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23/12/2008

SUPER TIMOR - Interview 2008 (Sludge stoner)

SUPER TIMOR - Interview 2008 (Sludge stoner)

SUPER TIMOR est un groupe sludgy cool dont la musique fait du bien ou elle passe… Comme leur album est pas mal, j’ai décidé de leur envoyer une petite interview. Le début de chaque question reprend un bout du dialogue de la pub pour le tue-mouches “Super timor”, c’est pas forcément marrant, mais au moins le résultat est pas mal.

SUPER TIMOR - Interview 2008 (Sludge stoner)

DEPECHE MODE "Live..." MCD. 1993


Alors que j'étais un adolescent, que je connaissais peu de choses à la musique, une cousine a eu la bonne idée de passer ce MCD avant un repas de mariage ennuyeux...
C'était une période emplie d'assez nombreuses découvertes musicales marquantes, j'allais très prochainement avoir la joie de découvrir mon cousin dansant pendant le repas de mariage, sur un morceau de Skinny Puppy passé à haut volume; puis d'entendre quelques morceaux militaristes de LAIBACH... Mais ce fut alors le moment de découvrir quelques morceaux de DEPECHE MODE qui ont fait leur petit effet. Quand "Enjoy the silence" est passé dans la chaine, j'ai été envahi d'une sorte d'impression alors étrange, comme si la musique (Les quelques notes de guitare survolant les nappes de synthétiseur) et le chant de Dave Gahan étaient évidents, coulaient de source; comme si je les avais en quelque sorte toujours connus et que ça correspondait parfaitement à un ado un peu paumé. Je me suis donc assez accroché pendant un temps à cette période de DEPECHE MODE, les morceaux live et les visuels (presque grunge) donnant une impression de groupe de rock... Impression pas représentative de l'ensemble de leur discographie (La découverte d'un ancien MCD du groupe, presque 'dance/ pop éléctronique', fut assez troublante lol), mais bon...
Ce MCD contient donc 4 enregistrements live des morceaux "Condemnation", "Personal jesus", "Enjoy the silence" et "Halo" qui sonnent un peu plus chauds et organiques que sur album studio.
C'est un bon petit MCD digipack, qui ne contient que des bons titres, et qui fut pour moi une bonne introduction à DEPECHE MODE. Il fait toujours sont petit effet de temps en temps, surtout que le groupe a des moments qui fonctionnent sacrement bien...

DANZIG "Thrall-Demonsweatlive" MCD. 1993


Ce MCD m'avait fait découvrir DANZIG à l'époque, la pochette efficace de Bisley ayant pas mal aidé à attirer mon attention. Il est composé d'une "face" studio (Thrall) et d’une "face" live (Demonsweatlive), contenant respectivement 3 et 4 morceaux.
Les titres studios (2 originaux et une reprise) sont dans le style habituel des premiers albums de DANZIG: Une sorte de hard rock sombre assez simple, avec des touches blues, rock'n roll (dans les gammes) et les vocaux de Glen Danzig apportant pas mal de personnalité à l'ensemble: Le petit colosse sur patte, ou boule de muscle pour les intimes, a un chant assez profond, il n'hésite pas à gueuler, à "vocaliser", et se retrouve assez souvent dans des sentiers croonesques proches de Jim morisson.
L'ambiance globale qui ressort des albums de DANZIG est assez noire, évoquant des sentiments comme le blues, la rumination, le broyage de noir, mais sans jamais tomber dans l'extrême.
Leur musique est assez basique, un peu comme une sorte d'AC/DC en plus noir et un peu plus dur, c'est d'ailleurs assez étonnant de pouvoir faire quelque chose de si simple qui fonctionne (Peut-être en grande partie grâce aux vocaux).

Les morceaux live montrent une facette de DANZIG qui n'apparaissait pas sur leurs premiers albums plus froids, presque cliniques, comme des statues de pierre dont des nuages de carbone presque rock'n roll s'échapperaient à foison... Le tout est ici plus énergique, on sent que ça transpire, Glen Danzig pousse encore un peu plus sur ses cordes vocales, et le hard rock du groupe prendrait presque une tête cornue de heavy metal teigneux.
Le choix de ces morceaux live est plutôt bon; "Snakes of christ" et "Am I demon" sont des morceaux de hard efficaces, "Sistinas", moins évident pour le hardos, est une sorte de ballade permettant de faire ressortir le côté crooner (Le petit truc sympa est là, dans le vocaux, mais il faut encore apprécier...), et "Mother" était le "Hit" qui a permis au groupe de toucher un peu plus que des fans de hard/ heavy convaincus. (Le côté crooner du heavy me fait assez délirer sur ce morceau).

C'est un bon petit MCD qui serait pas mal pour découvrir le groupe, et qui a sûrement bien fait son travail d'encas tout à fait correct à l'époque.

ALICE COOPER "School's out" LP. 1972.


