Menu Pc

15/01/2008

KLINIK - "Time" CD. 1991

KLINIK était un groupe éléctro indus novateur, devenu culte, mais dont le nom émerge si peu dans les discussions grouillantes qu’on pourrait les croire oubliés.
Découvrir leur musique des années après, sur le tas, n’aide pas forcément à la comprendre et pourrait faire zapper l’impatient : On ne parle pas d’éléctro indus très groovy ou rythmique, ni de violence explosive ou d’ambiance suintant le malsain… Le style est plus fin, contenu… Disons que nous sommes en présence d’une musique électronique froide, dont une partie de l’intrigue réside dans le fait que ce calme apparent cache des états d’esprits assez étranges, rappelant l’ambiance d’une clinique, voir d’un établissement spécialisé dans les troubles mentaux pathologiques (Interprétation personnelle? Ou cette ambiance blanche si froide contiendrait-elle encore les traces résonnantes de patients venant de passer par là?)
Les instigateurs nous laissent imaginer ce qui se trafique dans ces lieux stériles ou nos organes, nos gènes, ne nous appartiennent plus… Ca devait être d’autant plus effrayant dans les années 80/90, alors que le milieu hospitalier faisait peut être moins preuve de transparence, ou du moins communiquait moins avec les médias, et que l’hôpital en lui même faisait donc plus l’objet de fantasmes et de peurs-angoisses…
KLINIK me rappelle régulièrement les moments les plus éléctro de SKINNY PUPPY, mais en moins extrême, moins schizophrène ou déchiré… En fait ce côté malsain est cryogénisé, emballé dans une apparence de parfaite stérilité pour peut-être mieux violer l’intégrité de l’être humain sur le long terme… Hé hé
C’est un projet que je trouve intéressant, mais je ne pourrais décider de l’intérêt qu’il déclencherait chez des auditeurs plus jeunes ou pas encore détournés, c’est peut être un peu trop dépouillé, pas assez « Too much » dans la surenchère en effets et pas (Plus?) particulièrement impressionnant techniquement… La clinique serait peut-être donc condamnée à rester un établissement minoritaire et partiellement compris… Mais le but final est-il vraiment le succès?

13/01/2008

MALFORMED EARTHBORN - "Defiance of the ugly by the merely repulsive" CD. 1995.

Un projet indus rassemblant Shane Embury de NAPALM DEATH, Dane Lilker de BRUTAL TRUTH et un membre de EXIT 13, ça peut ressembler à quoi? Peut-être aux intros indus noise des premiers albums des deux premiers groupes cités?
Oui, mais seulement en partie, car le disque est plus varié, le style changeant assez suivant les morceaux. Donc sur certains titres nous avons bien ces influences indus noise sur lesquelles sont greffés des rythmes indus assez primaires et binaires. Sur d’autres l’influence GODFLESH se fait sentir une fois de plus alors que le rythme est assez lourd, les guitares assez bruitistes, et se développe une ambiance assez chaotique de type “ Fin du monde ” ou “ Immersion dans l’usine en pleine crise de corrosion ”, on s’enfonce tout doucement dans ces sons assez hypnotiques et visuels… (Il y a aussi un côté WUMPSCUT des tous premiers disques). D’autres morceaux ou moments plus éléctro indus rappellent SKINNY PUPPY ou un peu de FRONT LINE ASSEMBLY des premiers albums, mais dans des versions moins travaillées, plus “unidimensionnelles” quant à la quantité de niveaux d’écoutes.
Les vocaux sont tous distordus ou saturés, ça rend l’ensemble un peu plus inhumain et mécanique.
Le disque passe plutôt bien, des ambiances sulfureuses s’en dégagent toujours et certains samples font assez peur, mais je regrette que le côté électronique tout comme les beats n’aient pas été un peu plus développés, et la production a un peu vieilli.
Pour un projet parallèle c’est pas mal, le disque peut s’écouter en entier tout en développant une ambiance assez urbaine et malsaine de fin du monde, quelques titres sont même classes et déchirent bien… Et c’est intéressant d’entendre la façon dont réagissent certains musiciens connus dans un environnement musical différent… Mais ce n’est pas un album essentiel.

09/01/2008

DEAD WORLD - "The machine" CD. 1993.

