon avis... Si j'avais les paroles, je pense que je pourrais lire Zappa se prenant pour un gros macho dragueur à fond dans son trip (Un passage au milieu est assez rigolo).
-"Zoot allures" est un titre tranquille de plus, cette fois il se laisse couler tout doucement sur des accords plaqués me rappelant un peu Led Zeppelin sur "Houses of the holy", le jeu de basse derrière est pas mauvais... Mais en fait il manque quelque chose pour moi.
-"Disco boy" est un morceau rock pop rigolo qui caricature le succès du disco à l’époque: Ca démarre sur des accords rock de base, puis voilà un refrain avec des vocaux pop trop aigus pour êtres naturels, et apparaissent une nouvelle fois ces voix graves qui pourraient coolifier le plus banal et ennuyeux morceau de pop commerciale. Un morceau entre assez cool et rigolo.

Ce disque a une ambiance vraiment peinard. Il contient des bons morceaux comme des choses plus classiques un peu trop communes (Pas de quoi craquer les lattes du lit en pleine nuit).
J'aurais aimé que plus de crème dans le style délirant/ peinard eut été étalée, ou que plus de ces vocaux graves vachement cools eurent été entonnés... Mais globalement je trouve l'ensemble entre pas trop mal et assez cool; Je ne dirais pas que "Zoot allures" m'a donné une envie folle de chercher tous ses albums, mais il m'a au moins réconcilié avec ZAPPA ce qui est déjà pas mal.

MERCYFUL FATE - "Melissa" CD. 1983.

Après plusieurs années à répéter, composer et accumuler les idées, Mercyful fate sortent en 1983 ce premier album qui fait partie de la catégorie des disques excellents ou chaque riff (ou presque) est très bon, ou chaque enchaînement est bien pensé et mène de façon adéquate vers une autre partie de guitare de bonne qualité.
J'exagère peut-être un peu mais on en est pas très loin, et ça serait déjà très bon si les qualités de "Melissa" s’arrêtaient ici... Mais le groupe propose quelque chose de plus qu'une sorte de "best of" des passages les plus cools de Judas priest, ils avaient déjà une personnalité assez marquée notamment grâce aux vocaux de King Diamond, variés et grandiloquents, qui ajoutent pas mal d'expression et de couleurs différentes à l'ensemble. Il faut également citer cette ambiance rouge, assez brûlante (Et parfois un peu "mystique") qui se dégage tout le long de l'album, de façon dense.
La production aussi collait vraiment bien: Naturelle et sans artifice, ronde juste ce qu'il faut pour bien laisser ressortir cette fameuse atmosphère qui fut une des raisons principales pour lesquelles j'ai rapidement aimé.
Après c'est vrai qu'écouter ce disque aujourd'hui n'est pas forcément la même chose qu'il y a disons 15 ans et qu'il ne semblera plus forcément aussi "en phase", mais à ma connaissance ça ne pose pas de problème aux amateurs de heavy de cette époque ou la musique et l'émotion (Le contenu) étaient plus importants que la production et les "selling points" (Le contenant).
Le nom de ce premier très bon album, qui transpire la sincérité, résonne encore assez souvent dans les discussions les plus brûlantes de clans de heavy metalleux... Je ne saurais vraiment confirmer si c'est car le disque est leur meilleur à tous les niveaux, je dirais plutôt qu'il proposait quelque chose de spécial, et de particulièrement touchant au niveau émotionnel.
Ensuite vint leur deuxième disque, "Don't break the oath", qui m'avait moins plu. Peut-être car il était plus basé sur l’efficacité et ne contenait pas la même ambiance, ou car la production était moins ronde et plus agressive, mais c'était quand même un bon enregistrement.
Je conseillerais assez à ceux ne connaissant pas Mercyful fate de bloquer quelques heures un samedi après midi, de boire quelques bières pour bien se relaxer, puis de mettre "Melissa" dans la platine! Il ne pourra rien vous arriver de mal, au pire vous trouverez peut-être un manque de dynamisme, et si c'est vraiment le cas vous pourrez toujours tester un de leurs albums plus récents (Une partie sont plus touffus et offrent une version plus actualisée du heavy).