Je me souviens avoir découvert cet album (Avec la pochette se dépliant en forme de table d'écolier) en fouinant dans la discographie de mon père... Il possédait pas mal d'albums, des trucs assez variés pas toujours glorieux... Mais j'ai directement été scotché par celui-ci! A cette époque, il n'était pas évident d'avoir accès à des musiques dites "obscures";  un certain côté sombre et un malaise emplissant l'ambiance de cet album collaient parfaitement à un ado un peu paumé et à un monde imaginaire emplis de bandes dessinées de science fiction, de dark fantasy... L'album est alors passé en boucle dans mon walkman et ma chaîne Hi-Hi... Presque jusqu'à usure de la K7 audio! héhé
ALICE COOPER, qui était alors un groupe au complet, avec des musiciens à part entière, évoluait dans un rock principalement basé sur du hard rock, mais toujours varié, et bien joué (voir orchestré par moments).
Au sein de certains titres, qu'on pourrait qualifier de morceaux à tiroirs pour l'époque, on pouvait passer du hard rock bien crunchy, à des moments de lassitude bluesy, du rock "de comptoir" assez populaire, des influences hippie... Voir des influences musique classique... Certains morceaux avaient plus un goût de balade acoustique, ou de bande originale de film type bagarre de rue. Bref, les thèmes et atmosphères étaient variés.
Au niveau instruments, le groupe n'était pas limité à la guitare/ batterie/ basse: piano et cuivres, par exemple, apparaissaient souvent.
Le vocaux de Vincent Furner étaient bien placés, pas mal sentis avec quelques accroches plus marquantes, avec par moments un côté reflétant un malaise, ou une approche plus narrative (Qui pourrait rappeler une sorte d’ancêtre étrange comptant des histoires effrayantes à de jeunes enfants).

Quelques albums plus tard, le vocaliste a viré les autres musiciens pour continuer plus ou moins seul, dans un style encore plus varié (et donc moins hard rock)... Puis vers le début années 80, grosse débacle et radicale perte d'inspiration qui l'ont mené à sortir pas mal de daubes popisantes!
Puis, au milieu dans années 80, il revint à un style plus proche du personnage: du heavy/ hard typé US (Avec tous les clichés de l'époque: Permanentes phosphorescentes, poudre rose aphrodisiaque, collants à résilles clignotants, grosses motos surcylindrées, filles faciles surcalibrées à tous les niveaux... Ah Ah! J'en rajoute à peine) et avec des morceaux mieux foutus.

Bref, "School's out" est un des meilleurs albums d'ALICE COPPER période années 70. Ce n'est pas forcément celui contenant le plus de "hits", ou le plus reconnu (J'ai un doute), mais une ambiance assez malsaine, ou un côté déluré se dégagent de pas mal de morceaux, ce qui pourrait plaire à pas mal de fans de rock qui aiment quand ça péte pas mal, qui aiment le côté un peu sombre et qui ont du mal avec pas mal de "niaiseries" des années 70... Le choix entre "Killers", "Billion dollar babies" et celui-ci ne serait pas évident... Ca serait probablement une question de goûts...


21/12/2008

MUCKRACKERS - Interview Décembre 2008

MUCKRACKERS - Interview Décembre 2008 - Industrial





INDUSTRIAL HARSH PUNK

1. Salut ! Quoi de neuf chez les MUCKRACKERS? J'espère que tout se passe bien... Raconte nous ce qui s'est passé dans la vie du groupe dernièrement...

On rentre tout juste d’une résidence de 5 jours à Charleroi en Belgique, où on a tourné un clip dans une ancienne usine sidérurgique, les Forges de la Providence, et aussi donné un concert avec Beinhaus et Pneumatic Head Compressor entre autres. Depuis septembre, on a joué un peu partout, Allemagne, Pologne, Belgique…

07/12/2008

SKULLFLOWER - "Pure imperial reform" CD. 2008.

Ne connaissant pas le passé musical de SKULLFLOWER, mais seulement son nom, je ne ferais pas de présentation et on passera brutalement dans le vif du sujet: Le bruit! Ce projet diffère ici assez fortement de la scène harsh noise actuelle aussi bien dans la forme que dans le fond. "Pure imperial reform" est un noise à base de guitares chaotiques, sur fond de bruits industriels old school, qui pourrait sonner comme un groupe de black ou de vieux death metal auquel on aurait amputé les rythmes, les riffs et les vocaux... Il ne reste qu'un chaos relativement "contemplatif" (Intepretation personnelle).
Ce contenu pourrait sonner comme les introduction assez infernales d'albums comme "Blessed are the sick" de MORBID ANGEL ou "Utopia banished" de NAPALM DEATH dans une moindre mesure... Mais en citant ABRUPTUM, le missile enflammé tomberait encore plus proche de la réalité (Le bruitisme dissonant me rappelle un ancien album de ce projet écouté il y a une dizaine d'années, et on retrouve un certain même goût pour l'occulte)... Le goût pour l'occulte, le mystérieux et le sombre, en ce sens SKULLFLOWER diffère de la scène noise actuelle (Qui semble moins portée sur l'obscurité que sur la violence), et se rapproche plus de certains enregistrements dark ambiant, tout en étant un peu plus "métal" quelque part.Le contenu du CD est donc bruyant, mais finalement pas aussi destructeur qu'on pourrait l'imaginer; Il est peut-être plus propice à une forme de relaxation caverneuse, de méditation concentrée sur certains thèmes extrêmes ou tensions internes, qu'au démontage de crâne.Certains pourraient trouver le contenu très répétitif (C'est fait de la même façon tout le long d’un long bloc (Il y en a trois)) alors que d'autres y trouveront un perpétuel changement (Ca se ressemble mais ne se répète pas vraiment... Et pourrait donc aider à créer une forme d'hypnose).Finalement, pas de conclusion définitive, mais des avis un peu divergeants (Qui ne sont pas spécialement déçus) et une agréable sensation de défoulement.