Après un premier album franchement pas terrible, l'unique membre de DEAD WORLD décide de virer les 2 musiciens session, de tout faire seul à l'aide d'une boite à rythme et relève assez radicalement le niveau.
La musique devient alors plus malsaine et lourde, plus proche des premiers GODFLESH et PITCH SHIFTER.
Il se dégage une ambiance sourde, sulfureuse (Presque occulte en un sens) qui grâce aux vocaux passés dans des effets tantôt acides, tantôt liquides ou de machine qui vous parle, prendrait presque une tournure vicieuse ou inhumaine... Evoquant parfois une infâme créature hybride, difforme, obèse, procréant les graines de notre extinction dans les sous-sols pestilentiels de notre société.
Le style, dont la forme est proche des premiers GODFLESH (Riffs mécaniques, arpèges aiguës assez dissonantes...) est quand même beaucoup moins torturé et s'approcherait plus des morceaux lents, voir dépressifs (Dans certains moments ou la civilisation s'est faite fraîchement annihiler); Tout comme les rythmes et structures sont moins variés et vivants que PITCH SHIFTER.
Quelques influences MINISTRY plus métal ou groovy viennent nous rappeler que cette musique est assez humaine, même si relativement décadente (De façon... Confortable? Le mot est un peu fort même si l'ensemble n'est pas si déglingué).
Malgré des points négatifs un peu embêtants (Influences GODFLESH pas toujours top ou bien ressorties, boite à rythme trop simple, morceaux un zest trop longs ou quelques passages dispensables (Comme les interludes expérimentaux), une bonne grosse moitié des titres sont bons dans leur ensemble et cet album reste quand même pas mal. Il pourra toujours plaire aux amateurs du style comme à des auditeurs plus récents qui pourraient accrocher à l’ambiance, ou à la lourdeur rappelant le doom…

NOISE UNIT - "Drill" CD. 1996.

Alors que FRONT LINE ASSEMBLY était au top de son succès, aussi bien créatif que commercial, les 2 membres principaux du groupe se sont motivés pour composer et enregistrer cet album dans la lancée, reprenant ce qu'ils savaient faire en l'adaptant à un style moins extrême, moins industriel... La musique reste proche du FLA de l'époque tout en étant assez différente: De nombreux éléments sont repris (Rythmes, nappes de synthés futuristes, samples de guitares...) alors que l'approche diffère (Plus techno, moins touffue, moins complexe...) et que des éléments plus softs sont insérés (Beats plus simples, influences jungle, thèmes proches de la musique de jeux vidéos haut de gamme). L'ambiance reste futuriste et dark, mais l'agression et le côté torturé ne sont plus le propos... L'auditeur est plus mené à rêver.
Les morceaux sont composés de nombreuses variations sur un rythme de base plus ou moins dansant, sur lesquels sont greffés de tonnes de petits samples ou effets de synthétiseurs. Il n'y a pas de chant, pas de refrains, peu de choses vraiment marquantes... Le but n'était d'ailleurs pas de marquer dans ce sens mais de développer une ambiance cool assez vivante.
Je ne peux m’empêcher de penser que cet album est une sorte de démonstration technique, ressortant ce que les 2 techniciens du synthétiseur pouvaient faire à de nombreux niveaux, reprenant ce qu'ils avaient précédemment appris et perfectionné, mais sans rien insérer de vraiment neuf ou qui atteindrait des sommets. Heureusement cette démonstration n'est pas faite de façon stérile, on navigue entre les idées tantôt bonnes, tantôt cools (Sans couper le flux de l'ambiance).
Même si ce n'est pas un enregistrement exceptionnel, pour un projet parallèle c'est plutôt bon, et ça serait également intéressant pour les fans du projet principal (Je ne pense pas à Delerium, bien sur).

05/01/2008

Interview TREPONEM PAL

Interview TREPONEM PAL - Indus metal




Interview TREPONEM PAL - Indus metal










TREPONEM PAL Interview

1. Alors vous voilà de retours! Ca se passe bien pour l’instant? Les guitares et les amplis chauffent bien?
Didier B. (synthés, samplers, arrangements) - Yes! Ca fait déjà quelques mois qu'on les fait chauffer, depuis qu'on a une nouvelle formation au complet. D'ailleurs, les amplis chauffent d'autant plus qu'on a maintenant deux guitaristes ce qui n'était pas arrivé depuis très longtemps. On a pu vérifier l'été dernier sur quelques scènes que la machine fonctionnait bien. Ca roule, donc..