OCEAN "Monument/ Fork Lashing Eye" Demo CDr. 2004


Amateur de lenteur et de lourdeur pachydermique, cet enregistrement pourrait t'intéresser.
Ce disque contient 2 morceaux pour un total de vingt cinq minutes et quarante secondes, OCEAN y joue du doom prenant les côtés les plus monolithiques des vieux CATHEDRAL (Les débuts... Sans le côté lyrique qui "chiale"), c'est lent, presque binaire, monocorde... Monocorde est le mot car le groupe aime plaquer des gros accords qui durent un moment, c'est d'ailleurs la principale façon de riffer ici, ils pourraient rendre la chose un peu plus efficace en ajoutant quelques tics death metal ou un peu plus d'harmonies à deux guitares... Mais non, ils ont décidé que l'hippopotame vaincrait à l'aide de gros accords du type "énorme rocher cubique" et d'une batterie souvent primaire et parfois tellement basique qu'elle peut faire penser à des coups de pelle ou de pioche (Ambiance inhumation ou exhumation au choix... Dans les deux cas vous êtes déjà dans le cercueil).
Pour revenir aux similitudes et potentielles influences, je pense aussi à WINTER car le tempo peut être assoiffant, quelques passages font un peu vieux MY DYING BRIDE (Epoque death doom) sans qu'on rentre vraiment dedans, je vois un peu de SEVENCHURCH (Un vieux truc sûrement oublié) pour le côté bien lent (Presque ennuyeux), et certains parties pourraient faire assez sludge sans ça soit aussi flagrant qu'un coup de pelle.
Le son de guitares est presque death metal, remplis de fréquences basses, ce qui colle bien au style.
Le chant, assez peu présent, ne se rapproche ni des vocaux gutturaux ni de choses plus lyriques, il prend la forme de cris plus aigus et torturés mixés en arrière, ce qui tantôt pourrait faire black métal tantôt donner un petit goût de sludge.
L'approche que ce disque prend est assez extrême, assez impressionnante de par son côté radicalement lent, mais il manque un truc à mon goût: Soit une ambiance vraiment prenante qui t'aspires vers l'intérieur, soit des riffs un peu plus marquants. C'est donc un disque agréable à écouter, avec un son bien grave, mais je n'y ai pas découvert le truc génial s'il est présent.

02/07/2010

WHITE ZOMBIE - Interview 1995


PAJOMO Zine - Interview 2010 (Fanzine, mail art)





 1. Salut. Est-ce que tu peux présenter l'éditeur de PAJOMO? As-tu fait d'autres zines ou joué dans des groupes auparavant?

J'ai fait mon premier cri en automne 1966. Je suis un homme et je vis dans la nation la plus riche au monde, ça doit être une chance! Pajomo est mon premier zine, et Node Pajomo est le second. J'ai joué dans quelques groupes, mais c'était il y a très longtemps et rien n'en est sorti... L'un d'eux s'appelait "Ranke After Taste", j'y "chantait" et jouait de la basse.


26/05/2010

TAPE RESISTANCE zine #2 (2010)

Heureusement il y a plusieurs façons de faire des chroniques, on est pas obligé de rester bloqué devant son Pc... On peut en faire dans tous types d'endroits comme dans le train, agrippé à son vieux walkman cassette, pendant les cours, agrippé à son imagination (Souvenirs), dans les toilettes, agrippé à la cuvette (Déjà testé!), ou en mangeant un sandwich... Et pour aborder ce zine papier francophone, j'ai choisi le sandwich LIDL car je trouve qu'il colle assez bien à l'état d'esprit un peu punk, dans le sens underground (Peut être plus que musical) du paquet de feuilles A4 pliées en deux pour nous donner l'impression de A5 (Genre je te fournis du A4 au lieu du A5... Ca va se terminer en procès! Lol).
Même si le nom du zine peut te laisser imaginer qu'on est face à un intégriste de la K7, et bien ça se sent pas l’activiste politique motivé pour te convertir... Ce nom semble plus utilisé pour souligner un certain côté "old school" et indépendant (Un peu comme avant)... Donc à l'intérieur, il y a des chroniques de disques pas prises de tête, des interviews pas prises de têtes, et des articles ou celui qui écrit donne par exemple son avis sur Internet ou explique ses journées d'ex-branleur partant en formation pour devenir aide social (Marrant de voir le truc assez décrit, et les impressions de l'intérieur).
La mise en page est faite dans le style copié/ collé "DOO EAT YOURSELF", un peu à l'arrache au niveau d’une partie des fonds et bordures, et de quelques trucs écrits à la main, mais le texte est tapé à l'ordinateur donc c'est lisible. Certaines interviews sont un peu courtes, dommage que ça soit pas plus trituré à ce niveau.
Ce n'est pas un fanzine exceptionnel, mais c'est pas le but de ce type de zine qui vise plus l’expression que l’ambition… Au moins il a réussi à faire plus gros que la moyenne actuelle dans le style. Donc un zine pas prise de tête qui pourrait plaire à ceux se situant quelque part aux croisements des voies alternatives comme le punk, le hardcore, le grind et affiliés, avec un côté branleur, underground coupé/ scotché comme avant...
Je suis dans l'obligation d’arrêter la chronique ici, je viens de me détruire les gencives... Il y avait une arrête dans le sandwich! AAARRRGGGH!
(Je précise pour éviter un procès avec LIDL, que non, il n'y en avait pas vraiment, mais faut bien trouver une chute de chronique...)
Email: taperesistance(a)gmail.com

