Menu Pc

28/12/2009

KILLING JOKE; INTERVIEW JUILLET 1996. RAGE N°19





Un studio dans le sud de Londres. Killing Joke s'y exerce en vue de la tournée "Democracy". Une salle de répète métamorphosée pour l'occasion. Tapis orientaux, coussins, lumière tamisée, éclairage aux cierges, odeur de marijuana, ambiance d'exorcisme. L'univers Killing Joke refaçonné par un roadie dont l'unique travail est de redécorer les loges. Jaz Coleman roule un énième pétard assis en tailleur au milieu de la pièce. On ne pose pas de questions au chanteur. C'est lui qui parle. Monologue au goût de thé et de pétard sous l'oeil amusé du toujours nonchalant Geordie.

NAPALMED/ MERZBOW: "Crash of the titans" Split CD. 2001.










Des pubs et chroniques relatives à cet album commun ont couramment circulé dans l'underground grind/ métal extrême il y a quelques années, ce split CD semble même y être devenu assez "culte"... Peut-être car "NAPAL MED", le label du projet "NAPALMED" (Oui, c'est le même nom avec un espace de différence), y a toujours été actif avec pas mal de flyers ou de contacts… Apparemment le travail ça finit parfois par payer...
MERZBOW joue ici un harsh noise abrasif assez dynamique et un peu industriel. Les tubes de saturation sont poussés à fond, ce qui donne pas mal de puissance aux sons bruitistes qui varient en fréquences et se voient coller quelques boucles industrielles old school (Sur la 1ère piste) pour accroître le sentiment de stress et d'agression (Qui est plus tendu et élongué sur la 2ème piste). Pas mal de projets ont refait le même depuis (Une grosse partie des gimmicks actuels du style sont d'ailleurs présents) mais ça fait toujours son effet, il y a quelque chose de plus que la moyenne, et simplement quelque chose.
Pour NAPALMED, je n'ai jamais été fan et les derniers enregistrements CDr dans le style "vite éjaculé" m'ont quasiment dégoutté... Ce qu'ils proposaient ici était un peu mieux, c'était plus bruitiste et le spectre sonore était un peu plus remplis (Par du bruit, donc), mais hormis le fait de faire du bruit ou de l’expérimentation je ne vois pas trop l’intérêt de leurs pistes, rien ne m'accroche ou n’agresse particulièrement... A réserver aux fans de noise, donc.
Une particularité du split est d'alterner les pistes des deux projets (Un bout de NAPALMED, puis un bout de MERZBOW etc), ce qui pourrait aussi bien plaire que déplaire... Dans mon cas, ça permet de mieux faire passer les parties de NAPALMED, en les transformant en interludes préparant à celles de MERZBOW qui contiennent le plus gros de l’intérêt.
Un CD bien sympa qui contient autant de bonnes choses que de trucs dubitatifs. Même si ce n'est pas le Pérou, au moins on ne risque pas de tomber dans le gouffre qualitatif sans fond des démos noise que je reçois parfois... DARTY, le contrat de confiance : C’est pas de la grosse daube.

COMFORTER INC: "Faustrecht" CDr. 2002.