MUCKRACKERS - "Uckange_4" CD. 2008.

MUCKRACKERS est un ancien groupe de survivants de l'époque ou le métal indus ressemblait encore à un hybride de métal et d'industriel... Et ça se sent dans leur musique, dans certaines approches et ambiances brunâtres qui le font presque comme si on était 10 ans en arrière, et ça me plaît!
Ce disque bâti autour d'un concept sur les mines en région Lorraine contient pas mal de moments purement industriels, dans le style premier du terme: Tu sens la lourdeur et la puissance de la machine qui broie l'être humain, à force de longues heures d'un travail épuisant... Puis ça drone sur la rouille et la machines larsennent...
La musique du groupe contient également beaucoup de passages plus métalliques, qui ressembleraient à une sorte de FEAR FACTORY ("Demanufacture") auquel on aurait soustrait le côté "Jeu vidéo/ futuriste" et qui prendrait une tournure un peu plus rapide, un peu plus punk dans l'esprit, ou assez tribale par moments...Le côté bien compressé mêlé au fait que ça gueule pourrait les faire sonner comme un groupe de Death metal industriel d'époque, alors que l'esprit de certains moments rapides pourraient sonner (en très gros) comme les BERURIERS NOIRS qui auraient découvert une pédale de distorsion qui sature correctement... Puis on retrouve des gimmicks plus habituels pour les groupes du style, comme des influences PITCH SHIFTER ("Dehumanized"), de la lourdeur à la GODFLESH ("Streetcleaner"), quelques restes du premier PEACH LOVE & PITBULLS ou des touches electro abordables comme du DAS ICH. Par moments le groupe bosse sur les répétitions, et devient tantôt entêtant tantôt abrutissant... Un peu comme un hybride mi-machine mi-tribale qui va finir par faire rentrer le message à force de te pilonner le tête à coup de marteau.J'apprécie le fait que le groupe ne soit pas tombé dans le piège du "métal indus" surproduit et plastifié... Ils ne se sont également pas fait fourvoyer par la compliquite vaine ou le maniérisme éléctro actuel, mais gardent une certaine place pour la violence et pour l'instinct tout en utilisant un langage compréhensible par plus que quelques spécialistes...
"Uckange_4" est un album qui le fait bien, avec un concept assez intéressant... Mais même si l'ensemble se tient plutôt bien, je regrette quelques longueurs ou un manque de "refrains" dans certains passages plus métal indus (Ca pourrait mener le groupe bien plus loin au niveau impact auditive)... Maintenant si vous êtes amateurs du style, je pense que vous pourriez trouver des choses à votre goût ici.

ANIMAL MACHINE - "Scapegoat" CDr. 2008.

Allez, juste pour la provoc: "Wall of noise is musical fascism".
Maintenant que je viens de gagner 50 lecteurs, je peux explorer cette démo qui ne fait pas partie du mur du bruit... C'est plus varié, plus dynamique et aussi plus expérimental. Le tout basé sur des sons bien saturés propose un noise qui part un peu dans tous les sens et enfile à la suite des idées plus ou moins sympathiques, sans néanmoins sonner trop éclaté. On retrouve des oscillations assez frénétiques de fréquences, des saturations assez puissantes et quelques cassures assez surprenantes... Mais aussi des moments plus bofs, car plus mous ou trop communs...ANIMAL MACHINE est un peu mieux que la moyenne des projets noise évoluant dans un style proche (Disons, harsh noise ou power electronics) mais c'est pas non plus génial ou loin devant... Il doit leur manquer une structure qui veuille dire quelque chose (Car même si l'ensemble est plutôt pas mal enchaîné, y'a pas vraiment d'histoire là dedans) et un petit coup de lifting en plus pourrait faire passer l’ascenseur du bruit au niveau supérieur.
En tous cas, ils ont capté qu'on pouvait trouver des sons intéressants en branchant les capteurs sur le cœur artificiel du grand-père, ce qui me mène à penser qu'ils auraient un truc à développer dans le futur! ANIMAL MACHINE ou le 1er projet noise qui secoue vraiment le troisième âge? Hé Hé
Non en fait le sujet porte plutôt sur la chirurgie esthétique mammaire apparemment létale, une gravitation perpétuelle sur-stimulée au sein de l'abysse, et d'autres choses sympas comme le lien de parenté entre l'hypothalamus et l'hippopotame (?)... Comme quoi le bruit peut aussi mener à des conclusions qui buggent...