ECSTATIC PEACE zine #2 (2006)

J'ai acheté cet objet sur i-baies en pensant que c'était un fanzine musical, mais en fait ce n'en est pas vraiment un. Plutôt que des chroniques et interviews, on retrouve surtout des flyers, affiches de concerts et sortes de pubs faites maison de groupes sortis sur le label du même nom que le zine, ainsi qu'une chronique, et des photos de groupes ou potes avec annotations du style "personal jokes".
Ca pourrait faire un peu business dans un certain sens, mais le côté tout fait à la main (Avec un bâton de colle et 2 crayons) diminue cette impression, et finalement ça ressemble plus à un mélange de press book pré-internet scotché/ glué et de fanzine d'ado pas prise de tête du tout.
Heureusement, il y a une interview assez intéressante du manager en chef du label (En anglais, comme le reste).
Je suppose que certains trouveront ce zine super cool, car il a été fait par un certain Thurston de SONIC YOUTH, mais comme je n'aime pas le groupe à ce point je trouve que cette publication de 24 pages A5 manque un peu de contenu.
Lecteur vorace, si tu tournes jusqu'à la dernière page, tu découvriras une compile CD avec des groupes de la même famille musicale que Sonic youth, en plus ou moins noisy, plus ou moins pop, ou expérimental.

04/05/2010

MONKEYS WITH TOOLS - Therein lies the compromise CD. 1993.


Les MONKEYS WITH TOOLS étaient un groupe fusionnant qui ne jouaient pas vraiment que de la fusion. Dans leur mélange assez élastique on trouvait avant tout du Red hot chilli peppers époque "Mother's milk" (Et un peu avant) pour le côté funky avec basse slapée et guitares assez "fluides", et du vieux Infectious groove pour le côté un peu plus élastique et burné... Mais oh surprise, au bout de quelques titres le groovomètre s’énerve un peu et on sent des influences plus rock'n roll, plus explosives, voir carrément plus punk quand ça accélère et que la batteur se croit dans un album de thrash metal...
Mais le chewing gum dégoulinant rattrape assez vite notre groovométre à roulettes pour le faire revenir à une vitesse plus tempo-moyen et dans des horizons proches de la fusion et du hard/ métal du début des années 90.
Je pense aussi à du Faith no more de "Angel dust" (Juste les guitares), voir à un peu de R.A.T.M, et on peut aussi noter des influences de vieux groupes grunge pour le côté énergique ou avec voix plus chantées (Débuts de PEARL JAM, voir SOUNDGARDEN)
On sent un côté fun et des couleurs qui font assez bonbons acidulés, pas dans le sens cucul la praline mais plus Ado qui s'amuse, bulle de chewing gum qui t'exploses dans la gueule, univers de comics books avec gouache qui dégouline, jeux vidéos anciens aux couleurs plus proches du vieux mode VGA (Et ses 256 teintes maxi) que de la haute définition…
Le chewing gum ça a beau être sympa, au bout d'un moment on en a marre de mâcher le même truc, même si il y a plusieurs épaisseurs de goûts différentes dans notre machin chimique rose et que c’est mieux roulé que ça en avait l’air... C'est un peu le même problème pour ce disque: Il y a des morceaux cools, c'est assez divertissant, mais au bout d'un moment on se dit que le goût pourrait être plus pénétrant et persistant, que c'est pas le meilleur truc qu'on a goûté dans le genre... Même si on nous remet de temps en temps un coup de voltmètre sur la langue pour faire re-pétiller les papilles, ça ne suffit pas vraiment... Je trouve que l'impression donnée est un peu rigide pour de la fusion (Ca vient peut être du jeu de batterie), ou alors le disque est peut être simplement trop long (Avec 14 titres au total)... Dans tous les cas on est libres d'appuyer sur "Stop/ eject" quand on veut passer à autre chose, personne n’a encore décrété qu’il fallait avaler tout le paquet de chewing gums pour en apprécier le goût...
Pour conclure de façon pas très élastique, je dirais que "Therein lies the compromise" est un disque plutôt cool dans le style, il ne contient pas de trucs qui te changent à vie la couleur de la langue, mais il surfe quand même sur assez de moments cools pour plaire à des amateurs du genre... A vos chewing gums?

30/04/2010

NAGAWIKA Interview - Dessinateur underground

 Dessinateur, illustrateur rock'n roll underground...
Interview Avril 2010




1. Salut! Une petite présentation de Nagawika serait bienvenue pour les lecteurs qui n'ont jamais croisé tes coups de crayon...