Cet enregistrement n'évolue pas exactement dans le style habituel de COMFORTER (S'il y en a bien un, car les CDr écoutés sont assez différents... Harsh noise, Cut up noise, ambiant noise...). On est ici face à un gigantesque collage de micro-sons plus extrêmes les uns que les autres: Explosions, crissements, cris, bruits métalliques ou harsh noise classique (Le tout passant dans une saturation plus ou moins épaisse) qui donnent une impression de perpétuel changement dans l'agression noise-technique.
On pourrait croire au début que la répétition va être très présente, mais le manipulateur se cachant derrière ce projet obscur sait varier les sons et les façons de nous péter le crâne, nous aidant ainsi à entrer dans ce maelström bruyant: On a l'impression de pauses et de relances, de moments de ralentissements du mini vaisseau kamikaze qui n'a de cesse de chercher de nouvelles portes pour mieux entrer dans le crâne... Il fonce, percute la peau, réfléchi pour trouver d'autres angles d'approche, puis rebourrine contre l'enveloppe charnelle, se prend dans les poils, dérape, remoleste la peau brutalement, avant de glisser dangereusement dans un lac de transpiration, puis recommence son insistante insurrection, indéfiniment... Un peu comme un virus vachement vorace qui va tout tenter pour trouver le bon pore ou la petite blessure par laquelle t'infecter avec son tétanos belliqueux.
La logique et la construction pourraient rappeler certains groupes noisecore ou grindcore pour le côté abrupt, plein d'aplomb et de multiples changements tordus... En analysant le contenu comme une succession de multiples morceaux de quelques secondes, mon cerveau y verrait aussi un parallèle avec ces deux styles, mais c'est peut-être une interprétation personnelle.
On est pas loin des styles de musique les plus extrêmes actuellement, vraiment pas loin...
Cet enregistrement d'une durée totale approchant les 45 minutes a du prendre un sacré bout de temps avant d'être concrétisé, surtout que ce n'est pas n'importe quoi et qu'il y a une certaine tension sur la longueur...
"Faustrecht" est assez abouti, il butte pas mal est fonctionne à mes yeux mieux qu'une bonne partie du noise/ harsh noise underground actuel... Maintenant je ne peux pas vraiment dire qu'un passage m'ait réellement marqué ou touché dans l'âme, c'est plus dans l’agression et le côté impressionnant d'une certaine maîtrise et du travail accompli... Et c'est déjà pas mal!... Une interview a été envoyée au créateur du projet, reste à attendre qu'il ait le temps de répondre...

FEAR FACTORY: Interview janvier 1995. RAGE N° 10.






Fear Factory n'est plus un groupe de death metal. Si Ie premier opus, "Soul Of A New Machine", en avait Ie coté rauque, Ie second, "Fear Is The Mind Killer" (avec Front Line Assembly), tendait vers I'indus techno. Produit par Colin Richardson (precedents FF, Machine Head, Napalm Death... ), Ie troisieme Lp, "Demanufacture", dimension cyberpunk oblige, est dedié à "Blade Runner". Replica s'echappe des enceintes hi-tech du studio Withfield: Prong n'aurait pas pu mieux faire ...
Entretien avec Burt qui, avec son allure d'ado califomien, ses tattoos de Current 93 (son groupe fetiche), et sa gueule d'ange, ne ressemble en rien à !'image que je me faisais du chanteur de Fear Factory...

CORONER: INTERVIEW 1992. HARD ROCK MAGAZINE.


A L'OCCASION DE LEUR TOURNÉE EUROPÉENNE QUI PASSERA PROCHAINEMENT PAR LA FRANCE, LES HELVETES DE CORONER FONT LE POINT SUR LEUR CARRIÈRE - EN PROGRESSION - ET LEUR ÉVOLUTION MUSICALE POUR HARDROCK MAGAZINE. SÛR, LES MAÎTRES DU TECHNO-THRASH N'ONT PAS FINI DE NOUS ÉTONNER ET DE NOUS SÉDUIRE...

S'il semble avoir moins déchaîné d'enthousiasme en France que son prédécesseur direct "No More Color", "Mental Vortex", le quatrième album studio des Suisses de Coroner n'en a pas moins relancé la carrière du techno-trio en Allemagne et en Hollande notamment. L'explication paraît limpide, les Helvètes ont su convaincre un nouveau public en tournant en octobre en Europe du Nord, partageant l'affiche avec les très controversés Mekong Delta. Leur passage en France initialement prévu pour novembre 1991 fut, hélas pour tout le monde, remis en question par une offre alléchante de tournée américaine émanant des new-yorkais de Nuclear Assault. Après un séjour des plus hasardeux sur le territoire des States et juste avant que Coroner ne vienne enfin rendre justice à ses supporters français (A partir du 25 février avec No Return), Hard-RockMagazine s'est infiltré dans la maison de campagne du batteur Marquis Marky pour stimuler le tempérament d'un groupe qu'on pouvait croire en perte de vitesse. On est vraiment loin du compte car malgré de sévères accrocs avec leur maison de disques Noise Records, "Mental Vortex" s'avère la plus belle réussite commerciale de Coroner à ce jour...

