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15/03/2008

THE BLACK SPOON BRIGADE "Black tor dreams from the dead horse saloon" CDr. 2005


The black spoon brigade c'est un mélange à la fois groovy et un peu rocailleux: Prends des guitares assez groovy et épaisses comme dans CATHEDRAL ("Midnight mountain"), ajoutes une ligne de batterie marteau pilon bien binaire type AC/DC pour moudre le grain (En un peu plus groovy quand même); et superposes des cris core pour bien casser les couilles de celui qui voulait du groovy bien lourd et stoneifié pour se reposer... En fait le principal problème réside à mon goût dans ce chant qui ne colle pas (Mais ne décolle pas non plus) au truc pépère qui se dégage de ce "Heavy stoner" à vagues tendances sludgey voir alternatives, restant toujours dans les "middle" (Comprendre ne poussant jamais dans l'extrême ou dans l’excès), alors qu'une batterie un peu plus lente ou quelques riffs plus lourds auraient pu rendre plus moelleux ce gâteau dont la saveur convient finalement mieux à un goûter de semaine qu'à une fin de repas du dimanche lorgnant vers la fin d'après midi.
A titre informatif, ce groupe n'est plus, mais d'anciens membres jouent actuellement dans GHOLAS qui reprennent un peu le même style mais en un peu plus lent, répétitif, alternatif et torturé... En gros ça ressemble un peu plus à un mélange de sludge, BLACK SABBATH et de GODLESH/ JESU.

02/03/2008

VOG - "Vog" CD. 2007.

VOG est un groupe dont j'ai peu d'informations, hormis le fait qu'on m'a envoyé cet album et la démo précédente dans un paquet en provenance des USA. Pour aider la recherche d'infos, cet album n'a même pas de titre... Mais bon c'est pas trop grave, au moins on peut écouter le CD, et la musique est généralement assez parlante pour faire une chronique de disque sans s'occuper du blablah...
Musicalement, ce groupe fait dans le lent, l'assez lourd, mais ne joue pas particulièrement du doom (Même s'il c'est une de leurs influences)... Il faut plus penser à du sludgecore à la EYEHATE GOD, avec des remontées de stoner, voir de grunge et un côté Doomy pour avoir une idée correcte du contenu.
Ils aiment quand c'est lent, voir lourd, mais en fait le tout n'est pas écrasant ou monolithique, on a plus l'impression d'un mec tanné en fin de semaine qu'un croque-mort aux motivations funéraires un peu trop marquées, et par moments le tempo accélère un peu pour taper par exemple dans le rock'n roll ou le "punk", alors que le chant se fait parfois un peu plus désabusé (Et donc grungy... Salut les Stone temple pilots), Sabbathique, guttural, voir cathedralesque (Epoque premier album)... Ce qui est plutôt bienvenu, car je ne suis pas trop amateur du chant dominant qui fait plus dans la vocalise hardcore criarde (Style hurlements de chat qui vient de se faire écraser avec ses boites de patté)... Il y a deux options pour écouter ce disque: Soit on cherche quelque chose de marquant ou de spécial et on se fait un peu chier, soit on se détend le liquide encéphalique afin de ralentir le rythme et on laisse couler les différents plans et influences afin de mieux plonger tranquillement dans l'ambiance chaude assez cool de l'ensemble... Cette atmosphère n'est pas aussi brûlante et captivante que la lave contenue dans le visuel sympa du CD, mais il y a ici comme un petit effet relaxant qui me déplaît pas... Sinon le groupe varie suffisamment les types de riffs et influences pour ne pas trop endormir l'auditeur..
Un CD sympa, sans prétention, qui ne retournera pas les caleçons en arrachant les poils au passage, mais c'est quand même mieux que les groupes locaux condamnées à rester enfermés dans leurs régions à ressasser des riffs pas tops... S'ils jouent un jour dans mon coin j'irais bien les voir d'ailleurs, mais je suis pas sur qu'ils se déplacent jusque ici (lol).