Je fais le pitch? Alors c’est l’histoire d’un loser sans histoire amateur de musique qui s’est dit qu’il allait essayer de faire un truc de ses dix doigts (non, pas seulement se tripoter).

09/04/2010

EXIT 13 - "Ethos musick" CD. 1994.

Après un premier album assez moyen, qui m'a peut-être correctement ennuyé comme je l'ai découvert des années après celui-ci et par ordre inverse à la chronologie, EXIT 13 remplace quelques boulons et passe au niveau supérieur: Le style est plus maîtrisé, plus efficace, le jeu plus adéquat (A la bonne vitesse?) et le son plus puissant.
Ils aimaient la fumette, ça se voit sur la pochette assez hallucinogène et ça s'entend dans la musique zigzaguant entre du grindcore/ death grind ou affiliés blastophiles, du jazz ludique ou amis du rock'n roll, et du sludge avec quelques touches stoner pour bien écraser ta tronche à l'aide du son de guitare en pur bitume granuleux.
Bon, il m'avait quand même fallu un peu de temps pour acclimater l'objet et apprécier ce qui se passe dedans... Mais même si l'énoncé des ingrédients peut laisser imaginer un "mélange de ouf", laissez moi vous rappeler qu'on était en 1994 et que la cuisine moléculaire n'était encore pas si répandue, donc les influences jazz n'étaient pas si fortement accouplées aux parties grind et on en était pas encore aux mélanges hyper complexes, techniques et parfois durs à suivre qu'on entend plus souvent de nos jours: Il est plus question d’enchaîner quelques minutes de grind à une partie jazz, d'inclure des influences moins binaires et plus exotiques dans le style, de jouer un peu sur le côté rock'n roll ou le rythme jazzy en tirant un peu sur l'élastique, sans encore atteindre des sommets de délire musical... Mais pour l'époque c'était quand même assez novateur, et je me demande même si je ne préfère pas un peu cette option à la compliquite musicale actuelle atteignant certains musiciens (Mal de crane...). Un morceau rapide assez proche de NAPALM DEATH sur "Utopia banished", avec quelques contre-temps bizarroïdes, des touches rock'n roll et qui se termine sur un passage beaucoup plus jazz, c'est plutôt cool, non?
Vient à ce moment la question de la production, qui peut à la fois être un problème et un avantage... La guitare est hyper saturée, presque écrasée par elle-même avec une pédale métal zone à donf: Dans les moments sludges les plus lourds, elle est assez massive et ça le fait, par contre quand ça joue très vite ce n'est pas toujours facilement audible (Surtout avec quelques contre temps "tordus"... Au début je pensais que c'était du bruit). Sinon j'ai toujours trouvé la batterie un peu aiguë pour le style, une grosse caisse ça doit faire "boom"! Alors d’un côté cette production peut faire très extrême, et attirer les amateurs grindophiles, de l'autre ça complique l'approche du disque... C'est ce qui m'avait rebuté quand je l'ai découvert à l'époque.
Le chant était aussi un peu particulier: Il était assez aiguë, ni vraiment crié ni parlé, proche d'un chat cancéreux se faisant écraser (Ils ont du écouler tout leur stock de chats tuméfiés durant l'enregistrement!) et à d'autres moments il partait dans un effet de pitch assez liquide, ça qui rendait l'ensemble plus facilement audible Ah Ah.
Le groupe était politiquement engagé, donc on avait droit aux textes et samples de discours qui suivent (Une piste de plusieurs minutes ne contenait même qu'un discours... Le tout en anglais, je ne comprends rien, passionnant).
A noter que la bassiste Dan Lilker avait joué dans des tonnes de groupes et projets, dont Anthrax, Nuclear assault, Brutal truth... Le liste est longue (Et il continue toujours lol)
Je regrette qu'EXIT 13 ne soient alors pas allés un peu plus loin dans les influences Jazz, malgré leurs efforts pour diversifier leur style on reste globalement en présence d'un album de grind/ sludge à touches jazzy: On a un peu l'impression que les potards sont toujours à fond même quand ça ne bourrine pas, alors que ça aurait pu être plus cool pour l'auditeur de sentir plus de variations entre des choses très zens et d'autres plus extrêmes... Quand j'écoute ce disque actuellement c'est rarement en entier, car je le trouve un peu fatiguant (Peut être à cause du son). Enfin je dis ça, mais je l'aime plus qu'à l'époque ou il me semblait quand même assez bof bof...
"Ethos musick" est donc un album pas dégueux, il n'est pas non plus génial mais il aurait assez d'arguments pour plaire aux fans de trucs à la fois assez extrêmes et un peu décalés.