 
 

TOURNÉE US MOUVEMENTIE...


Hard-Rock Magazine: Que s'est-iI donc passé en première partie de Nuclear Assault aux Etats-Unis?

Marquis Marky: Au départ, c'était vraiment une excellente opportunité mais alors que les dix premières dates se sont bien déroulées, Nuclear Assault a dû laisser tomber car son label l'a complètement abandonné sur le plan financier. C'était un peu dur pour nous de rentrer alors on a tenté d'honorer seuls quelques dates sur la Côte Ouest, à Phoenix et en Floride notamment, avec tous les risques que ça pouvait comporter. On a choisi des premières parties au coup par coup, en invitant les groupes que nous avions pu rencontrer en Floride lors de nos enregistrements au Morrisound, Atheist par exemple...

Vous avez réussi à vous en tirer de cette façon?

Pas vraiment, on a connu d'autres galères plus ou moins liées à ce changement de programme. A Orlando, on devait jouer avec... Euh, tu sais, ce groupe satanique qui se marque des croix au fer rouge... Deicide. La veille, un type nommé JJ Allen s'était produit dans le club en question et la police est venue l'arrêter, en interdisant d'y organiser des concerts. C'est un type complètement cinglé, qui jette de la vraie merde sur le public, qui casse les paires de Iunettes des spectateurs du premier rang et qui généralement finit tous ses concerts en prison. Il prétend être le dernier punk encore en activité. Je veux bien le croire!


NOUVEAU CHAMP D'ACTION


Après Watchtower en 1990, vous avez partagé l'affiche avec Mekong Delta. Coroner se sent-il toujours aussi proche de cette vague techno-thrash?

Difficile à dire, les étiquettes sont par nature réductrices. Sur le dernier album, "Mental Vortex", Il parait clair qu'on a cherché à s'éloigner de l'aspect volontairement sophistiqué qui nous caractérisait jusque-là. Je crois qu'on ne peut pas faire toujours la même chose sans s'user ou perdre de la motivation. Notre musique renferme toujours autant d'idées que par le passé mais nous les exploitons d'une manière plus franche, plus directe. En développant cette recherche de la nuance mélodique et des détails à tous prix, tout ce rôle proprement esthétique du thrash, on avait sans doute perdu le sens instinctif du rock. Il nous arrivait d'être mal à l'aise en situation live, tout simplement parce que notre répertoire nous empêchait de faire preuve de spontanéité.



Comment cela s'est-il traduit au niveau de votre public?

Ce qui est clair, c'est que Coroner a pu étendre son champ d'action. Certains fans de heavy-metal ou de thrash plus classique ont enfin pu s'intéresser à nous parce que notre style devenait plus accessible. Heureusement, la fraction la plus fidèle de notre public n'a pas considéré ce changement de cap comme une trahison ou quoi que ce soit. Je crois que c'est un peu le privilège de l'expérience, après avoir fait ses preuves sur plusieurs disques successifs, un groupe a la possibilité de se remettre en question tout en préservant la confiance de ceux qui l'ont suivi jusque-là, voir Metallica. Cette tournée avec Mekong Delta fut réellement riche d'enseignements à notre niveau. La moitié du public était composée des fans de metal traditionnel tandis que l'autre regroupait des musiciens, des curieux ou des gens qui n'avaient au départ absolument rien à voir avec ce type de musique

Justement, vos démêlés avec Noise ne proviennent-ils pas de son incapacité à sortir Coroner du créneau trop restrictif, du heavy-metal?