JOSEPH ANDREOLI/ THE TWO-YEAR CURSE - "Sans titre" CDr. 2007.

Cet enregistrement a la présentation très sobre, style disque de musique classique sorti dans les années 60, est un pur produit fait maison, indépendant de l'indépendance elle-même, limité à 70 exemplaires et qui plaira à seulement quelques heureux élus isolés… Isolés de l’isolation elle-même?
Nous avons dans le haut-parleur droit monsieur Federico Avila se chargeant des effets, Alesis HR16, guitare et microphone, alors que monsieur Joseph Andreoli situé dans le haut-parleur gauche s'occupe de la guitare et de l’électronique.
La démarche du duo est peut-être suicidaire, car la première piste du Cd (Qui en contient deux) est assez pénible : Elle contient une sorte de longue plage remplie de sons et noises (Bruits de types graves et vibrants qui ne vombrissent pas particulièrement) sur laquelle sont collés des "sons de guitare", c'est dépouillé et ça met franchement un temps certain pour démarrer! Le tout ne décolle pas avant une bonne dizaine de minutes ou ça se remplit enfin... On dirait qu'ils hésitent et cherchent par quelle voie commencer, qu'ils testent quelques idées sympas (Le truc assez liquide au début, voir quelques ambiances un peu « aérées » (En tirant sur les branches)) pour les ignorer et revenir souvent vers des choses chiantes ou vides, qu'ils improvisent avec des fonds de casseroles complètement secs alors qu'une boucle noise tourne en fond, que les "tics tics" de guitare insignifiants sont là pour agacer l'auditeur tellement ça sonne nul... Et il est indiqué presque fièrement dans les notes "Enregistré en direct live, premières prises, pas de modifications ou de doublages..."! Il n'en aurait pas fallu plus pour que ce CDr se retrouve caché sous le lit, bien loin, profondément sous la poussière, avec les autres enregistrements indésirables et profondément emmerdants... Mais par effort de curiosité, j'ai essayé malgré tout de jeter une oreille sur la deuxième piste... Un, deux, c’est parti… Elle se révèle être moins chiante et largement plus écoutable... Elle est située quelque part entre noise et dark ambiant droné. Se développe une ambiance assez déconnectée du réel sur toute sa longueur; C’est étiré, long sans être particulièrement ennuyeux grâce à des effets d'échos qui donnent un côté plus profond, grâce à des sons qui émergent souvent de la nappe de bruit pour replonger... On se croirait un peu sous terre, sous les immeubles, comme dans certains enregistrements de MOURMANSK... On se croirait un peu dans une usine, à cause de certains échos assez amplifiés, mais ça reste assez relaxé... Ce deuxième titre n'est pas particulièrement retournant ou stimulant, mais il est assez agréable à écouter.
Que penser de ce CDr et que conclure? Bonne question (lol). Alors que la première piste fait trop expérimental bidon pour plaire à moins de s’être enfilé 1 kilo de haschisch, la deuxième est plutôt sympa... Ce duo a peut-être un petit potentiel, ou du moins des idées cools, mais les enregistrements en une prise ne sont peut-être pas leur côté fort ou ils auront peut-être besoin de sérieusement bosser et développer leur histoire… Ils devraient peut-être penser à faire des modifications et rajouts par la suite, quitte à perdre la spontanéité de la première prise... Ou alors nous sommes face à un problème d’impatience; Tout enregistrement, aussi expérimental soit-il, ne mérite pas d’être sorti et le duo aurait peut-être du attendre afin d’avoir autre chose du niveau de la seconde piste… Enfin comme le disque est limité à 70 exemplaires et qu’il sonne garage, je suppose qu’il ne faut pas y porter trop d’importance… Il y a quelques années on aurait peut-être appelé ça une rehearsal, ou enregistrement de répétition...