Exactement. Après quatre albums, nous étions en droit de demander des comptes à notre label. Mis à part les problèmes d'argent qui peuvent exister, on a attaqué Noise sur un problème purement artistique. On a trop tendance, dans les maisons de disques, à considérer un disque comme une boite de savon qu'il suffit de livrer à une chaîne de supermarchés. C'est quelque chose que nous sommes obligés d'accepter à partir du moment où l'on rentre dans le jeu de la production, mais la question est de savoir si le parfum très spécial du savon n'a pas des attraits spécifiques susceptibles d'attirer un autre type de clientèle que les acheteurs traditionnels. Notre musique n'a pas été convenablement exploitée, ils sont habitués à ne travailler que des disques purement heavy-metal comme Running Wild et Kreator et, de ce fait, ont totalement négligé les amateurs de musique industrielle ou, plus simplement, ceux qui apprécient les albums instrumentaux. Je crois sincèrement qu'on avait quelque chose à tenter de ce côté-là.


CORONER ET LES BEATLES


Après avoir fait parler de vous en reprenant « Purple Haze» de Hendrix, vous sortez une vidéo de « I Want You» des Beatles. Vous ne craignez pas d'être devenu un groupe de reprises?

C'est un cas de figure assez bizarre, surtout pour un groupe comme Coroner qui joue un style de musique très personnel. J'étais le seul à ne pas vouloir que cette reprise fasse l'objet de la vidéo que nous devions sortir, j'aurais préféré un vrai titre de Coroner qui puisse montrer qui nous sommes et ce que nous jouons. Mais, c'est le bon côté du trio, la décision est toujours parfaitement démocratique, deux voix contre une, il n'y a jamais ballottage. Après tout, c'est par plaisir que nous avions choisi de reprendre "I Want You" sur l'album. Et certains de nos fans nous ont déclaré avoir acheté l'original après avoir découvert notre reprise. Ça prouve que notre démarche ne fut pas vaine.

Lorsque, entre deux tournées, tu disposes de deux mois comme maintenant, comment occupes-tu ton emploi du temps?

Généralement, on ne se voit pas beaucoup avec Tommy et Ron. Chacun préfère se reposer dans son coin. Pour ma part, je lis beaucoup et je prends quelques notes pour les futurs textes du groupe. J'écoute pas mal de trucs traditionnels, les groupes de la fin des sixties du genre Doors ou Hendrix et voilà. On ne fait pas de trucs exceptionnels, tout est placé sous le signe de la détente et de la relaxation. Ce que j'apprécie le plus en ce moment, ce sont les groupes de Seattle comme Mudhoney, Pearl Jam ou Soundgarden. Et même si Nirvana est trés à la mode aujourd'hui, je persiste à leur trouver un côté absolument génial, authentique et underground. J'aimerais sincèrement qu'on puisse partager l'affiche avec un de ces groupes un jour. Quant à Nirvana, ils sont déjà devenus trop gros pour nous...

MICK HARRIS: INTERVIEW 1998. PEACE WARRIORS Zine #8

++++++++++++++++++++++++++++++++++++
JONGLANT TOUR A TOUR ENTRE SA BATTERIE ET SES MACHINES AU SEIN DE DIVERS PROJETS DE NAPALM DEATH A PAINKILLER AUX COTES DE JOHN ZORN ET BILL LASWELL, MICK HARRIS EST SURTOUT RECONNU POUR AVOIR ETE LE FONDATEUR DU GROUPE SCORN. DANS SA MUSIQUE, NOTAMMENT SUR DISQUE, LA VIOLENCE JADIS DEPLOYEE A PEU A PEU LAISSE PLACE A DE PROFONDES NAPPES SONORES PARFOIS AMBlENT OU PLUS DUB, SOUVENT HYPNOTIQUE AVEC DES BOUCLES QUI SE REPETENT, S'ENRICHISSENT, SE GONFLENT, CREANT ALORS UNE MATIERE FLEXIBLE. MICK HARRIS PRIVILEGIE L'ASPECT RYTHMIQUE, JOUANT SUR DE CONSTANTS DECALAGES ET CONTRETEMPS SUR LESQUELS FLOTTENT DES BRUMES DE SAMPLES SOUVENT SOMBRES ET OPPRESSANTES.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++

ONE LAST WISH: "1986" CD. 1999.










Je n'avais jamais entendu parler de ONE LAST WISH et on entendra sûrement plus jamais leur nom, comme le groupe a splitté peu de temps après son premier concert et cet enregistrement de novembre 1986.
Le style, tu te demande ce que c'est? Et bien c'est simple, du rock alternatif à tendance noisy rappelant le SONIC YOUTH de "Day dream nation" pour ces mélodies légèrement décalées sur cordes flottantes, quoique le contenu est ici moins expérimental et peut être un peu plus rock sur les bords, tout en touchant au plus facile d’accès (Logique comme c'est moins expérimental... Puis il y a bien quelques chœurs plus "pop"). Cet enregistrement contient en quelques sortes le charme et la fraîcheur adolescente que peuvent avoir certains groupes de lycée ou de fac, mais en se tenant musicalement un peu mieux que la moyenne. En fait ça se laisse écouter tout seul, mais parfois j'aimerais qu'ils abusent plus de la corde flottante ou appuient sur le citron de l’expérimentation... Mais je ne regrette pas l'acquisition de ce CD (Prenant une forme de digipack fin) qui m’a à peine coûté un euro (Merci les destockeurs).

DIE SEKTOR: "Scraping The Flesh" Demo CDr. 2004.










Je reste un zest dubitatif et brumeux quand j'entends ce qu'est globalement devenu le dark electro... Très souvent ce qui était alors recherché, épais, complexe voir transcendant est devenu très proche de la techno simple, parfois même d'une sorte de dance dont l'emballage aurait été gothifié et obscurcis sur les bords... Mais pourquoi? Les moyens techniques s'étant fortement simplifiés, pourquoi ne pas essayer d'aller plus loin?

Enfin, commencer cette chronique de DIE SEKTOR de cette façon n'est pas vraiment adéquat, comme ce que propose le groupe n'est pas si dégueulasse... Leur musique se situe entre dark electro relativement classique, et la dark techno/ dance qu'on connaît bien... Pour décrire simplement la chose, disons que la démo pourrait être coupée en deux, entre EBM/ dark electro indus de bonne facture et dark dance techno qui joue sur la simplicité et ne propose rien de spécial...
Bien sur l'emballage est correct: Bonne production, vocaux saturés typiques de l'electro indus, sons corrects quoique pas forcément très extrêmes...
Quand le groupe décolle, on pense au DAS ICH assez accrocheur (Période EBM) ou au FRONT LINE ASSEMBLY de "Civilization" (Donc pas le meilleur, mais quand même pas mal) voir à du WUMPSCUT... Par contre quand il se satisfait de la simplicité, on est dans le rythme "boom boom" classique, les synthétiseurs trance communs voir la dark dance qui sort aussi vite qu'elle est rentrée du conduit auditif (Dans cette catégorie, on pourrait aussi citer un peu de WUMPSCUT). Dommage également que le groupe n’expérimente pas plus sur les samples, car il est ici plus question de programmation et d'une recherche d’efficacité immédiate, que de création d'ambiances tordues épaisses...
Enfin, même si mon avis est assez partagé, je dois souligner le fait que l'ensemble peut s'écouter sans prise de tête (Pas de faute de goût giclante ou de sons mal placés qui gâchent tout) et que le groupe a des passages ou morceaux qui ressortent (Sur les titres "Motionless" ou "Painkiller" par exemple). Alors disons que DIE SEKTOR pourrait plaire à ceux aimant le dark electro/ techno avec zests indus qui ne se prend pas la tête, qui a ses moments plus intenses, mais sans toutefois secouer les bocaux à formol.

DRAINLAND: "Swine" Demo CDr. 2009.










Ragoût de conscience et omelette de cerveau. Cette démo va me permettre d'annihiler les dernières miettes de lucidité résultant du réveillon... C'est parti: Un, deux, trois... Shoot!
Ca commence bien lourd, lent et poudreux comme du vieux EYEHATEGOD mélangé avec d'anciennes reliques de HIS HERO IS GONE, anesthésié, vombrissant, avec une certaine détresse se manifestant dans les cris de souffrance. Tu l'as compris, reste de lecteur mutant et difforme, le style que ces irlandais ont adopté tend vers le hardcore assez chaotique et plein de détresse, mais d'une façon pas spécialement moderne, aussi bien au niveau du style que de l'enregistrement qui fait assez "roots" et pas trafiqué en studio. L'ambiance est assez froide, urbaine et ça sent la poussière.
Certains moments me feraient penser à CROWBAR, car certaines lourdeurs ne sont pas éloignées, mais en fait c'est moins rond et moins métal dans l'approche (Gros son et ambiance plus "peinard" ne sont pas au menu). Difficile par moment de ne pas penser à GODFLESH pour les guitares dissonantes qui partent dans les aigus de la détresse ou dans des choses plus dépressives, c'est ce qui m'avait un peu interpellé à la première écoute post-téléchargeatoire.
Le style est principalement lent, lourd, avec néanmoins quelques petites accélérations et passages plus mid-tempos. C’est pas original mais assez efficace dans le genre.
"Swine" est une démo sympa de Hardcore lourd à tendance dépressive et chaotique qui se tient bien, c'est pas forcément le nirvana des embrumés (Ca reste une démo et ça se sent assez), mais ça laisse aussi espérer pour un futur plus chargé en fumées toxiques bien lourdes qui te pétrifient à la première inspiration. En attendant, on croise les barrettes (lol)

16/12/2009

YOU CAN'T SAY NO TO HOPE zine #9 (2007/2008)

Et hop, un mini zine de taille A5 qui parle de tout et de rien... Bon si j'écris dessus, c'est qu'il y a quand même un lien avec la musique à la base, mais dans ce numéro intitulé "The special negative issue" (Car apparemment l'éditeur n'est pas trop en forme) il n'y en a quasiment pas... Pas surprenant comme c'est un "DIY punk zine" qui fait ce qu'il veut, quand il veut, et touche parfois à l'égo zine... Donc dans ce numéro 9 de 8 pages écrites en anglais, on trouve un article sur comment préparer les os des animaux pour les conserver bien proprement, un guide illustré sur comment faire la différence entre un corbeau et une corneille, une liste de ce qui ne lui a pas plu du tout les derniers mois, une autre qui va dans le sens inverse, et une playlist, le tout principalement tapé à la machine et collé à la main.
C'est assez rafraîchissant, mais je préfère un peu le split zine avec PLOPPY PANTS qui revient sur son adolescence de métalleux...
Il pratique l'échange de minizines, donc pour ceux que ça branche...

04/07/2009

PRONG - Interview 1994 (Metal)



NON! LE METAL-HARDCORE DE NEW YORK N'EST PAS MORT! PRONG EST TOUJOURS LA EN 93, AVEC SON CINQUIEME ET MEILLEUR ALBUM, "CLEANSING". LE GRAND NETTOYAGE QU'EVOQUE LE TITRE CONCERNE AUTANT LA TETE DE TOMMY VICTOR, CHANTEUR/ GUITARISTE DU GANG, QUE LA MUSIQUE DE PRONG, ENCORE EPUREE POUR PLUS DE PUISSANCE. ATTENTION, ÇA DEPOTE !

+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

03/07/2009

HEAD OF DAVID - Interview 1988 (Post punk, noise rock, industriel)


Quand vous saurez, en lisant cette interview, pourquoi HEAD OF DAVID s'appellent Head of David vous aurez saisi cette évidence, cette simplicité, cette force que possède ce véritable rockband. Nous vous avions déjà parlé de leur premier album "H,O,D.", cette saignée de rock souterrain, ce mur opaque et étouffant, cette masse sonore incontournable dans notre premier numéro. Nous avons voulu aller plus loin et interroger le seul groupe qui, en ce moment, arrive à toucher un des extrêmes rock, à savoir: la haine instinctive, le dépassement physique et la tuerie sociale. Le fait qu'ils aient signé chez Blast First est significatif: ce label est en effet spécialisé dans les groupes qui rejettent la "technologie" (wonderstudio & shazamsampler) au profit d'une approche directe et extrême des instruments: Labourage paroxystique des cordes surtendues, massacre des batteries, voix écrasées par le SON surpuissant (voire également Sonic youth, Big Stick, Butthole Surfers...).
A l'écoute de ce second album "Dustbowl" vous comprendrez le second aspect du groupe: la nécessité de continuer et de souffrir. Head of David est un groupe qui se fait mal, qui se mutile sur scène, s'asperge d'essence à chaque chanson et se consume toujours plus intensément. On retrouve le souffle des premiers Killing Joke, cette violence primaire poussée à l'extrême, cinglante et inévitable. Head of David: un groupe qui a des couilles et qui tue, un groupe aussi fou que les Stooges, un groupe comme on aurait voulu que soit Joy Division: aussi jusqu'auboutiste mais pas fabriqué. Ce deuxième album est imprégné d'une telle urgence que l'on ne peut que plier l'échine et se laisser dépecer, Head of David a décidé de continuer le bain de sang, de tout broyer sur son passage, c'est à peu près la réplique rock de "Massacre à la tronçonneuse" - sans l'aspect gore. La présence de Steve Albini à la production à augmenté l'impact de la guitare qui s'égare dangereusement vers des tentations hard-rock mais n'ayez crainte, ils sont toujours rongés par le cambouis et la tequila. Achetez ce disque, c'est un ordre! Vous ressentirez enfin la sensation d'avoir plongé votre tête dans du bitume brûlant et d'être heureux.


09/04/2009

TOPOGRAPHIE DES ERREURS newsletter (2009)

Même si ce fanzine est hongrois, pas de risque de se faire mal au crâne ou aux yeux en essayant de déchiffrer ce qui serait écrit, car quTiens, voilà une nouvLa newsletter papier commençait à manquer, heureusement certains ont décidé de se rematérialiser et de s'exprimer sur du "dur".
Cette newsletter de 4 rectos A4 parle de musique, y'en a que pour elle, ou presque. L'éditeur semble bien accrocher au métal, mais y'en a aussi pour d'autres styles comme le punk, l’expérimental, le rock... Le tout écrit à la main de façon (heureusement) facilement lisible, ça donne une impression d'article comme tout est compressé sans espaces, un peu comme si c'était une discussion orale (Voir radiophonique) retranscrite sur feuille. Il y a aussi d'autres trucs suivant l'humeur, comme des dessins, chroniques de livre ou de cinéma... Le ton est enthousiaste et frais. Ca ressemble beaucoup au genre de trucs que je trouvais dans les réseaux souterrains quand j'avais pas la majorité, ça tombe bien l'auteur semble avoir à peu prés cet âge.

26/01/2009

PAJOMO zine #01 (2009)

Le mec qui sort ce mini zine au format 1/4 de page A4 aime le mail art, et chacune de ses enveloppes est un petit collage fait maison.
Le zine contient principalement des chroniques de concerts de groupes aux guitares amplifiées à tendance apparemment extrême. Je ne connais aucun des groupes, ça semble être assez underground. Sympa à lire, même si ça pourrait être un peu plus développé. Mise en page cut'n paste pour un total de 24 pages.
L'éditeur sort aussi d'autres minizines, j'ai récemment reçu un annuaire de gens échangeant du mail art.
Adresse: Patricio Gomez, PO Box 2632, Bellingham, WA 98227-2632, USA.